Une nouvelle émission animée par Dave Morissette

Pourquoi partir de l’autre côté de l’océan à la recherche d’inspiration, alors qu’il y a tant de bonnes personnes ici, au Québec? Fort de cette réflexion, Dave Morissette a enfourché son vélo et parcouru 800 km à la rencontre de vrais héros. Résultat? Une émission qui fait du bien, avec des intervenants attachants et un animateur tout aussi sympathique qu’authentique.

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Dave, comment as-tu eu l’idée de cette émission?
Il y a quelques années, j’ai fait un voyage à Compostelle à vélo, avec mon père et mes deux fils. Un méchant beau trip, qui a fait l’objet du documentaire Dave Morissette: Arrêter le temps. Cette aventure m’a fait réaliser que ce qu’on retient d’un périple, ce qui nous marque profondément, ce ne sont pas les magnifiques paysages, mais les gens. Et des gens inspirants, ce n’est pas ça qui manque, au Québec. Cette réflexion a été le point de départ des Vrais héros.      

Dans cette émission, tu entreprends un périple de 800 km à vélo à travers le Québec, pour rencontrer des gens ordinaires qui font des choses extraordinaires...
Exactement! À chaque étape, je demandais à mon équipe de me dire le moins de choses possible sur les personnes que j’allais rencontrer. Je voulais non pas mener une entrevue, mais avoir une conversation spontanée. Dans le premier épisode, je jase avec Kevin Arsenault, un bénévole super impliqué dans sa communauté à Sorel. Sa richesse à lui, c’est la solidarité, l’entraide, l’altruisme et, surtout, les gens qui l’entourent. 

Certaines rencontres étaient-elles le fruit du hasard?
À Trois-Rivières, Madame René m’a permis de camper sur son terrain pour la nuit. Ce n’était pas prévu, ce n’était pas arrangé avec «le gars des vues», et ç’a été une magnifique rencontre. Sa fille m’a contacté récemment pour m’annoncer que cette charmante dame de 90 ans était décédée. Ma conversation avec elle, à propos de la vieillesse, m’habite encore. 

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Dans Les vrais héros, tu entreprends aussi une quête personnelle...
Oui. Je pars de chez moi, à Saint-Basile-le-Grand, pour me rendre chez mon père, à Baie-Comeau, dans la maison où j’ai grandi. Parce que je jouais au hockey, j’ai quitté mon coin de pays à 14 ans seulement. Chaque fois que je retourne là-bas, je suis ému, parce que je retrouve le petit gars qui sommeille en moi. Ce périple est un véritable retour aux sources, qui m’a permis de faire la paix avec une partie de ma vie. 

Pourquoi avoir fait ce périple à vélo?
Le vélo, pour moi, c’est la liberté! Pendant ce trajet de 800 km, il y a des moments où je parle à la caméra: je donne mes impressions ou je mène des entrevues. Par contre, il y a aussi des périodes où je suis seul sur la route! Ça m’a permis de réfléchir à ce qui me rend heureux. Par ailleurs, le vélo m’a aussi fait retomber amoureux des paysages québécois. De bonnes personnes, des beaux paysages... On est si bien chez nous!      

SECRET DE TOURNAGE
Le réalisateur a dû couper quelques câlins au montage. «Je développe rapidement des liens avec les gens avec qui je m’entretiens, et la conversation finit inévitablement par un gros câlin. Je dois avoir quelque chose de réconfortant!» souligne Dave en riant. (L’émission a été tournée avant la covid-19)

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