Louise Latraverse revient sur l’initiative «L’amour crisse»

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Jean-François Brassard

2021-01-23T21:50:03Z

«L’amour crisse» : Jamais Louise Latraverse n’aurait cru que ces mots lancés spontanément à la fin d’En direct du jour de l’An résonneraient autant chez les confinés que nous sommes. Aujourd’hui, ils sont affichés en toutes lettres sur une ligne de vêtements. Une initiative dont les profits sont versés à la maison Simonne-Monet-Chartrand.

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Le 31 décembre dernier, cette éternelle jeunesse de 80 ans répondait simplement à une question de France Beaudoin, qui cherchait à savoir ce que la covid ne réussirait pas à nous enlever. «C’est mon cœur qui parlait. Ç’a été comme une traînée de poudre sur les médias sociaux. L’émission était préenregistrée et je la regardais sur Zoom avec Monique Giroux et sa blonde. À la fin de l’émission, Monique a dit: “Il faudrait faire des chandails avec ça.”» Sitôt dit, sitôt fait. «Monique, c’est un bulldozer. Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi efficace!» lance Louise, admirative.

Elle lui présente un ami, Samuel-Olivier Barrette, qui fait le lettrage de «L’amour crisse», puis qui confie la production des vêtements à Petite Gazelle Atelier. «Tout ça s’est fait en une semaine! s’étonne-t-elle encore. Monique a passé une journée en auto pour aller les porter à des artistes et les photographier.» C’est ainsi qu’elle a rendu visite à une foule de personnalités, dont Guylaine Tremblay, Guy A. Lepage, Tire le Coyote, Anick Lemay, Ingrid Falaise, Debbie Lynch-White, Eve Landry et Luce Dufault qui, à leur tour, ont relayé le message sur leurs réseaux sociaux. Une semaine plus tard, 4000 vêtements avaient trouvé preneur. Mardi dernier, au moment de parler à Louise Latraverse, on projetait d’atteindre le cap des 10 000 dans un avenir proche.

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SIMONNE ET CHARTRAND

Au-delà de sa formule-choc, «L’amour crisse» est porteur d’une cause qui tient à cœur à Louise Latraverse, celle de la Maison Simonne-Monet-Chartrand, qui vient en aide aux femmes victimes de violence conjugale. Elle parle encore de son amie au présent: «C’est une personne tellement importante dans ma vie! Je suis contente: cet argent servira à construire une nouvelle maison à Chambly, plus tard cette année. Tout cet argent ira à sa construction.»

Depuis mars dernier, l’une des principales préoccupations de Louise était le sort réservé aux femmes violentées qui, plus que jamais, sont confinées au silence. «Quand tout le monde est dans la même maison, qu’il y a trois enfants, que le mari prend de la bière et que la chicane pogne, tu devines ce qui se passe. Pour moi, c’était évident que les femmes allaient passer de mauvais quarts d’heure.»

Les Chartrand, Simonne et Michel, étaient de grands amis de Louise. «Ils habitaient sur la Rive-Sud et, pour des raisons pratiques, Simonne avait sa chambre chez moi, au Carré St-Louis, lorsqu’elle avait des engagements en ville. Elle m’a aidée à élever mon fils et aussi dans les moments difficiles. Elle avait beaucoup d’admiration pour les artistes. Michel était pareil. Il était féministe avant l’heure.»

Elle marque une pause avant de conclure en riant: «Mais quand venait le temps de faire la vaisselle, Michel était un féministe de salon!»  

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