Clodine Desrochers et sa fille Rose s’ouvrent sur leur relation mère-fille

Photo : Julien Faugere

François Hamel

2021-06-08T16:47:29Z

Clodine Desrochers chérissait un rêve secret depuis très longtemps et elle est sur le point de pouvoir le réaliser. Parallèlement, Rose, sa grande fille de 19 ans, se taille peu à peu une place dans l’univers de la mode. Chacune peut compter sur l’autre. Elles sont de solides et très proches alliées.

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Clodine, vous êtes à la veille de faire vos tout premiers pas en tant que comédienne et, pourtant, ce rêve vous habite depuis des décennies, n’est-ce pas?
Clodine:
Oui, c’est un rêve que je chéris depuis que je suis toute petite.

Quel genre d’enfant étiez-vous?
C.: J’étais beaucoup dans mon monde imaginaire. Nous habitions la campagne, près d’une forêt, et souvent je marchais pendant deux kilomètres pour me rendre à l’école. J’avais probablement déjà ce côté artistique en moi et, pour passer le temps, en cours de route, je m’inventais des scènes, des scénarios. J’improvisais, je mettais en scène deux personnages et je jouais les répliques des deux. (rires) Ces souvenirs sont encore très clairs dans ma tête. 

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Quel âge aviez-vous à ce moment-là?
C.:
Neuf ou dix ans.

À quel moment avez-vous vraiment manifesté le désir de devenir comédienne?
C.:
Rendue au cégep, j’ai voulu me diriger vers le théâtre. Mais mon père m’a dit: «Tu vas manger du beurre de peanut toute ta vie.» C’était bien sûr une façon de me proté- ger. Je me suis mise à douter et, finalement, j’ai étudié en histoire pour pouvoir l’enseigner. Mais je m’étais dit que mes cours d’histoire allaient être bien intéressants et qu’ils allaient ressembler à des pièces de théâtre. Ce serait en quelque sorte pour moi un prix de consolation. J’ai fini un baccalauréat en histoire et un certificat en pédagogie, mais je n’ai jamais enseigné. De fil en aiguille, j’ai commencé à faire de la radio communautaire et la radio m’a amenée à la télé.

Julien Faugère
Julien Faugère


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Quand avez-vous passé votre audition pour jouer dans le film Le purgatoire des intimes?
C.:
En février dernier. Le tournage aura lieu en août. La vie m’a donc réservé cette belle surprise.      

Côté belles surprises, Rose, votre fille de 19 ans, est devenue mannequin au cours des dernières années. Rose, comment cette autre aventure a-t-elle débuté?
Rose:
Ma mère connaît le maquilleur Alexandre Deslauriers et le photographe Simon Normand. Au départ, nous avons décidé de faire une séance photo de moi avec eux, et nous en avons par la suite envoyé à des agences. J’ai eu une réponse de l’agence Ema, qui m’a recrutée il y a quatre ans. Grâce à elle, j’ai aussi suivi des cours qui m’ont beaucoup aidée, parce qu’elle offre une formation. J’ai eu plein de petits contrats et j’ai participé à plusieurs défilés vraiment le fun. Et, depuis janvier, je fais aussi partie de l’agence de man- nequins Montage Models. Parallèlement, j’étudie la commercialisation de la mode au Collège LaSalle. J’aime toucher toutes les sphères dans ce domaine. 

Photo : Julien Faugere
Photo : Julien Faugere


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Clodine, vous vous êtes déjà confiée sur les troubles alimentaires dont vous avez souffert, adolescente. On sait aussi que c’est le lot de plusieurs mannequins. En avez-vous discuté avec Rose?
C.: Oui et au départ, j’ai eu une discussion avec la directrice de l’agence Ema. Jamais je n’aurais empêché ma fille de réaliser un projet auquel elle tient. Mais dans mes conversations avec la directrice, j’ai bien poliment laissé entendre que je ne tolérerais aucun commentaire négatif sur son corps. À l’adolescence, les filles sont tellement fragiles sur ce plan-là! Un mot, une phrase peuvent tout faire basculer.
R.: Oui, c’est sûr qu’il y a des éléments très toxiques dans le domaine du mannequinat, mais ces éléments se retrouvent partout de toute façon, y compris sur les réseaux sociaux. On s’y compare constamment aux autres.
C.: Rose a raison. On y véhicule la plupart du temps des images de «filles parfaites». Mais je pense que les jeunes ne sont pas dupes, c’est tellement facile de retoucher des photos. Dans le cas de Rose, il y a un aspect que je trouve particulièrement beau. Ses meilleures amies sont aussi mannequins. Elles sont devenues amies à l’occasion de défilés de mode, elles se trouvent mutuellement belles et elles ont l’habitude de se complimenter et de s’encourager. Aucune jalousie, aucune envie n’existe entre elles. C’est beau à voir. 

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Comment qualifieriez-vous votre relation mère-fille?
C.: Nous avons une très belle relation. Étant donné son âge, Rose est de plus en plus indépendante. Mais nous partageons beaucoup. Ma fille, je peux tout lui dire, mes craintes, mes peines, mes peurs, mes joies.
R.: Je suis tellement proche de ma mère! Elle est ma famille.
C.: Elle est ma source d’inspiration et de motivation depuis le début. Elle sait qu’elle peut compter sur ma très grande ouverture d’esprit et de dialogue. C’est sûr que je ne lui tire pas les vers du nez, en ce sens qu’elle a son jardin secret, mais si elle en sent le besoin, elle sait qu’elle peut tout me dire. Moi-même, je suis très proche de ma mère. Nous nous parlons plusieurs fois par semaine.

Photo : Julien Faugere
Photo : Julien Faugere


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Clodine comme on ne l’a jamais vue
Après Lorsque le cœur dérange, son premier long métrage, Philippe Cormier entreprendra cet été le tournage de son deuxième, Le purgatoire des intimes. Grâce à ce film, Clodine se glissera dans la peau de Dominique Duhamel, une sergente-détective! «Le public va me découvrir dans un rôle vraiment à l’opposé de tout ce qu’on a pu voir jusqu’à maintenant. Dominique est dure, autoritaire, arrogante.»

Pour en savoir plus sur les projets de Clodine et de sa fille, on les suit sur leurs réseaux sociaux.

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