Bianca Gervais s'ouvre sur la conciliation travail-famille parfois difficile

TQc

Michèle Lemieux

2020-09-19T15:25:47Z

Conjuguer la vie professionnelle et la vie familiale pose de nombreux défis à Bianca Gervais, qui s’accomplit en tant qu’actrice, réalisatrice et mère. Avec Sébastien Diaz, son partenaire de travail, son mari et le père de leurs deux filles, Liv, six ans et Bowie, deux ans, elle forme un tandem gagnant sur tous les plans. Alors qu’elle tient la vedette dans la nouvelle série intitulée Escouade 99, celle qui incarne Rosalie évoque les enjeux de la fameuse conciliation travail-famille.

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Bianca, quels sont les projets qui t’occupent actuellement?
Toutes les productions qui avaient été arrêtées en raison de la covid ont repris en même temps. Nous sommes au maximum dans la conciliation travail-famille! Toutes les belles résolutions prises en confinement se sont envolées. Ça va encore plus vite qu’avant! Nous sommes passés de 100 à 120 km/h sur l’autoroute de la vie, mais c’est un beau problème... Nous reprenons Format familial pour une septième saison, ce qui est assez extraordinaire en soi. Je pense que Sébastien et moi sommes le seul duo d’animateurs à pouvoir travailler sans respecter la distanciation sociale imposée. (rires) Je travaille aussi à la réalisation de certains segments de l’émission et j’adore ça! Cette année, nous voulons plus que jamais donner la parole aux aînés et nous avons mis sur pied un club de philo avec les adolescents. Je serai des Pays d’en haut avec un nouveau personnage aux antipodes de qui je suis: une fille timide et coincée. (Bianca et son conjoint, Sébastien Diaz, feront partie de la sixième saison des Pays d’en haut. Elle y incarnera Iphigénie, la fille unique du notaire Lepotiron [Jacques Allard] et Sébastien sera Raphaël Lacour, le neveu du marchand [Pierre Mailloux] qui vient aider son oncle à sauver son commerce.) Et, bien sûr, il y a L’Échappée et Escouade 99...

À cette étape-ci, que peux-tu nous dire au sujet de cette nouvelle série?

J’incarne Rosalie, une dure à cuire. Ses poings partent plus vite que ses paroles. Elle est one of the boys. J’étais contente d’auditionner pour ce personnage, car on ne me voit généralement pas dans ce genre de rôle. J’ai remercié Patrick Huard de m’avoir fait confiance. J’étais déjà fan de la série américaine. C’est une adaptation avec les couleurs d’ici et on a beaucoup humanisé les personnages. Cette série m’a fourni l’un des plus grands apprentissages de ma vie d’actrice. Au début, j’essayais d’être parfaite et drôle, mais la consigne de Patrick, c’était d’être imparfaits, naturels. Il a fallu que je déconstruise tout ce que j’avais appris.

La série a été tournée à Québec. Cela impliquait-il une gestion particulière pour toi?
C’était super difficile en ce qui concerne la conciliation travail-famille. Je faisais beaucoup de route. Pour accepter un projet semblable, il fallait que le plaisir soit au rendez-vous et c’était le cas. Je me suis fait des amis pour la vie! Depuis, nous organisons des soupers, nous restons en contact. Cette gang d’amis, je l’aime viscéralement! Sur le plateau, nous avons eu de grands fous rires... entre autres lorsque j’ai tourné des scènes de coups de poing. C’était la blague: il semblerait que je n’ai pas le coup de poing fluide... (rires)

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Ça prenait aussi un bon amoureux pour prendre la relève pendant ton absence?
Oui, c’est vrai. En fait, ce métier n’est pas facile quand on a une famille. Les horaires sont atypiques: on commence tôt et on termine tard. Je trouve qu’il faut savoir se montrer rebelle et faire des enfants quand même, en espérant arriver à tout concilier: la famille et le travail. Sébastien et moi adorons notre famille, mais nous aimons aussi notre travail. Nous avons plein de rêves. Alors oui, ça prend un mari formidable, mais lui aussi a un agenda bien rempli... (rires)

Parce que vous avez tous deux beaucoup de succès dans vos carrières respectives...
Oui, les choses vont bien, mais il n’y a jamais d’acquis dans ce métier. Quand je travaille, j’essaie d’intégrer les filles quand c’est possible. Récemment, j’étais en essayage pour Les pays d’en haut et j’ai amené Liv, ma grande. Lorsque j’anime Format familial, si Bowie est malade, je la garde près de moi. Après tout, c’est une émission sur la famille. J’essaie de faire coexister deux réalités qui ne sont pas toujours compatibles. En 2020, je crois qu’on peut y arriver. Sur mon lit de mort, je ne me ferai pas le reproche de ne pas avoir été présente pour mes enfants. J’espère que je ne passerai pas à côté de grands projets non plus... Il y a des deuils à faire. J’ai parfois refusé des rôles qui ne se conjuguaient pas avec ma vie familiale. C’est un équilibre précaire. Il faut constamment jongler avec deux balles: la famille et le travail. 

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Arrives-tu à t’accomplir dans tous les domaines?
Disons que ce sont de belles années de vie. Nous avons trouvé un bel équilibre sur les plans amoureux, familial, amical et professionnel. Ma mère m’avait prévenue: durant la trentaine, tout arrive en même temps. Mon Dieu qu’elle avait raison! (rires) Ça génère un peu d’insomnie, mais malgré cela, tout va bien.

Après un printemps confiné, qu’as-tu fait de ton été en famille?
C’est tabou à dire, mais nous avions une belle situation: des sous en banque, un réfrigérateur plein, aucun parent en CHSLD. La vie a toujours été généreuse, nous n’avons jamais manqué de travail, même que, parfois, il y en avait beaucoup dans l’assiette. Nous avons pris un temps d’arrêt formidable et nous avons assisté à des moments qui nous échappent parfois, parce que nous sommes sur un plateau. La plus grande a perdu sa première dent, Bowie est devenue propre et est passée dans le grand lit. C’est un grand privilège d’être aux premières loges de ces instants si précieux... Oui, nous avons vécu plein de rites de passage qui m’ont fait penser que j’étais privilégiée d’y assister. Les tournages ont repris, de même que la cadence habituelle. Si la vie nous envoie un autre confinement, je compte l’accueillir avec sérénité. L’été s’est passé tout en douceur. Nous devions aller à Disney, mais comme le voyage a été annulé, nous nous sommes demandé comment créer de la magie dans le quotidien. Mon mari a suggéré que nous nous déguisions en princesses et que nous allions prendre le thé au Château Frontenac. Nous avons donc fait un petit voyage à Québec, Charlevoix et Baie-Saint-Paul. Nous avons essayé de parsemer le quotidien de pique-niques et de petits voyages. Comme les tournages ont repris en mai, nous n’avons pas vu passer l’été...

Comment avez-vous géré cette période si particulière pour la famille?
Avec un réseau d’aide stable et présent. Liv a commencé sa première année. Elle n’a pas à porter le masque, mais ça génère quand même des inquiétudes. «Sébastien et moi adorons notre famille, mais nous aimons aussi notre travail. Nous avons plein de rêves.» Je ne suis pas différente des autres parents: j’ai les mêmes craintes. Je crois à l’adaptation des enfants. Bowie devait entrer à la garderie, mais finalement, nous avons décidé que ça ne sera pas le cas. Grâce à une gardienne, ma maman et ma belle-maman, nous avons un réseau d’aide et nous garderons Bowie à la maison pendant encore quelques mois. À travers le confinement, notre famille s’est soudée. Les filles aussi.

La série Escouade 99 est présentée en exclusivité sur Club illico.
Format familial, mercredi 19 h 30, à Télé-Québec.
L’Échappée, dès le lundi 26 octobre 20 h, à TVA.
Les pays d’en haut, à l’hiver 2021, à Radio-Canada.

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