Anthony Therrien s'ouvre sur son rôle de Félix dans Les bracelets rouges
Marie-Hélène Goulet
Anthony Therrien relève tout un défi d’acteur dans Les bracelets rouges. Il interprète Félix Tremblay, un jeune homme atteint de cancer qui a dû se faire amputer une jambe. Partageant l’enthousiasme de son personnage, il nous explique avec énergie ce qui le rend unique.
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Comment le personnage de Félix Tremblay est-il entré dans votre vie?
Par un processus d’audition. Il y avait un appel de casting pour le rôle de Félix qui comprenait une phrase en gras: «L’acteur doit se raser la tête pour le rôle.» Je n’ai pas hésité longtemps avant de me lancer, parce que Félix est un très beau personnage qui représente un défi intéressant.
Comment vous êtes-vous préparé à interpréter ce personnage frappé par la maladie?
C’était important, pour l’équipe et moi, que la réalité de Félix soit crédible à l’écran. Je me suis donc entraîné à me déplacer en fauteuil roulant et j’ai marché avec des béquilles sur une seule jambe. Noah Parker et moi avons aussi rencontré un jeune homme qui a eu un cancer similaire à celui de nos personnages et qui a dû être amputé d’une jambe. Il nous a parlé de son expérience pour nous aider à nous préparer.
Qu’aimez-vous le plus chez Félix?
C’est sa résilience. Grâce à cette qualité, Félix continue d’avancer malgré les obstacles. Sa résilience donne aussi de l’espoir tout autour de lui, tant à ses amis qu’à sa famille.
Quel dicton le représente le mieux?
Les bœufs sont lents, mais la terre est patiente. Ce que je veux dire par là, c’est que même si on voudrait qu’un certain pan de notre vie se déroule comme un sprint, la réalité est que ce sera un marathon. Il faut des efforts quotidiens pour se rendre à la ligne d’arrivée.
Quelles sont la plus grande force et la plus grande faiblesse de Félix?
Sa force est son grand optimisme. Il réussit à voir les bons côtés des situations plus difficiles. Sa plus grande faiblesse est, bien malgré lui, sa naïveté. Il est très rationnel et intelligent en ce qui concerne sa maladie, mais le fait d’avoir vécu plusieurs années isolé à l’hôpital l’a rendu naïf sur le plan social. Il a de la difficulté à comprendre les signes que lui envoient les jeunes de son âge.
Quelles sont ses ambitions?
Félix veut être un modèle pour les personnes qui, comme lui, relèvent des défis au quotidien. Il veut inspirer les autres en leur prouvant qu’il n’est pas limité par sa maladie.
Quel genre d’enfant pensez-vous qu’il était?
Selon moi, Félix devait être un petit garçon très curieux. Ce trait de caractère transparaît aujourd’hui dans son amour de la science-fiction. Je l’imagine regarder toutes sortes de films à la télévision, tant sur la science que sur l’amour, car c’est un grand romantique.
Qui est son meilleur ami ou sa meilleure amie?
Dans sa réalité à l’hôpital, son meilleur ami est sans aucun doute Justin. Ils ont noué un lien solide qui dépasse la maladie qu’ils ont en commun. Ils s’apportent beaucoup de choses, ce qui les rend plus forts.
Quel travail l’imaginez-vous faire plus tard?
Il choisira sans aucun doute une profession scientifique, peut-être même dans le milieu hospitalier, car il est fasciné par les appareils médicaux et l’efficacité des traitements qu’on donne à l’hôpital. À mon avis, puisqu’il aura gravité longtemps dans cet univers et qu’il aura reçu beaucoup d’aide de ses soignants, il souhaitera donner à son tour à d’autres personnes.
Quel est son loisir favori?
Aller au cinéma. C’est un grand fan de cinéma populaire.
Quel est son livre de chevet?
Je crois que Félix aime lire des sagas comme Hunger Games et Twilight, où il y a un peu de fantastique et un peu de romantisme. Il n’a pas honte de dire qu’il aime ce type de lecture.
Quel genre de musique écoute-t-il?
Il écoute sûrement beaucoup de pop québécoise, comme la musique de Marc Dupré, car il aime les messages d’espoir et les ballades. Quand il veut avoir la paix, il écoute toutefois des trames sonores de film.
Quel type d’amoureux est-il?
Il très attentionné. Il est tout sauf un amoureux toxique. Au contraire, il est dans le respect et dans l’écoute.
Quels sont la plus grande joie qu’il a éprouvée et le plus grand drame qu’il a vécu?
Sa plus grande joie est de s’être fait ce groupe d’amis, devenu les bracelets rouges. Avoir trouvé un cercle d’amis aussi solide lui apporte une joie énorme! Son plus grand drame est, malheureusement, l’annonce de sa récidive de cancer.
Quelle scène des Bracelets rouges avez-vous préféré tourner?
C’est la scène finale du quatrième épisode, où tous les bracelets se retrouvent après avoir convaincu Félix de continuer ses traitements. Nous étions toute la gang ensemble et nous avons joué un peu en mode improvisation. J’aime beaucoup mes partenaires de jeu, ce qui a rendu cette scène vraiment agréable à tourner.
