Annie-Soleil Proteau s’ouvre pour la première fois sur ses anciens troubles alimentaires

MIchèle lemieux, Adapté par Cassandre Caron

2020-08-08T14:17:26Z
2023-10-12T23:44:44.995Z

L’adolescence a été une période turbulente pour Annie-Soleil Proteau... De 14 à 18 ans, l’animatrice a souffert de troubles alimentaires. Après avoir été anorexique, elle a versé dans la boulimie avant de prendre le chemin de Sainte-Justine, où un suivi avec un expert de même qu’un soutien psychologique lui ont été offerts. Pour la première fois, Annie-Soleil accepte généreusement d’en parler afin d’inciter les jeunes à ne pas emprunter ce douloureux chemin... Voici un extrait de l’entrevue dans le magazine La Semaine actuellement en kiosque.

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Tu as mentionné avoir souffert de troubles alimentaires à l’adolescence. Pouvons-nous mettre des mots sur ce que tu as vécu?

J’avais un grand besoin de m’évader. J’ai toujours été une fille de party, mais ça prenait des proportions démesurées à ce moment-là, parce que c’était mon échappatoire. Dans ma tête, je n’étais pas bien, sauf quand je sortais faire la fête avec mes amis. À la maison, j’étais obsédée par la nourriture. C’était une obsession maladive qui me détruisait. Parfois, je ne pouvais même pas me rendre à mes cours de danse parce que je ne me sentais pas bien physiquement. J’étais anorexique, puis je suis devenue boulimique. Pendant ma phase d’anorexie, j’étais maigre, mais je gérais bien la situation, car je me sentais en contrôle. Mais plus on prive son corps, plus il a besoin de se venger. J’ai été suivie à Sainte-Justine par le Dr Wilkins. Pour bien faire, il m’avait présenté un documentaire; et ce que j’en ai retenu, pour l’essentiel, c’est comment faire pour me faire vomir... C’est là que j’ai basculé dans la boulimie. Je pouvais passer mes soirées à manger. J’avais le ventre d’une femme enceinte tellement j’avais mangé. Ç’a été un enfer! Il fallait que je m’en sorte. De 15 ans à 16 ans, j’ai été suivie par un psychologue de l’hôpital Sainte-Justine. Il a été très cool avec moi, il me disait mes quatre vérités sans gants blancs. 

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À quel moment as-tu compris qu’il fallait te prendre en main?

C’est la mort de mon grand-père qui m’a chavirée. J’ai toujours été extrêmement proche de mes grands-parents, et on passait tous les étés ensemble à la campagne. Cet été-là, je ne mangeais pas, je me défonçais dans le sport, et j’étais terriblement maigre. Mon grand-père avait eu le cancer auparavant et sa santé était restée fragile. Un jour, il m’a dit qu’il s’inquiétait pour moi. Lui, cet homme brave que j’adorais, lui que j’avais pratiquement toujours vu très malade et qui se battait pour survivre, s’inquiétait à cause de ma santé à moi. Je m’en voulais beaucoup de mettre ma famille dans cet état, mais c’était plus fort que moi. Quelques semaines après, il a fait son dernier voyage en ambulance, sous mes yeux, et il n’est jamais revenu... Je n’ai pas de regrets en général, mais pour ça, je m’en voudrai toujours. 

As-tu développé le goût pour une alimentation équilibrée?

Oui. J’aime manger, j’aime fêter et je ne me prive plus de rien. J’adore rassembler des gens, organiser des soupers et des barbecues. Maintenant, la nourriture est synonyme de plaisir. Je crois que ce que j’ai vécu était lié à mon besoin d’être rebelle, à mon désir de décider de ma vie. Plus jamais je ne basculerai vers cet extrême. Trouver son essence et ses passions, ça permet d’avancer et de passer à travers les moments difficiles. Alors si des jeunes me lisent, je leur dis de tout faire pour poursuivre leurs rêves. Les tempêtes, on peut toujours passer à travers et finir par trouver ce qui nous rend heureux.

Lisez l’entrevue complète dans le magazine La Semaine actuellement en kiosque.

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