Un début de carrière fulgurant pour Anglesh Major

Joël Lemay / Agence QMI

Nathalie Slight

2021-07-04T20:11:32Z

À la télé, Anglesh Major a su se démarquer dans des séries telles que District 31, Drôles de Véronic ou Je voudrais qu’on m’efface. Sur scène, il a récemment brillé dans la pièce de théâtre solo King Dave présentée chez Duceppe. Rencontre avec un nouveau visage de grand talent!

Anglesh, comemnt as-tu choisi le métier de comédien?
Enfant, quand mon père me demandait ce que je désirais faire dans la vie, je lui répondais policier une journée, puis pompier le lendemain et professeur le surlendemain. Je n’arrivais pas à me brancher, jusqu’à ce que je découvre le métier de comédien, qui me permettait d’être tout ce que je voulais à la fois! 

Publicité

Quel a été ton premier contact avec le jeu?
Alors que je fréquentais un camp de jour, le moniteur a demandé des volontaires pour mimer une histoire. Personne ne voulait faire le méchant, alors je me suis proposé. À la fin du camp, ce moniteur a inscrit dans mon évaluation: «Votre fils a super bien participé. Qui sait? Peut-être qu’un jour il sera un grand acteur!» Sans même le savoir, il venait d’allumer une petite étincelle en moi. 

Tes parents évoluent-ils dans les arts?
Pas du tout! (rires) Mon père est technicien de livraison dans le milieu hospitalier à Montréal, et ma mère fait du commerce en Haïti. D’ailleurs, au départ, mes parents ne comprenaient pas vraiment mon choix de carrière. Mais comme j'étais hyper déterminé, ils m'ont tout de même encouragé à poursuivre dans cette voie.

Depuis que tu as obtenu ton diplôme de l'École supérieure de théâtre de l'UQAM, en 2017, ta carrière est sur une incroyable lancée: on te voit dans plusieurs séries québécoises!
Ce qui me fascine, c’est la variété des rôles qu’on me confie. Je peux passer d’un bum dans District 31 à un enquêteur dans Cerebrum, puis à un revendeur de drogue dans Je voudrais qu’on m’efface et à un autre policier dans Après. De mon côté, peu importe que je campe un bon ou un méchant, j’essaie d’insuffler une humanité à mes personnages, parce que personne ne naît fondamentalement mauvais. 

Publicité
Je voudrais qu'on m'efface
Je voudrais qu'on m'efface Priscilla Picoli

Cerebrum
Cerebrum Photo : Fabrice Gaetan

Patrick Senécal présente...
Patrick Senécal présente... Photo : Karine Dufour



Dans le cadre de certains rôles, nous pouvons t’entendre parler en créole. S’agit-il de ta langue maternelle?
Je suis né en Haïti, et j’ai immigré au Québec à l’âge de quatre ans. Je parle donc couramment créole, ce qui peut être assez pratique pour camper des personnages. Ma mère habite toujours en Haïti. J’y suis allé une dizaine de fois, et je prévois d’y retourner dès que la pandémie sera derrière nous.

Au mois de mai dernier, tu es monté sur la scène du TNM pour présenter la pièce de théâtre King Dave. Tu es d'ailleurs le premier acteur noir à défendre un spectacle solo dans un grand théâtre montréalais.
Autant cette affirmation me rend fier, autant elle me rend perplexe. J’aimerais qu’on ne souligne pas ma couleur, puisque je suis d’abord un jeune acteur qui a relevé un superbe défi théâtral. Mais en même temps, il faut le nommer, parce que je suis fier de cet accomplissement et que j’espère pouvoir inspirer d’autres jeunes issus de la diversité à réaliser leurs rêves, quels qu’ils soient. 

En terminant, as-tu d’autres passions que le jeu?
Bien sûr! La musique prend une grande place dans ma vie. Depuis trois ans, je suis beatmaker professionnel parallèlement à mon métier de comédien. Et j’aurai bientôt de beaux projets à annoncer. 

Publicité

Patrick Senécal présente... est offerte sur Club illico.
Après et Je voudrais qu’on m’efface sont disponibles sur Tou.tv Extra.
Virage sera diffusée cet automne, à Noovo.

À VOIR AUSSI: 14 vedettes québécoises qui attendent l’arrivée de la cigogne


     

Publicité

Sur le même sujet