Catherine St-Laurent a complètement changé son image pour ce nouveau rôle et on est loin de District 31

Patrick Delisle-Crevier

2022-09-26T11:10:00Z

Après avoir incarné Noélie St-Hilaire dans District 31 pendant quelques années, voilà que la comédienne interprète un personnage bien différent dans la nouvelle série L’air d’aller, écrite par Jean-Christophe Réhel, et qui verra le jour cet hiver à Télé-Québec. Rencontre avec la comédienne.

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Catherine, parle-moi de ton changement de look cet été...

Noémie St-Hilaire a été un personnage marquant sur lequel j'ai voulu tirer un trait. Je désirais changer mon image pour mon nouveau rôle à l’écran, et arriver ainsi avec quelque chose de nouveau pour la suite des choses. Je porte un toupet plus court et mes cheveux sont moins blonds dans cette série. Mais je suis redevenue un peu plus blonde après les tournages. Je suis trop habituée au blond. (sourire) 

Parle-moi de cette nouvelle série à venir cet hiver, L’air d’aller...

C’est une super belle série qui raconte l’histoire de quatre amis qui sont atteints de la fibrose kystique. C’est une série qui porte sur la maladie, mais qui n’est pas déprimante pour autant. C’est aussi une histoire sur l’amitié: ce sont des jeunes qui vont vivre des choses intenses et des moments vraiment cocasses. Les personnages sont très colorés. C'est plein de magie et de lumière. 

Il semble y avoir une belle complicité entre toi et les autres comédiens, Antoine Olivier Pilon, Joakim Robillard, Noémie Leduc-Vaudry...

 Oui, vraiment, et le fait que nous nous sommes beaucoup vus en amont pour nous préparer a contribué à développer cette complicité. Nous avons eu entre autres des préparations médicales et des rencontres avec des travailleurs sociaux pour en apprendre un peu plus sur cette maladie. Nous avons donc eu le temps de nous connaître avant le tournage. Nous étions tous un peu sur un banc d’école pour en apprendre plus sur cet univers. 

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Justement, parle-moi de la préparation pour jouer un tel rôle...

Il y a eu une préparation physique: il faut travailler la respiration parce que cette maladie atteint beaucoup le système respiratoire et le pancréas. Selon le stade auquel tu es rendu, les conséquences physiques ne sont pas les mêmes. Mon personnage est celui qui est le plus atteint du groupe par la maladie.

Ce rôle d'une jeune femme malade est bien loin de ton personnage de Noémie St-Hilaire!

Oui, il est à des années-lumière de celui que j'incarnais dans District 31 et j’en suis très contente, parce que c’est exactement ce que je voulais. Je souhaitais avoir un personnage qui était coloré et moins rangé que celui de la policière que j’étais dans District 31. Je suis à l’autre bout du spectre. Mon personnage est une jeune femme funky, et c’est une série qui ne ressemble à rien d’autre qu’on a pu voir jusqu’à maintenant. Je lève mon chapeau à Télé-Québec pour l’audace et l’ouverture. C’est une série remplie d’espoir. 

Photo : Karl Jessy / RADIO-CANADA
Photo : Karl Jessy / RADIO-CANADA

On a pu te connaître grâce à ton personnage de Noélie St-Hilaire. Quel souvenir gardes-tu de ce rôle?

Ce sont les souvenirs de gang. C’était vraiment une grande famille, District 31, et ces jours-ci, je me lève souvent en pensant à mes collègues qui ne font plus partie de mon quotidien. Je m’ennuie d’eux. Cette série a créé des liens entre nous qui vont nous unir pour longtemps. Personne ne peut comprendre l’ampleur d’une quotidienne à moins de l’avoir vécue de l’intérieur. Pendant les tournages, on partage et on porte un secret pendant des mois, nous vivons quasiment sur une autre planète. Sérieusement, je ne pense pas pouvoir revivre ça durant ma carrière. 

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Est-ce que c’est un deuil quand tout cela s’arrête?

Non, parce que j’avais déjà annoncé que je quittais l’émission avant même que je sache que c’était terminé pour District 31. Ma décision était donc prise, elle était mûrie, et mon deuil était déjà fait. Mais j’ai quand même été surprise d’apprendre que la série s’arrêtait. 

Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
Photo : Dominic Gouin / TVA Pub

Pourquoi as-tu décidé de partir?

Je suis une jeune actrice, et ça faisait déjà trois ans que j’étais sur District 31. Ce fut une belle surprise, car je ne devais pas rester aussi long- temps. Je ne devais être là que pour deux semaines et finalement, je suis restée pendant trois ans. Mais après ça, j’ai eu envie de faire autre chose, de sortir de ma zone de confort. J’ai eu envie de reprendre les rênes de ma carrière et j’avais l’impression d’être allée au bout de cette aventure. Ce fut une magnifique expérience, mais mon envie d’être actrice passe aussi par l’envie d’explorer des choses différentes. 

Et comment l’envie d’être actrice est-elle née chez toi?

C’est né de mon parcours dans la danse. Je pense qu’il y a des habiletés connexes sur le plan de l’interprétation, et j’ai eu envie de m’inscrire au Conservatoire d’art dramatique. Avant, j’ai fait l’École de danse contemporaine de Montréal. J’ai adoré la danse. Je pense que les études faites à l’École ont ouvert la voie pour le Conservatoire, et ma passion pour l’interprétation est devenue plus forte. Je suis une fille de Québec et j’ai eu envie de tenter ma chance dans le métier d’actrice à Montréal. Pour moi, être comédienne, c’était un rêve lointain, presque inatteignable. Puis, avant mon entrée à l’École de théâtre, il y a eu le film Tu dors Nicole, du cinéaste Stéphane Lafleur. Cette expérience est venue confirmer beaucoup de choses. 

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Sinon, tu aurais fait quoi?

Si je n’avais pas été actrice, je pense que j’aurais été créatrice de mode. Ç’a été le premier métier que je voulais faire, et je m’amusais à dessiner des vêtements dans mon cahier. J’ai toujours aimé la mode et j’aurais très bien pu en faire une carrière. Encore aujourd’hui, j’adore la mode. 

Photo : Dominic Gouin / TVA Pub
Photo : Dominic Gouin / TVA Pub

Quel genre d’été as-tu eu?

Un mois après la fin de District, j’ai commencé les tournages de L’air d’aller. J’ai ensuite pris des vacances aux îles Baléares (Calas de Mallorca), en Espagne. Cela m’a permis de décrocher, ça m’a fait le plus grand bien. Actuellement, je n’ai rien à l’horaire, et ça aussi, ça fait du bien. J’aime quand il y a de la place pour de nouveaux projets. C’est agréable, après avoir été longtemps dans une bulle qui ne laissait pas beaucoup de place au reste. 

Tu es très discrète sur ta vie privée. Pourquoi?

Je fais ce métier-là parce que je l’aime, pas pour la célébrité à tout prix. J’aime protéger le plus possible mon jardin secret. Je me préserve et je n’aime pas tant que ça parler de moi. J’aime parler de mes personnages et de mon métier. Mais de ma relation avec mon amoureux, un peu moins... 

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L’air d’aller sera présentée cet hiver à Télé-Québec. On peut suivre les activités de la comédienne sur son compte Instagram.

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