L’entreprise de Jacynthe René fait face à des accusations de pratique illégale

Vanessa Hébert

2021-01-21T19:26:02Z

Maison Jacynthe, l’entreprise de Jacynthe René fait face à des accusations de pratique illégale. Bien qu'elle prévenait son public qu'elle n'était pas médecin, la comédienne et femme d'affaires et son ancien collaborateur, le naturopathe Christian Limoges, sont visés par le Collège des médecins du Québec, qui a entrepris des procédures judiciaires.

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Les faits reprochés par le Collège des médecins du Québec sont survenus en 2018, alors que deux vidéos ont été diffusées sur Facebook, faisant la promotion d'un programme de détox, plus précisément la technique d'irrigation du côlon.

Bien qu'il y soit dit clairement que ni Mme René ni M. Limoges ne sont médecins, le Collège des médecins du Québec estime que le duo est allé trop loin.

L’avocate représentant le Collège, Me Catherine Dion-Cliche, réclame une condamnation de son entreprise, Maison Jacynthe, pour avoir «agi de façon à donner lieu de croire [qu’elle] est autorisée à faire un acte réservé [aux médecins]».

«Les avertissements ne donnent pas carte blanche. Dans deux vidéos publiées sur Facebook, le langage est très médical, très scientifique, ça traite de long en large de déficiences de santé », a-t-elle plaidé, précisant qu'il n'est pas question d'attaquer le modèle d'affaire de l'entreprise et que bien que personne n'avait de mauvaises intentions, «tout le monde doit être condamné».

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De l'autre côté, l'avocat de Jacynthe René, Me Hugo Beaudoin, a expliqué que sa cliente endossait un rôle d'animatrice qui partageait ses expériences sur la détox, sans pour autant donner de conseils médicaux.

«Même si quelqu’un qui ne la connaît pas regarde les vidéos, il n’y aurait pas de confusion», a-t-il ajouté.

Même son de cloche du côté de l'avocat de Christian Limoges, Me Guy Ste-Marie, qui soutient que son client n'a, à aucun moment, tenté de laisser croire qu'il était médecin.

«Il dit à plusieurs reprises qu’il n’en est pas un, ce n’est pas parce qu’on recommande un mode de vie qu’on est médecin. Il donne des conseils d’alimentation, parle de smoothies. L’hydratation du côlon n’est pas un acte réservé à la médecine.»

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À la fin de l’audience de mercredi, la juge Nathalie Duchesneau de la Cour du Québec a annoncé qu’elle prenait l’affaire en délibéré, et qu’elle rendrait son jugement à la mi-mars.

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