Camille Felton planche sur son propre long métrage

Photo : Bruno Petrozza

Nathalie Slight

2021-05-16T21:55:53Z

Bien connue des adolescents pour ses rôles dans des séries jeunesse comme La dérape, Camille Felton a conquis le cœur d’un plus large public avec sa participation à Big Brother célébrités. Âgée de 21 ans, la comédienne et cofondatrice du Festival Émergence est plus confiante que jamais en ses moyens!

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Camille, tu reprends tranquillement les rênes de ta vie après avoir passé 85 jours dans la maison de
Big Brother. Comment se passe ton retour à la réalité?
Très bien. Avant de participer à cette émission, j’étais très présente sur les réseaux sociaux. Je croyais que j’allais trouver difficile le fait d’être séparée de mon cellulaire... mais non! Ce qui me manquait le plus à Big Brother, c’était mes proches! D’ailleurs, je suis très heureuse de les avoir retrouvés. J’habite encore chez mes parents et, chaque matin que ma mère me croise dans la cuisine, elle est émue de me voir. J’imagine que ça va éventuellement lui passer! (rires)      

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Elle a trouvé cette séparation difficile?
En fait, ce qu’elle a trouvé le plus difficile, c’est de me voir à la télé, mais de ne pas pouvoir me parler! Aussi, lorsque j’ai éliminé Kevin pour m’assurer une place parmi les quatre derniers participants, plusieurs commentaires haineux ont circulé sur les réseaux sociaux à mon égard, allant jusqu’à des menaces de mort, ce qui a bouleversé mes proches. Cela dit, je n’accorde pas d’importance à ces quelques insultes, je préfère concentrer mon énergie sur les nombreux messages positifs que j’ai reçus. 

Tu as aussi retrouvé ton amoureux, n’est-ce pas?
Effectivement. Depuis ma sortie, plusieurs veulent avoir des détails sur notre relation, parce que j’ai parlé de lui à l’émission. Mon amoureux travaille dans le domaine des finances, il ne veut pas nécessairement avoir d’attention médiatique, alors je reste discrète sur ce pan de ma vie.

Que retiens-tu de toute l’expérience Big Brother?
Que du positif! J’en ressors plus confiante en moi et plus prête que jamais à me démarquer en tant que comédienne, réalisatrice et entrepreneure. Sur le plan personnel, j’ai énormément grandi à travers cette aventure. Ça m’a fait réaliser que je suis encore plus forte que je le pensais. 

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Photo : Bruno Petrozza
Photo : Bruno Petrozza



Que veux-tu dire?
Ces dernières semaines, j’ai pris conscience de mes habiletés sociales. C’est-à-dire que je vais au-devant des gens, je tisse des liens facilement, j’exprime bien mes idées, j’ai le pouvoir de convaincre les autres de se rallier à moi. J’ai toujours été comme ça, alors je ne réalisais pas à quel point c’était un atout dans la vie. Les dernières semaines à Big Brother, je ne pouvais compter que sur moi, le «Groupe de 1», comme je m’amusais à surnommer mon alliance avec moi-même. Aujourd’hui, je sens que je peux réaliser de grandes choses toute seule, sans nécessairement avoir toujours quelqu’un à mes côtés. 

Tu as toujours eu de l’audace. La preuve: tu as cofondé le Festival Émergence à l’âge de 19 ans seulement!
C’est vrai! Quand je suis passionnée, je fonce, sans me poser de questions. Il y a deux ans, avec mon meilleur ami, Zoé Duval, nous avons fondé le Festival Émergence pour offrir une vitrine aux courts métrages réalisés par de jeunes cinéastes de moins de 30 ans. Nous avons tous les deux étudié en cinéma au Collège Marie-Victorin, et il n’y avait pas d’événement qui permettait aux réalisateurs de la relève de se faire valoir, alors on en a créé un!

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Vous en êtes à la deuxième édition, n’est-ce pas?
La deuxième édition du Festival Émergence vient à peine de se terminer, et nous sommes déjà en train de planifier l’événement de l’an prochain. Nous avons eu une magnifique couverture médiatique, de belles retombées et même une présence à l’international via une collaboration avec un festival européen. Pour avoir accès à des subventions, il faut compter au moins trois éditions, alors pour l’instant, je fais beaucoup de bénévolat et j’investis même de mon propre argent, mais j’apprends énormément sur les différentes facettes de l’entrepreneuriat. 

Photo : Bruno Petrozza
Photo : Bruno Petrozza

D’où te vient cette fibre entrepreneuriale?
Bien sincèrement, je l’ignore. Peut-être de mon père, qui possède sa propre compagnie dans le domaine de la construction? Chose certaine, je suis la seule de ma famille à évoluer dans le monde artistique, puisque ma mère travaille dans le milieu de l’enseignement. Je suis chanceuse, j’ai su très tôt ce que je voulais faire dans la vie. À l’âge de quatre ans, j’ai demandé pour la première fois à ma mère d’être «dans la télévision»!      

Outre le festival qui vient de se terminer, quels sont tes projets?
Grâce à Big Brother célébrités, les gens ont pu découvrir la femme de 21 ans assumée que je suis, et ça m’a permis de casser mon image d’éternelle adolescente. J’espère que ça se reflétera sur mes prochains rôles. Parallèlement aux auditions, je poursuis l’écriture de mon premier long métrage, en collaboration avec mon ami et complice Zoé Duval. J’aimerais éventuellement poursuivre ma formation en cinéma à l’Inis, pour concilier les métiers de comédienne et de réalisatrice. 

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Qu’est-ce qui t’attire dans la réalisation?
Donner vie à une histoire à travers un scénario, le montage, l’éclairage, la musique, la direction des comédiens... tout me séduit dans la réalisation! J’ai décroché mes premiers rôles à l’âge de cinq ans, et j’ai toujours été fascinée par le travail de réalisateur. Personnellement, je crois que les femmes ont beaucoup à apporter à ce métier. Leurs œuvres offrent une sensibilité différente du point de vue masculin. 

Yan Turcotte
Yan Turcotte


Dans la troisième et ultime saison de La dérape, Julia se lance dans les circuits majeurs, après avoir obtenu sa licence de pilote professionnelle. Camille, qui a terminé les tournages depuis un moment déjà, ne garde que de bons souvenirs de cette aventure: «Ce projet m’a permis de donner la réplique à des comédiens talentueux, de jouer des scènes d’action ainsi que des scènes hautement dramatiques. Avant La dérape, j’ai surtout incarné des personnages assez près de moi. Le rôle de Julia m’a permis de casser mon image de fille pétillante et lumineuse, puisqu’elle possède un fort caractère et une grande soif de gagner. Camper ce personnage m’a permis de réaliser que sous mes allures de fille souriante se cachent une force et une détermination que j’assume de plus en plus au quotidien.» 

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La dérape, mardi 19 h 30, à TVA. Pour en savoir plus sur le Festival Émergence: festival-emergence.com.
On peut suivre Camille Felton sur ses réseaux sociaux.

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