Marie-Christine Proulx fait le choix de ralentir et de s’ouvrir sur son anxiété

Julie Perreault

Francisco Randez

2022-02-05T19:31:10Z

Au début de l’année, j’ai eu le plaisir de discuter avec Marie-Christine Proulx. Elle m’a «reçu» virtuellement à son nouveau chalet familial, tandis que son mari était en télétravail au sous-sol et ses enfants, en classe virtuelle. Tout le monde en pyjama, sans artifice et sans glamour, la table était mise pour parler des vraies affaires!

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Marie-Christine, comment se déroule ton début d’année?
Ça se passe très bien; c’est certain qu’il y a eu beaucoup d’ajustements pour tout le monde avec le confinement, mais on y est arrivés. À notre chalet, on a joué dehors, on faisait des jeux...

L’activité physique à l’extérieur fait partie intégrante de ton mode de vie...
J’ai été élevée comme ça, et j’ai pris l’habitude de bouger plusieurs fois par jour avec mes enfants et mon chum! Oui, Thomas et Emma sont souvent devant leurs tablettes, comme les autres enfants, mais on fait des pauses pour s’activer trois ou quatre fois par jour, peu importe la météo. J’en ressens les bienfaits. Ça contribue grandement à faire diminuer le stress. Je me trouve vraiment chanceuse, surtout que plusieurs personnes dans mon entourage n’ont pas la vie aussi facile. Ça vient beaucoup me chercher, et je tâche d’être très présente pour ceux et celles qui sont affectés plus particulièrement. 

Julie Perreault
Julie Perreault

Récemment, tu as d’ailleurs fait une publication sur les réseaux sociaux, dans laquelle tu invitais tes proches à prendre contact avec des personnes seules ou isolées.
Étant de nature plus anxieuse, si j’avais eu à vivre la pandémie seule, j’aurais sans doute eu besoin de soutien de la part de mes proches. Depuis quelques années, je parle de cette réalité ouvertement et j’ai réalisé que je ne suis vraiment pas la seule dans ma situation. En parlant davantage de santé mentale, on réalise que plusieurs souffrent. Des gens qu’on n’aurait pas imaginés vivre aussi une détresse. Je trouve très important d’utiliser mes plateformes pour sensibiliser les gens. Mon père a été psychologue, et je crois qu’il m’a transmis l’importance d’être à l’écoute et d’aider les autres quand c’est possible.

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Tu parles de ton côté hypocondriaque. Comment cet aspect de ta personnalité se manifeste-t-il?
J’ai une crainte des maladies et des virus; ce n’est rien de précis, mais ça m’habite constamment. La pandémie représente un grand défi pour moi; ma mère est décédée d’un virus il y a quelques années, et ça m’a marquée. La situation actuelle me force donc à travailler sur mes peurs. Je vis ça intérieurement, mais je veux en parler de façon transparente. Et ne pas transmettre ça à mes enfants. Il faut aussi dire que mon chum est à l’opposé de moi, donc j’essaie de composer avec ça sans que ça devienne lourd pour mes proches.

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Cette peur ne serait-elle pas aussi une preuve de ton goût pour la vie et de l’amour que tu voues à tes proches?
C’est sûr! Ça fait partie de moi depuis longtemps, mais ç’a aussi été accentué par la venue de mes enfants. Cette peur vient d’un désir de vivre, d’aimer, de pouvoir profiter de la vie le plus longtemps possible. Mais, ironiquement, ça m’empêche parfois d’en profiter. Mon chum dit souvent que j’ai peur d’avoir peur; il a raison, mais c’est parfois plus fort que moi. Je tente d’en profiter, chaque jour. Je réalise la chance que j’ai et je remercie la vie, mais ça reste un work in progress!

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TOMA ICZKOVITS/AGENCE QMI
TOMA ICZKOVITS/AGENCE QMI

Il y a quatre ans, tu as fait un choix audacieux: quitter Salut Bonjour, ta job de rêve, pour consacrer plus de temps aux tiens.
Tu me connais depuis plusieurs années, et tu sais à quel point ma carrière était importante pour moi. Elle l’est toujours, mais prendre du temps pour moi et les miens, c’est devenu ma priorité. J’ai réalisé que j’étais incapable de faire une pause, de ne rien faire. Je me sentais obligée de surcharger mon horaire. Je suis entourée de gens qui travaillent beaucoup, et j’avoue qu’à certains moments, ça m’a fait vivre de la culpabilité. Mais c’est un choix que j’ai fait et je n’ai plus de problème avec ça. J’ai encore des ambitions de carrière, mais j’ai décidé de faire une grande place à ma vie de maman et j’en suis très heureuse.

Est-ce que Salut Bonjour te manque parfois?
Oui. J’ai vécu ce beat pendant huit ans! Je couvrais tous les événements culturels, je voyais quatre ou cinq spectacles par semaine, en plus d’être en ondes très tôt, tous les matins. J’ai eu beaucoup de plaisir à le faire, mais je ne serais plus capable: je n’ai plus 20 ans! Cela dit, je m’ennuie de ma gang et de mon Gino! Salut Bonjour, j’en ai rêvé. À l’époque, j’avais une photo de Gino sur mon frigo et, chaque matin, je me répétais qu’un jour j’allais faire partie de son équipe.

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Envisages-tu de revenir davantage à la télé dans les prochaines années?
Ces deux dernières années, j’ai eu le plaisir de faire partie de l’équipe de Sucré salé, et ça m’a permis de combler mon goût pour la télé. J’aime le contact humain que l’entrevue télé procure! Pour la suite, j’aimerais vraiment explorer le documentaire. Ça comblerait aussi mon désir d’aider les autres, de rassembler les gens autour de sujets plus profonds. Je travaille sur un projet très personnel, et je pense qu’il serait très porteur, alors je me croise les doigts pour que ça marche!

Tu t’impliques à nouveau dans le Mois des Câlins de Sainte-Justine. Cette campagne te tient vraiment à cœur...
Ça fait déjà quelques années que j’ai pris l’habitude d’offrir l’Embellisseur Lèvres Rose Câlins à mes proches pendant le Mois des Câlins de SainteJustine. J’aime beaucoup cette campagne, parce qu’elle nous permet de faire plaisir à une personne chère tout en aidant la cause. Il y a quelque chose de très beau dans tout ça. Depuis trois ans, la campagne a pris un autre sens pour moi; l’enfant d’un couple d’amis a passé beaucoup de temps à l’hôpital Sainte-Justine, à cause d’un cancer. Ça me fait réaliser l’importance du soutien à la fondation et à la recherche. Quand je suis arrivée à la station Rythme, j’espérais tellement qu’on me demande de devenir une Fée câline. C’est un rôle qui m’apparaît naturel.

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Julie Perreault
Julie Perreault

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Tu sembles avoir atteint un mélange d’équilibre, d’expérience, avec encore un grand enthousiasme et de l’inspiration. Comment vois-tu la suite des choses?
Je recommence tranquillement à faire de la visualisation pour ma vie professionnelle. Je crois beaucoup au pouvoir de lancer des suggestions dans l’univers. J’ai volontairement ralenti, ces dernières années, parce que je désirais me consacrer avant tout à ma famille, mais je recommence à trouver du temps pour des projets. Je suis super comblée avec la radio, et je souhaite qu’elle fasse partie de mon quotidien encore longtemps. Mais maintenant que les enfants ont grandi, j’ai aussi de la place pour des projets télé. J’ai envie de défis, mais je ne retournerais pas à une vie hyper chargée comme avant. J’aime l’équilibre que j’ai trouvé.

Marie-Christine est à la barre de Jamais trop tôt avec Patrice Bélanger et Marie-Ève Morency, du lundi au vendredi dès 5 h 30, à Rythme FM.

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