Marie Turgeon s’est découvert une nouvelle passion étonnante

Dominic Gouin

Michèle Lemieux

2021-03-14T21:36:19Z

Avec la pandémie, l’année s’annonçait plutôt tranquille, mais Marie Turgeon a passablement tourné, notamment dans Une autre histoire et dans Portrait-robot. Le reste du temps, parce qu’elle est attentive aux besoins des autres, l’actrice a fait du bénévolat. Elle s’est aussi découvert une passion pour le fromage de chèvre maison. Finalement, la période a été riche de bien des manières...

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Marie, vous avez le bonheur de travailler. Parlez-nous de ce vivent vos personnages.
Dans Une autre histoire, on a appris récemment que Dimitri, qui dirigeait la secte Les enfants de la lumière, est l’ex de Patricia. Ce gourou est aussi le père de sa fille. Cette révélation aura des effets sur le couple qu’elle forme avec Ron (Vincent Graton). J’ai aussi tourné Portrait-robot, avec la gang d’Au secours de Béatrice, notamment Alexis Durand-Brault et Sophie Lorain. Dans cette série policière en 10 épisodes, on verra Rémy Girard et Rachelle Graton. Mon personnage sera des épisodes 3 et 4. C’est une ex-ambulancière très intéressante à jouer.     

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Les tournages se déroulent-ils bien en dépit de la pandémie?
Comme j’étais sur deux plateaux à la fois, il fallait gérer cette situation. C’était assez complexe. Malgré tout, j’ai été chanceuse de travailler. Je connais des gens qui ont vendu leur maison, d’autres qui songent à le faire et d’autres qui ont recours à des banques alimentaires. Je me trouve privilégiée, surtout à mon âge... J’aurai 56 ans en avril. Heureusement, il y a plus de personnages féminins de 50 ans qu’avant, et c’est parce que d’autres ont ouvert le chemin.

Cela vous rend-il confiante?
Je ne tiens rien pour acquis. J’ai des copines qui ont été très hot au début des années 2000 et qui ne font plus ce métier... J’aime toujours ce que je fais, j’ai encore la flamme.

Quand avez-vous débuté?
J’ai commencé en 1988. J’ai eu une vie avant Montréal, où je suis arrivée vers 1999-2000. Avant, je vivais en Ontario. J’ai fait mes études à Ottawa, j’ai beaucoup fait de théâtre là-bas et j’ai beaucoup animé à la télévision de TFO.

Comment avez-vous vécu votre dernière année?
La reprise des tournages s’est faite en août. Outre le contrat des voix de la pandémie pour le gouvernement du Canada au printemps, la période a été tranquille. J’ai été prévoyante, ce qui m’a permis de bien m’en sortir. J’ai fait beaucoup de bénévolat, notamment pour Au creux de l’oreille, avec le théâtre Périscope et le théâtre de La Colline, en France. Nous avons fait des lectures aux gens qui en avaient envie ou besoin. Nous leur lisions des extraits de livres. J’ai aussi fait du transport pour le restaurant Robin des bois. 

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Comment ça s’est passé?
J’ai aimé l’expérience. Je me sentais utile et les gens étaient heureux de nous voir. Je recevais l’amour et la gratitude pour tous ceux qui avaient préparé ces bons petits plats en cuisine! (rires)  

Vous avez besoin de vous rendre utile.
Oui, c’était important pour moi de le faire. J’ai aussi fait un autre type de livraison, celui du fromage de chèvre. Durant le confinement, je me suis mise à sa fabrication. J’ai une réelle passion pour le fromage! J’adore en fabriquer! C’est ma fille qui faisait les étiquettes pour les boîtes dans lesquelles nous mettions notre produit.

Vous vous êtes donc découvert une passion?
Oui, et je suis même des cours. Ma fille et moi mangeons beaucoup de fromage de chèvre. À l’épicerie, les prix ont beaucoup augmenté ces derniers mois, c’est ce qui m’a donné l’idée d’en faire maison. La satisfaction que j’éprouve à cette activité est indescriptible! J’ai suivi des tutoriels, lu sur la question. J’ai fini par développer ma recette. Comme je ne pouvais pas voir les gens que j’aime, j’ai décidé de faire la livraison de fromages... 

Photo : Dominic Gouin
Photo : Dominic Gouin


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Puisque votre fille étudie à la maison, vous êtes plus que jamais ensemble. Comment ça se passe pour elle?
Elle est à sa dernière session de cégep. Elle n’est pas retournée à l’école depuis la pandémie. Elle étudie en arts, lettres et communication, profil cinéma. Au printemps, ç’a été dur, notamment à cause de la perte de repères. Il lui a fallu s’adapter à cette nouvelle réalité. Elle a travaillé comme sauveteuse durant l’été, puis à l’automne, sa session s’est très bien déroulée. Elle avait des cours avec des professeurs stimulés et stimulants. Elle a eu une superbe session, même si elle était à distance. Pendant le confinement, on s’est rendu compte que l’espace, c’est le nerf de la guerre.

Puisque vous passez généralement beaucoup de temps chez vous, ça n’a rien changé pour vous?
C’est vrai, mais j’ai trouvé difficile de ne pas avoir de rapports avec l’extérieur. Je suis allée faire des marches avec des copines, mais les contacts sont très différents. Si, au début, nous étions ravies à l’idée de faire des 5 à 7, l’enthousiasme s’est vite éteint. Nous nous écrivons et nous nous textons en groupe. Le contact humain me manque profondément.

Êtes-vous toujours célibataire?
Oui, je le suis. J’ai profité de la période pour aider les gens: ma voisine qui est non-voyante, mon voisin Marcel. Il faut être attentif aux besoins des autres. Ce qui m’a beaucoup aidée, c’est de m’entraîner tous les jours. Je m’entraîne sur Zoom avec Cardio Plein Air. Au quotidien, je fais cinq kilomètres de marche. C’est ce qui m’apporte mon équilibre, qui fait en sorte que je ne perds pas la boule. Les jours où je ne sors pas, ma fille m’invite à aller faire une marche... (rires) Pour passer au travers de ce que nous vivons actuellement, ça prend un bon régime de vie. Moi, ç’a été mon moyen. La dernière année a été remplie de moments d’émotion, d’intensité et de fragilité...      

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Marie Turgeon est d’Une autre histoire, le lundi à 20 h, à Radio-Canada.
Elle joue également dans La Dérape, dont la troisième saison débutera le mardi 13 avril, à 19 h, à TVA.
On la verra dans Portrait-robot sur Club illico.

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