Jean-François Baril explique comment il entretient une si belle relation avec ses enfants

Pour Jean-François Baril, la vie familiale se compare à un jardin dans lequel il faut investir des soins et du temps. Cela semble lui réussir, puisque ses deux adolescents, Viviane et Nathan, comblent son cœur de père. C’est chez lui que le remplaçant au retour à la maison à QUB radio durant l’été nous a reçus.

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Jean-François, pendant l’été, vous animerez le retour à la maison à QUB radio. C’est un beau défi pour vous?
Oui, je prends la relève de Mario Dumont de 15 h à 17 h. L’avantage de QUB, c’est que les gens peuvent programmer ce qu’ils veulent écouter. C’est l’équivalent de la télé à la carte, mais à la radio. C’est innovateur. Parfois, j’éprouve de l’insécurité et je doute de moi, mais avec ce média, je sais que je suis bon. (sourire) Ça fait 16 ans d’affilée que j’anime à la radio, j’adore ça. C’est un défi intéressant qu’on me propose, car c’est une émission d’affaires publiques, mais je vais faire les choses à ma façon. Nous parlerons d’actualité, mais de manière plus estivale.

Avez-vous d’autres projets en parallèle?
Oui, je suis toujours chroniqueur à Salut Bonjour. Je présenterai mon troisième jeu de société qui complétera le projet Connexion. L’an dernier, j’ai écrit un Drame et Enquête: Meurtre tout inclus, aux éditions Gladius. Un deuxième jeu sortira sous peu. Je travaille sur un livre jeunesse dans le milieu du sport-études. J’espère pouvoir reprendre bientôt les conférences et les soirées de jeux en entreprise. Et je m’occupe de mes enfants. C’est un mandat important pour moi. Je constate qu’investir autant de temps dans la vie familiale a servi. 

Sur Facebook, le 14 mai, vous avez pris position pour les jeunes en confinement. Vous attendiez-vous à une telle réaction?
Non, pas du tout. Je crois que durant cette crise, on a oublié les jeunes (alors que le plan gouvernemental annonçait entre autres la reprise de certaines activités sportives). J’espère que si on devait reconfiner à l’automne, on sera en mesure de leur offrir un enseignement en ligne de qualité. Ils ne peuvent pas voir leurs amis, aller à l’école, faire du sport en équipe, pratiquer leurs loisirs. Comme bien des jeunes, ma fille n’a pas eu de bal de finissants et ne peut pas passer son permis de conduire. Parfois, je voyais que mes enfants traversaient une moins bonne journée. J’étais là pour eux.

Que comptez-vous faire durant l’été avec eux?
Je vais travailler cinq jours semaine, mais nous arrivons d’un week-end à la pourvoirie. Nous avions un chalet, mon frère et sa famille en avaient un, et mes parents sont venus avec une roulotte. Nous étions rassemblés, tout en respectant les règles de distanciation. Nous avons eu du plaisir. Nous avons pêché et rapporté du poisson. Mes enfants travaillent. Viviane va voir ses amis et son chum. Elle prépare son entrée au cégep. Je jouerai au golf avec mon fils. Nathan, c’est mon sportif. Au début du confinement, il a eu du mal à s’endormir parce qu’il n’avait pas assez dépensé son énergie. C’est un très bon joueur. Nous avons installé un gym au sous-sol et une glace synthétique pour qu’il puisse patiner. Il sera repêché junior majeur l’an prochain. C’est une année importante pour lui. 

Avez-vous toujours priorisé la vie familiale?
Toujours, parfois un peu trop. C’est ma nature. J’ai mis des choses de côté et j’ai parfois éprouvé un sentiment de culpabilité inutile. Beaucoup sont horripilés par les adolescents! Moi, je les trouve beaux. Si on veut que nos enfants grandissent bien, il faut leur consacrer du temps. C’est comme un jardin: il faut y passer du temps, sinon il sera rempli de mauvaises herbes. Avec les enfants, c’est
la même chose. Parfois, des gens me disent que j’ai l’air d’avoir une belle relation avec les miens et me demandent comment je fais pour maintenir ce lien. Je leur réponds de ne pas commencer à développer ce lien à l’adolescence...

Vous êtes d’avis que le lien à nos enfants se cultive dès le début.
Oui. Souvent, j’allais m’asseoir sur le bord de leur lit pour jaser avec mes enfants. J’allais à l’école pour dîner avec eux. C’est comme ça qu’on bâtit une relation. Si la première discussion qu’on a avec notre enfant concerne les relations sexuelles, l’alcool, la drogue, ça se peut que ce soit difficile... Même moi, qui ai une belle relation avec les miens, je n’ai pas trouvé ça facile. Mes enfants ne sont pas parfaits, ils ont des hauts et des bas, mais ils ont de belles valeurs. Nous sommes proches et ils peuvent tout me dire. Le beau côté du rôle de parent est facile, mais donner une heure de rentrée, parler à l’enfant de ses notes scolaires ou sur la façon dont il a parlé à son ami est aussi nécessaire.

Ce sont des conversations indispensables.
Oui, et il faut les avoir. Je pense qu’il faut leur donner confiance et travailler à leur donner une bonne estime. Je leur dis souvent que je suis fier d’eux et qu’ils sont capables de faire de grandes choses. Ils sont brillants, ils savent vivre, ils sont travaillants, ils sont beaux comme des cœurs. Quelle que soit la voie qu’ils suivront, je suis convaincu qu’ils vont parvenir à leur objectif.

Papa vu par Viviane et Nathan
Sa fille et son fils confirment ce lien exceptionnel à leur père. «Il veut toujours nous rendre heureux, nous dit Nathan. Il est plein d’attentions. Il nous aide beaucoup à prendre des décisions. Il nous éclaire en apportant de bons points, sans nécessairement faire valoir son opinion. Il réussit à nous motiver quand on en a besoin.» «Comme le dit si bien mon frère, nous pouvons toujours lui parler, ajoute Viviane. Peu importe le sujet, il nous comprend et trouve une façon de nous conseiller pour que nous puissions atteindre notre but.»

Dès le 22 juin, Jean-François prendra la relève de Mario Dumont à l’émission quotidienne du retour à la maison à QUB radio. Il est aussi chroniqueur à Salut Bonjour, diffusée en semaine, dès 7 h, à TVA. Informez-vous sur son jeu Meurtre tout inclus à gladius.ca.