Caroline Néron a appris de ses leçons

Depuis toujours, Caroline Néron se passionne pour l’immobilier et, au fil des ans, elle n’a pas eu peur de bouger. Récemment, elle a déniché un véritable petit coin de paradis dans lequel s’installer avec son amoureux, Luc, et sa fille, Emanuelle. Et parce que les nouveaux départs l’inspirent, l’actrice et femme d’affaires aborde cette étape avec joie.

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Caroline, qu’est-ce qui vous occupe sur le plan professionnel?

J’ai eu la chance d’avoir un beau rôle dans un film et aussi je suis sur la route pour ma collection Symbollia. J’ai décidé de retourner sur le terrain, comme je le faisais à mes débuts. Je parcours le Québec et je rencontre des propriétaires de maisons funéraires. Je trouve ça encourageant. Autant je trouve difficile de retourner 20 ans en arrière, car j’ai l’impression de recommencer comme à mes débuts, autant je me plais à découvrir un marché qui est nouveau pour moi.

De quoi s’agit-il exactement?

Je propose un produit innovateur qui enchante. On peut mettre des cendres dans le bijou, mais on peut aussi, lors des préarrangements, écrire un mot à léguer à un être cher pour qu’il puisse le porter dans des moments importants de sa vie. C’est quelque chose de différent qui n’a jamais été proposé.

Donc, on en conclut que l’entrepreneure va bien?

Oui. Elle est très motivée, elle aime ce qu’elle fait et elle réalise qu’elle est encore passionnée. Un retour n’est jamais facile, mais j’ai appris tant de leçons que j’ai l’impression d’avoir fait toutes les classes qui peuvent servir à une entrepreneure. Parfois, le succès fait oublier la base. Aujourd’hui, j’ai plus de respect envers tout, et je dirais même envers la vie en général et envers ma famille. C’est beau de m’épanouir, mais je m’assure de donner du temps à ma fille au lieu d’uniquement l’inspirer à se réaliser professionnellement.

Où en est-elle, justement?

Elle a 13 ans. Elle est dans l’adolescence, une période délicate et très importante. Je souhaite qu’elle conserve ses valeurs. Je me sens choyée de pouvoir l’accompagner à travers cette période, car notre communication est complète. Je ne sens pas qu’elle me cache quoi que ce soit. Elle partage ses questionnements personnels avec moi.

Vous avez déménagé récemment. Qu’est-ce qui vous a convaincue de le faire?

Je viens d’une famille qui a œuvré dans l’immobilier; mes deux parents sont agents immobiliers. Pour moi, acheter des maisons n’a jamais été quelque chose qui exige une trop grande réflexion. Quand j’ai un coup de cœur, j’avance. J’ai acheté 12 fois dans ma vie. J’ai déménagé très souvent, à la suite d’un coup de cœur ou parce que j’étais dans une nouvelle relation. L’immobilier, c’est un peu ce qui m’a sauvée dans ma remontée avec l’entreprise. Je n’avais pas de salaire, mais j’avais fait deux bons coups immobiliers. Ça m’a permis de vendre mon condo pour me racheter autre chose avec mon chum. C’est plus gros, mais ça me coûte moins cher. Acheter à deux, c’est mieux. 

Ceci confirme que vous avez rencontré la bonne personne?

Oui. À l’âge que j’ai, je sais que notre relation va super bien. Ça fait deux ans et nous sommes toujours ensemble. Nous acheter quelque chose ensemble devenait évident. Il vient un moment où il faut se lancer, et s’il y a un domaine qui est sûr, c’est bien l’immobilier!

On constate, encore une fois, que vous êtes audacieuse et que vous n’avez pas peur d’avancer.

Ma vie a été un feu roulant de projets, de super expériences et d’autres, plus difficiles. Je crois qu’il faut se lancer. Le condo que j’avais acheté avant de rencontrer mon chum, c’est ce qui m’a sauvée. Je savais qu’un jour, j’allais devoir le revendre, car il était un peu au-dessus de mes moyens, mais c’était un risque calculé. Je l’ai bien vendu, ce qui m’a permis d’équilibrer les choses.

Les gens sont en général résistants au changement. Vous, vous semblez couler dans le changement avec facilité.

C’est vrai. Des gens m’ont écrit que ça devait me faire mal de quitter un si bel endroit, alors que même si je l’ai adoré, dès que je suis entrée dans notre lieu commun, à mon chum et à moi, ç’a été réglé. Je suis heureuse de dire que c’est notre place. C’est magnifique! Je passe à autre chose. J’ai souvent acheté seule. J’ai fait mon premier achat à l’âge de 23 ans. Je n’ai pas vécu en appartement, j’ai tout de suite été chez moi. Mes parents avaient peur pour moi, mais d’une propriété à l’autre, je pouvais acheter plus gros. J’ai toujours cru à l’immobilier. Ma sœur est maintenant aussi dans l’immobilier. Il n’y a que moi qui n’en fais pas. 

Êtes-vous restée près du père de votre fille?

Oui, ma fille vit proche de son père et elle n’a pas à changer d’école. Je l’ai souvent dit: le père d’Emanuelle m’a beaucoup aidée après ma rupture. C’est lui qui m’avait trouvé le super deal de condo dans le même édifice que le sien, puis qui a trouvé notre condo, pour mon chum et moi. Je lui suis très reconnaissante. J’ai trouvé ma place de rêve. Je vois le fleuve de partout, j’ai l’impression d’être en croisière. Et nous avons plus d’espace. 

Comment votre fille vit-elle ce changement?

Elle est habituée au changement, car son père est comme moi: il déménage souvent. Il y a tellement d’amour dans sa vie, entre autres avec sa belle-mère Nathalie, que j’adore. Ce sont eux qui m’ont présenté mon chum, alors ils l’adorent aussi! Emanuelle s’adapte au changement, car tout le monde est heureux autour d’elle.

Comment s’entendent votre fille et votre amoureux?

Ils ont vraiment une super relation! C’est le plus beau cadeau qui soit dans la vie. Emanuelle avait une très bonne belle-maman, elle a aussi un beau-papa qui est présent pour elle. Elle est vraiment heureuse et, pour elle, c’est comme si Luc était dans notre vie depuis très longtemps.

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