Marie Soleil Dion et Louis-Olivier Mauffette jouent dans une série fortement inspirée de leur vie
Patrick Delisle-Crevier
Ils forment un couple dans la vie depuis maintenant sept ans et sont les parents du petit Léon. Ils forment aussi désormais un couple à l’écran, Marie et Loulou, dans la série Gazebo, qu’ils ont écrite ensemble. Entrevue avec les deux comédiens pour démêler la vérité de la fiction dans cette série étroitement inspirée de leur vie et de leur exil vers la banlieue.
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Comment est né le projet de la série Gazebo?
LOUIS-OLIVIER: Il y a quelque temps, on nous a approchés pour faire partie d’une série qui allait regrouper des couples d’acteurs et on nous a demandé d’écrire des sketches. Finalement, ce projet n’a jamais vu le jour. Mais je prenais des notes, je ramassais des idées inspirées de nos vies, et donc j’avais des textes. J’ai même continué d’écrire pour le fun, en m’inspirant de nous.
MARIE SOLEIL: Gazebo est inspirée de nos vies, de la fille de Louis, de ma mère, de notre fils. Les sketches partent de vraies situations, qui sont bien sûr poussées à l’extrême. C’est devenu un travail d’équipe avec la productrice Valérie Beaulieu, qui est une amie, et Jean-Philippe Durand, qui est script-éditeur.
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Quelle est la part de vérité dans cette série?
M. S.: Loulou et Marie, ce n’est pas nous, ce sont des personnages. C’est une fiction, même s’il y a plein de choses qui sont inspirées de nous. Nous extrapolons et grossissons des situations qui nous sont arrivées dans la vraie vie. C’est aussi très familial, car ma mère joue Madame Couverte, la voisine. Ma filleule, Mathilde, joue la fille de Loulou. Ma mère est jouée par Monique Spaziani, qui s’inspire de ma vraie mère.
L.-O.: C’est vrai que, comme mon personnage, ça m’énerve de perdre mes cheveux! (rires) Mais cette série me permet d’extrapoler tous mes traits de caractère. Par exemple, dans la série, je voue un culte à Patrice Godin, l’acteur, mais ce n’est pas le cas dans la vraie vie, même si je l’admire pour sa rigueur et sa discipline. Même chose pour notre dynamique de couple, qui est exagérée. Dans la fiction, Marie Soleil est une méga star de la télévision, un peu comme Véronique Cloutier, alors que mon personnage est un peu looser et ne joue que des petits rôles. Tout est exagéré, tout est plus gros, avec un ton un peu plus irrévérencieux. Je me suis un peu écrit un rôle sur mesure, ce rôle que j’avais envie de jouer et qu’on ne me proposait pas.
Justement, vous êtes un couple de comédiens et Marie Soleil enchaîne les rôles. Est-ce difficile pour toi, Louis-Olivier?
L.-O.: Ma blonde a fait des émissions de grande écoute, alors que moi je faisais une pièce de théâtre par année. Je pratique ce métier depuis 21 ans et je n’ai jamais arrêté de travailler. Mais je ne me suis jamais senti diminué par le travail de Marie Soleil, au contraire. Je suis fier d’elle, c’est un travail d’équipe. On n’a pas le même genre de carrière. J’ai décidé de faire ce métier avant tout pour le théâtre. J’ai même vécu dans le bois pendant 10 ans. Mais quand j’ai rencontré Marie Soleil, j’ai pu découvrir un aspect plus populaire du métier et j’ai exploré ça. Maintenant, je fais de la télé, on m’offre des premiers rôles et je suis heureux là-dedans.
M. S.: J’ai déjà été en couple avec un comédien. Il y avait un genre de compétition entre nous et c’était confrontant. Avec Louis, ça n’a jamais été le cas. Au contraire, nous formons une équipe et nous nous encourageons mutuellement. Mon homme a confiance en lui et il est heureux pour moi.
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Comment vous êtes-vous rencontrés?
M. S.: On s’est rencontrés dans un party de télévision. On ne se connaissait pas, mais on s’est retrouvés dans la même soirée, avec des amis communs. Ce qui est fascinant, c’est que nous ne sommes pas des gens qui vont dans les partys. On est un peu du genre sauvage et bien chez nous. Mais cette fois-là, il est sorti et moi aussi. Il faut croire que nous étions destinés à nous rencontrer.
L.-O.: Elle est amie avec Kim Lizotte, et moi avec Éric Bruneau. Nous nous sommes donc retrouvés à cette soirée et elle a usé d’astuce pour que je les suive à un autre party en me faisant croire qu’Éric me disait de mettre mon manteau pour que nous y allions. Mais en réalité, c’était elle qui voulait que je les suive. Le pire, c’est qu’on ne s’est pas vraiment parlé de la soirée. Mais vers trois heures du matin, elle m’a tapé sur l’épaule en me disant: «Prends ton manteau, on s’en va». Finalement, on a terminé la nuit ensemble et nous ne nous sommes plus jamais quittés.
Et vous avez habité ensemble rapidement?
M. S.: Quelques jours avant ma rencontre avec Louis, je venais de m’acheter un condo trois fois trop grand pour moi. J’avais envie d’espace et je m’étais acheté un condo sur deux étages avec trois chambres. J’ai eu les clés une semaine après notre rencontre. Il est venu avec moi, et le plus drôle, c’est qu’il habitait dans le même quartier. Mon stationnement était face à la cour de l’école que fréquentait Béatrice, sa fille. On a habité ensemble pendant deux ans à cet endroit, et Béatrice a rapidement eu sa propre chambre.
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Marie Soleil, tu es donc devenue une belle-maman?
M. S.: Oui, et ç’a été une toute nouvelle dynamique pour moi. Mais avec Béatrice, ça a cliqué tout de suite. Elle adorait les princesses et elle trouvait que j’avais l’air d’une princesse avec mes longs cheveux blonds et mes yeux bleus. Elle m’a rapidement adoptée, et c’est une petite fille tellement adorable que je me suis vite attachée à elle. Je lui ai aménagé une chambre dans la thématique de La reine des Neiges. J’ai aussi une bonne relation avec sa maman.
Donc, vous deux, ç’a été un coup de foudre?
L.-O.: Disons que ç’a vite été une évidence, et ça se poursuit depuis sept ans. On est bien quand on travaille ensemble, quand on joue ensemble, quand on écrit ensemble. Nous avons une belle connexion. Dans la vie de tous les jours, Marie Soleil est la cheffe et je suis là pour l’aider. Quand nous sommes dans le travail, nous sommes sur la même longueur d’onde. Nous nous complétons parfaitement bien.
Et vous êtes parents du petit Léon, qui a maintenant quatre ans. Comment ça se passe?
M. S.: Du haut de ses quatre ans, notre petit Léon est un petit garçon adorable. Il est rendu à l’âge où il développe sa personnalité et c’est une joie pour nous de le découvrir. Il est attachant, c’est un petit artiste avec une belle personnalité, il aime la danse, il aime les livres, il est drôle. On est chanceux.
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Voulez-vous d’autres enfants?
M. S.: Non. Louis va avoir 46 ans, j’en ai 37, Béatrice a 13 ans et Léon, 4 ans. Nous avons une belle dynamique et c’est exigeant d’avoir un enfant. J’aime la vie que nous avons et notre fils a une grande sœur, alors c’est juste parfait.
En terminant, quels sont vos autres projets pour la prochaine année?
L.-O.: Mon personnage dans L’Échappée est en prison, donc je ne sais pas ce qui va lui arriver. Sinon, je fais aussi beaucoup de doublage.
M. S.: La saison deux de la série Contre-offre entre en ondes cette semaine. C’est une belle deuxième saison. Aussi, je suis à la barre du magazine familial de Télé-Québec C’est humain.
Les 10 premiers épisodes de Gazebo sont offerts sur Tou.tv Extra.
C’est humain, du lundi au jeudi 18 h 30, à Télé-Québec.
Contre-offre reprend le mardi 11 janvier 19 h 30, à Noovo.
