Van aventure: un confort minimaliste
Dominic Arpin
À en croire les photos de vanlife qui circulent sur les réseaux sociaux, voyager en van est l’équivalent de vivre dans une carte postale. Des paysages magnifiques. Des couchers de soleil épiques. Des beaux jeunes couples tout sourire. Mais derrière ces images idylliques se cache une réalité pas mal moins instagramable. Bienvenue dans le monde de la vanlife sans filtre.
Les avantages de voyager en van ont été largement documentés. On pense spontanément à la liberté de camper à peu près n’importe où, à l’autonomie et la manœuvrabilité du véhicule, au côté pratique de conduire sa maison. Mais étonnamment, on parle peu des aspects moins agréables de la vanlife. Il y en a pourtant quelques-uns qu’il vaut mieux connaître avant de se lancer sur la route.
1. Espace restreint
L’espace habitable d’une van est d’environ 80 pieds carrés. C’est TRÈS petit. Sans oublier que certains modèles ne permettent pas à l’occupant de se tenir debout. Bref, il faut maîtriser quelques mouvements de gymnastique et aimer être squeezé !
2. Perte d’intimité
Vivre à deux en van est un joli défi de couple. Vous êtes continuellement dans la bulle de l’autre. Il faut dire adieu à toute forme d’intimité, notamment lorsque vous devez faire vos besoins en présence de l’autre. Fini votre jardin secret !
3. Confort sommaire
Chaleur extrême en temps de canicule, infestation de moustiques, draps remplis de sable de plage, la vie en van n’est pas toujours douillette. Il faut accepter de vivre avec le minimum, sans flafla. Et surtout être confortable avec l’inconfort.
4. Hygiène rudimentaire
Prendre une douche dans une van est compliqué en raison du peu d’espace et de la quantité d’eau limitée. Et ça, c’est lorsqu’il y a une douche à bord ! On finit par se laver sommairement à la débarbouillette en acceptant qu’on ne pourra pas toujours être frais comme une rose.
5. C’est stressant
Voyager en van, c’est accepter qu’on ne peut pas tout contrôler. Il y aura des imprévus, comme un bris mécanique, les batteries qui se vident au mauvais moment ou des p’tits voyous qui viennent brasser votre véhicule en pleine nuit. Ça prend parfois des nerfs solides et un bon sens de la débrouillardise !
Loin de moi l’idée de vous décourager de la vanlife. Les joies de ce type de voyage dépassent largement ces petits irritants. Mais sachez que l’expérience ressemble plus à du backpacking qu’à un 5 étoiles à Cayo Coco.
Vous êtes avertis !
► Dominic Arpin a récemment publié le guide Van Aventure aux Éditions du Journal.
Pour découvrir le terroir
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