Après une année riche en émotions, Stéphane Fallu fait le point

Photo : Patrick Séguin

Daniel Daignault

2022-07-24T04:00:00Z

Depuis janvier, Stéphane Fallu vit des mois mouvementés. «Une année assez étrange jusqu’à présent», avoue-t-il, faite de bons et de moins bons moments. Une brève participation à Big Brother Célébrités après une entrée retardée, une belle invitation à En direct de l’univers... Toujours actif, l’animateur et humoriste mène plusieurs projets sur le plan professionnel, mais poursuit aussi son engagement auprès des jeunes.

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Stéphane, ton année a débuté par un passage qui a fait jaser à Big Brother. Qu’en retiens-tu?
Comme j’ai eu la covid le jour avant d’entrer dans la maison, ça a changé mes plans. Je suis donc arrivé une semaine après les autres et j’y suis resté six jours; ç’a été très court! Je parlais trop. Tout ce que je ne voulais pas faire, je l’ai fait. Il n’y avait rien de normal, mais ça, c’est très Fallu: il y a toujours quelque chose de spécial qui se passe. J’ai pris tout ça comme un jeu, en tentant de rester le plus authentique possible. J’étais déçu, mais pas fâché. Après ma sortie, je pensais qu’on allait rire de moi, mais ç’a été tout le contraire. J’ai reçu des milliers de messages, où les gens me disaient qu’ils s’étaient reconnus en moi à leur travail, à l’école. On dirait que lorsque je vis une émotion, en parlant de mes familles d’accueil ou de Refuge animal, par exemple, ça touche beaucoup plus de personnes qui ont vécu ça que je le croyais. 

J’ai l’impression qu’on ne peut pas ne pas t’aimer. Tu as toujours eu l’image du bon gars sympathique!
Je dirais que ce personnage-là est mort, là. Je n’ai plus le goût de me faire aimer par tout le monde; je pense que ça m’a donné ça de participer à Big Brother et que les gens ont apprécié que je sois resté moi-même. Ils me connaissent. Et je crois que c’est Refuge animal qui a ouvert une porte. Mais tu sais, je peux aussi être niaiseux. Oui, je suis un bon gars, mais je ne suis pas fiable, je n’écoute pas tout le temps, je ne suis pas à l’heure... Je ne veux pas me définir comme une super bonne personne, mais il reste que j’aime la justice et que je reste un ultrasensible.

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Photo : Patrick Séguin
Photo : Patrick Séguin


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Peu après ta sortie de Big Brother, France Beaudoin t’a invité à En direct de l’univers. Comment as-tu réagi?
Je capotais! J’avais passé une des semaines les plus bizarres, et là, j’ai eu cette invitation. Ah! que c’était le fun! On aurait dit que les gens me redécouvraient ou que les gens du milieu ont constaté que le public m’aimait et voulait entendre ce que j’avais à dire. Ça fait longtemps que je fais ce métier; il y a des gens qui t’aiment, d’autres, moins. Moi, je mets le focus sur ceux qui m’aiment. 

Tu as beaucoup de métier, mais on peut dire que tu ne l’as pas toujours eu facile...
Ç’a été un long processus, sauf que si je regarde autour de moi, je constate qu’il y en a tellement dont on ignore l’histoire. Mon cas n’est pas unique. C’est juste que j’ai une tête de cochon et que j’ai toujours cru que j’avais un peu de talent. Je travaille beaucoup, j’ai de beaux projets qui s’en viennent, et c’est super, mais même quand ça ne marchait pas, j’y ai toujours mis beaucoup d’efforts. 

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Photo : © CASA
Photo : © CASA

On peut voir la huitième saison de Refuge animal sur Vrai. C’est une édition spéciale...
Ç’a été une autre expérience qui était nécessaire dans la vie de l’émission. On parlait beaucoup des familles d’accueil et des organismes qui venaient chercher des animaux. On a décidé de suivre l’un d’eux, les Aristopattes. C’est une gang de filles qui se dévouent 90 heures par semaine. Les gens me disent que je suis bon là-dedans, mais ce n’est pas moi, ce sont elles! Je reste un bénévole qui travaille avec d’autres, et on fonce. Les Aristopattes, c’est la dernière chance des animaux. Il faut faire des choix déchirants, on voit des cas lourds et d’autres qui se sont mieux passés. On comprend l’enjeu d’un organisme sans but lucratif, parce que la réalité, c’est que ça coûte cher. 

Au début de Refuge animal, en 2014.
Au début de Refuge animal, en 2014. Photo : © CASA

As-tu plus été secoué de faire cette saison?
Non. Tous les animaux viennent me chercher. Là, on est plus avec des vétérinaires, des membres de familles d’accueil. C’est super intéressant. On parle de sujets plus précis, ce n’est pas juste émotif, c’est concret. C’est une belle saison. 

Quand tu vois à quel point les animaux touchent les gens, que ressens-tu?
La participation du public est débile! On a eu des grosses cotes d’écoute. Avant Refuge, les magazines d’animaux existaient, mais je crois qu’on a amené quelque chose de nouveau.  

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Travailles-tu sur autre chose en ce moment?
Je suis en tournage, mais je ne peux pas parler du projet. Je suis aussi en période d’écriture pour un show en 2023. Je viens de finir les représentations de Pus d’signal, lancé avant la pandémie, et il a été capté par TVA. Je vais participer à La fureur à Juste pour rire ce 21 juillet, puis à un numéro avec Laurent Paquin et Sylvain Larocque pour ComediHa! en août. Je serai aussi du spectacle de Mariana Mazza, à l’International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu. 

Et en plus, tu coanimeras l’émission du matin à Rythme 105,7 à la fin août. Tu es vraiment sur une lancée!
Ce qui est le fun, c’est que je suis au début de la cinquantaine et que les gens me redécouvrent encore. Beaucoup de mes amis ne travaillent presque plus — c’est rough de vieillir pour un artiste. Moi, je pourrais dire que je suis presque à mon peak. Je suis chanceux et reconnaissant. Tout ce que j’ai semé a apporté des récoltes! Ça ne me dérange pas de vieillir: ma face est ridée et des filles me disent que leur mère m’aime beaucoup! C’est fou le nombre de messages que je reçois de la part de gens qui me disent que je les inspire! Il me semble qu’il y a tant de beaux modèles tellement plus importants autour de moi. 

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À la fin août, il sera de l’équipe matinale à Rythme, avec Jeff Boudreault et Marie-Christine Proulx.
À la fin août, il sera de l’équipe matinale à Rythme, avec Jeff Boudreault et Marie-Christine Proulx. Photo : © Instagram de S. Fallu

Paraît-il que des éditeurs t’ont demandé si tu voulais écrire sur ta vie?
Oui, et j’ai commencé, mais c’est un projet à long terme. J’aime Pennac, Tremblay, Bourguignon, des auteurs qui parlent d’un drame qui n’en est pas toujours un. En spectacle, je dis d’ailleurs: «Si tu penses que ta vie est finie, ben, c’est un nouveau début, t’es pas tout seul.» Arrêtons de nous isoler et de penser qu’on est seuls à vivre quelque chose... 

Une Maison pour les jeunes de la DPJ

Il a posé avec la bienveillante équipe des employés, dont Philippe Vaillancourt (à droite), l’intervenant en charge des jeunes.
Il a posé avec la bienveillante équipe des employés, dont Philippe Vaillancourt (à droite), l’intervenant en charge des jeunes. Photo : © LumaStudios.ca

Stéphane Fallu fait preuve de générosité tant dans ses émissions que dans son engagement auprès des jeunes et, même s’il s’en étonne, les gens voient en lui un être inspirant. Son dernier projet: la Maison Stéphane Fallu, un lieu d’accueil, de soutien et d’encadrement pour les jeunes de 17 ans à 25 ans, sortis de la DPJ.

Tu t’impliques aussi dans un projet de cœur visant à aider les jeunes adultes, sortis de la DPJ voilà moins d’un an. Parle-nous-en.
Les gens de POSA (Porte Ouverte Sur l’Avenir, un organisme fondé en 1998, à Chambly) avaient un centre pour aider les jeunes et ils ont eu l’idée d’acheter une maison pour y accueillir six jeunes ayant un projet de vie (études DES-DEP-DEC, qualifications ou perfectionnement de métier...). Il y aura un intervenant pour les superviser. Ils auront de l’aide pour continuer l’école et pour leur travail. Ils apprendront à faire de la bouffe, un budget, leur lavage. 

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Photo : © LumaStudios.ca
Photo : © LumaStudios.ca

Et toi, quel est ton rôle?
Moi, je vais amener à la Maison des amis qui font du TikTok, des chanteurs, des gens que les jeunes aiment. Je suis hyper gêné que la Maison porte mon nom — ça me fait un peu bizarre —, mais c’est important de s’occuper de ces jeunes de 18 ans. Ils n’ont pas besoin de jugement, mais d’espoir. J’ai toujours aimé m’impliquer dans ma communauté, je travaille depuis cinq ans auprès de L’Étoile, un centre de pédiatrie sociale. 

Pour s’informer sur POSA ou la Maison Stéphane Fallu ou faire un don, allez au posasdm.com.
Voyez Refuge animal: Mission Aristopattes sur VRAI.
Stéphane coanimera l’émission matinale à Rythme FM dès le 22 août.
Il sera du du gala de Laurent Paquin à ComediHa!, le 18 août, et au Party de Mariana Mazza à l’International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu, le 18 août.

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