Après avoir traversé plusieurs tempêtes, Chantal Lacroix a retrouvé l’équilibre
Deux années remplies d’épreuves ne sont pas venues à bout de la détermination de Chantal Lacroix. Mieux encore: chaque changement provoqué par l’une d’elles a généré quelque chose de positif dans sa vie. La pandémie lui a donné l’occasion de redéfinir sa vie professionnelle, sa séparation lui a permis de trouver l’amour, et voir sa maison réduite en cendres l’a amenée à vivre dans un condo. Comme le dit si bien le proverbe, Quand la vie te donne des citrons, fais-en de la limonade!
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Chantal, cette année encore, vous vous engagez pour la cause de la santé mentale. Pourquoi choisissez-vous de renouveler cet engagement?
La campagne des jetés au profit de la Fondation des petits trésors sert à soutenir les familles et les enfants qui ont un problème de santé mentale en offrant du répit aux familles à travers le Québec. Pour chaque doudou Je choisis le bonheur, vendue chez Jean Coutu, 8 $ sont remis à la Fondation les petits trésors, dont je suis la présidente. Concernée par les problèmes d’anxiété, j’ai monté un programme Web intitulé Mieux vivre avec l’anxiété. Je constate que nous sommes plusieurs parents à avoir des enfants qui souffrent d’anxiété. C’est la maladie du siècle. En 2019, on disait que 47 % des Québécois étaient anxieux. Gérer son anxiété comme adulte, ce n’est pas évident. Qu’on imagine quand on est enfant!
Et il semble qu’actuellement, les ressources soient plus rares que jamais...
Souvent, les intervenants et psychologues ne prennent plus de nouveau patient ou offrent un rendez-vous dans les quatre à six mois. Avec le programme, je souhaite contribuer à désengorger le système. J’ai fait en sorte qu’il soit le plus abordable possible afin d’aider le plus de gens possible. Il est offert à 287 $; c’est moins que le prix de deux consultations. Le programme a débuté en novembre, mois réputé pour être le pire de l’année pour la santé mentale. J’ai rassemblé des intervenantes qui soutiennent les parents et les enfants, soit Ariane Hébert, Stéphanie Deslauriers, Caroline Quarré et Nancy Doyon.
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Offriront-elles des consultations individuelles?
Durant les huit semaines du programme, il n’y aura pas de consultation individuelle, mais des webinaires et capsules qui répondront aux questions que nous nous posons tous. Des intervenants offriront aussi des outils aux adultes qui souffrent d’anxiété. Parmi eux, il y a notamment Johanne Lévesque, docteure en neuropsychologie, Sylvain Guimond, docteur en psychologie du sport, et Katy Ducharme, thérapeute spécialisée dans le domaine des dépendances. Les participants pourront interagir avec les intervenants.
Connaissez-vous certains enjeux sur le plan de l’anxiété?
Si j’ai mis ce programme sur pied, c’est parce que j’avais moi-même besoin de soutien, mais aussi pour ma fille qui, du haut de ses 11 ans, reconnaît qu’elle est anxieuse et stressée. Je lui ai enseigné des techniques de visualisation, mais comme elle me le disait si bien, à 56 ans, je suis assez vieille pour y arriver tandis qu’elle, elle apprend encore... J’ai beau lui transmettre mes connaissances, je constate que ce que je lui propose n’est peut-être pas adapté pour elle. Beaucoup sont anxieux par moments et se disent que ce n’est pas suffisamment grave pour consulter, mais en réalité, si on n’apprend pas à gérer son anxiété, ça peut devenir beaucoup plus grave. Je le vois avec la Fondation les petits trésors. Deux enfants sur cinq ont un problème de santé mentale; 10 % des enfants de 10 ans et moins ont déjà pensé au suicide. C’est énorme!
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Le programme servira donc aussi à faire de la prévention auprès de votre fille?
Oui et, sincèrement, la pandémie a ajouté un stress que nous n’avions pas. Comment y faire face? On exige beaucoup des enfants. En deux ans, j’ai vécu plusieurs épreuves. J’ai été ébranlée. Il a fallu que j’entreprenne une quête de bien-être pour retrouver mon équilibre, ma sérénité. Ma fille n’a pas fait cette démarche, mais elle a traversé les mêmes épreuves que moi. Elle a vécu la séparation de ses parents, sa maison a brûlé, elle a déménagé deux fois, et même son école est passée au feu! Elle a vécu beaucoup de choses, elle aussi! Heureusement, je constate qu’elle est capable de mettre des mots sur ce qu’elle vit. Camly peut parfois ressentir de l’anxiété, mais je constate qu’elle n’est pas la seule quand je regarde les enfants de mes amies.
J’ai le sentiment que vous ne laissez pas déborder par votre anxiété et que vous avancez malgré vos peurs. Est-ce que je me trompe?
Depuis que je me suis arrêtée pour me choisir et entreprendre ma quête, cela a fait en sorte que dès que je vis un stress trop grand, je le vis physiquement. Pour moi, c’est le signe que je dois revoir mes choix. Je suis beaucoup à l’écoute de ce que je veux faire. Je ne veux plus me mettre de pression.
Vous avez toujours dit avoir de la difficulté à vous prioriser. Est-ce devenu plus facile de vous mettre au premier plan?
Oui. En plus, j’ai un chum merveilleux qui me le rappelle. Patrick et moi, nous nous étions promis de nous réserver chaque mois un moment juste pour nous deux. Jusqu’à maintenant, nous avons réussi à tenir cet engagement. Je suis dans un élan différent en ce moment. Je choisis les projets différemment. Je n’ai plus besoin de faire de la télé à tout prix. Je ne force rien. J’ai moins besoin de reconnaissance. J’ai moins besoin de sentir que je fais une différence. Je monte des projets qui me servent, qui me sont utiles, et tant mieux s’ils en aident d’autres. Avant, c’était le contraire. J’ai lâché prise, là-dessus.
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À travers vos deux années d’épreuves, avoir Patrick à vos côtés a-t-il été un baume dans votre vie?
Évidemment, quand on a quelqu’un à nos côtés, c’est plus facile. Son tempérament et sa personnalité y ont grandement contribué. Il est tellement calme! En plus, il a toujours des solutions. C’est un gars extrêmement positif. Il m’a beaucoup aidée durant la dernière année, à travers tout ce que j’ai vécu. J’ai entre autres dû déménager trois fois mon entrepôt pour ma collection. Ça représentait beaucoup de travail, de sous, de stress. Par moments, je me demandais comment j’allais y arriver... Heureusement, j’ai pu compter sur Annick, toute mon équipe et même mes amies! Patrick a aussi été là pour m’appuyer. C’est un allié extraordinaire. Il a plusieurs forces, notamment celle des mots. Il sait me calmer, me réconforter. Ce sont des qualités que j’admire profondément. Alors oui, il est d’un grand soutien.
Plusieurs ont peur du changement. À ceux que cela interpelle, quel serait votre meilleur conseil pour les rassurer?
On est responsable de notre vie et des choix qu’on fait. Si on n’aime pas notre vie, on a la responsabilité de faire les choix qui s’imposent. Pour obtenir ce qu’on désire, il faut agir. J’aime bien la citation de Thomas Jefferson qui dit: «Si tu veux quelque chose que tu n’as jamais eu, il te faudra faire ce que tu n’as jamais fait.» Toutes les épreuves que j’ai traversées ont amené des changements dans ma vie. Ce qui est difficile, ce n’est pas le changement, mais la résistance au changement. J’ai vécu plusieurs épreuves dans ma vie, sur les plans tant financier que personnel, mais cela a toujours laissé place à quelque chose de meilleur. Ma séparation m’a permis de trouver l’amour. Le feu m’a forcée à déménager. Le condo que nous habitons est à côté de l’école de Camly. Ma fille marche pour aller à l’école. Notre qualité de vie a été bonifiée. Lorsque j’ai animé et produit SOS Beauté, je me suis endettée de 172 000 $... Il fallait que je trouve un autre projet. J’ai eu l’idée de faire Donnez au suivant. Je crois qu’on a peur du changement à cause de l’inconnu. Pour apprivoiser le changement, on peut changer une situation en posant tout d’abord de petits gestes. La vie m’a démontré que les changements ont toujours généré quelque chose de meilleur. Ça ne veut pas dire que ce qui suit est plus grand, mais sûrement plus adéquat. Il faut avoir l’audace d’aller de l’avant.
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Votre nouvelle émission, Demain tout est possible, est disponible sur la plateforme Vrai. Sur quoi porte-t-elle?
C’est une continuité de ma quête, dans la mesure où des gens, qui sont à la croisée des chemins, viennent me voir afin que je leur propose des intervenants pour leur venir en aide. Je les accompagne à cette période de leur vie. Au-delà du fait que ça leur vient en aide, ça continue aussi à me nourrir, car auprès des intervenants que je leur présente, j’apprends. À travers toutes ces rencontres, je continue à me développer comme être humain, à nourrir mon bien-être. Pour toutes ces raisons, c’est un projet extrêmement enrichissant. J’ai la conviction qu’à chaque épisode, le téléspectateur aussi se sentira interpellé par le contenu, peu importe où il en est dans sa vie et quel que soit son état d’âme, car le contenu est extrêmement riche et aidant.
Le pouvoir des mots
Pour Noël, Collection Chantal Lacroix propose des idées cadeaux — bijoux, coussins, jetés, verres à vin—à prix abordable. «Je crois au pouvoir des mots, dit Chantal. Les citations sur les produits de ma collection personnalisent chaque objet. La symbolique est encore plus grande. Je trouve que cette année, c’est l’une des plus belles collections que j’ai eues jusqu’à maintenant. Non seulement les produits sont beaux, mais ils sont pratiques et touchent le cœur.»
La collection est offerte sur la boutique en ligne de Chantal, mais aussi dans différents points de vente: www.chantallacroix.com
Demain tout est possible est offerte sur la plateforme Vrai.
Pour s’inscrire au programme Web Mieux vivre avec l’anxiété, on visite le site programmemieuxvivreaveclanxiete.com
