Patrick Huard prévoit retourner sur scène après la pandémie

Photo Marc-Andre Lapierre
Photo portrait de Sandra Godin

Sandra Godin

2020-12-07T14:59:46Z

Après s’être fait courtiser durant de nombreuses années pour animer un talk-show, et avoir refusé deux fois de faire La Tour, Patrick Huard se remercie aujourd’hui d’avoir écouté sa petite voix intérieure qui l’a poussé à finalement accepter le défi. «Ça fait longtemps que je n’ai pas été heureux comme ça», confie-t-il au Journal, alors que l’émission entame sa dernière semaine de diffusion de 2020.

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Après 40 émissions, Patrick Huard peut dire «mission accomplie». 

Les enrichissantes conversations qui sont nées dans l’appartement chaleureux de La Tour ont suscité la curiosité de 800 000 téléspectateurs, en moyenne, chaque soir. 

«On a pris plein de risques, notamment dans la structure de l’émission. On est encore en train d’apprendre à dompter la bête», soutient l’animateur.

Ça n’empêche pas La Tour d’avoir réussi pleinement son mandat : revaloriser les vraies conversations. 

«Quand j’ai accepté, c’est ce que je voulais faire. On a eu l’illusion que les réseaux sociaux pouvaient se substituer à nos réflexions, nos conversations. Mais c’est dans nos conversations de tous les jours qu’on peut changer notre façon de voir les choses, évoluer, avoir du fun, être touché, etc. Il n’y a pas de sujets tabous pour moi si on en parle de façon humaine.»  

Marc-André Lapierre
Marc-André Lapierre

Plusieurs défis

Si Patrick Huard confie s’amuser «comme un fou» à animer ces conversations à bâtons rompus, il a eu son lot de défis à relever. 

«Pour arriver à cette simplicité, derrière il y a beaucoup de travail. Il faut prévoir l’imprévisible. (...) On utilise à peu près 6 % de ce qu’on a préparé. Parfois, c’est bien cruel. Mais si on n’était pas prêt, ça ne fonctionnerait pas non plus.» 

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Souvent enregistrée quelques jours à l’avance, La Tour doit se coller à une actualité covidienne qui évolue «à une vitesse folle», ce qui a donné du fil à retordre à l’équipe à certains moments, comme pour l’épisode du 9 décembre. 

«Des fois, on est obligé de remonter des émissions qu’on a faites il y a deux jours. Là, je suis en train de visionner un show dans lequel on parle du temps des Fêtes. Il y a un paquet d’affaires que je suis obligé d’enlever, parce qu’on discutait de quelle décision on avait prise pour Noël. C’est diffusé le 9 décembre et le gouvernement a dit qu’il donnait leur décision le 11. Mais ils nous ont battus de vitesse.»

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Des passages marquants

Patrick Huard est ravi des conversations profondément humaines qu’il a entretenues cet automne, sans tabou. 

Il cite notamment le passage d’Adib Alkhalidey, de Dave Morissette, et de Pauline Marois, qui a craqué lors d’une émission où il était question de la réussite au féminin. La visite de Jonathan Roberge, qui a parlé à cœur ouvert du cancer de son fils, l’a également secoué. L’animateur nous demande de ne pas manquer le passage d’Arnaud Soly ce soir, qui lui aussi s’inscrit dans la liste d’invités marquants. 

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La dernière semaine est d’ailleurs consacrée à l’importance des traditions. 

«On a réussi à créer une espèce d’endroit, d’ambiance où tu as le droit d’être toi-même et c’est ça qui est valorisé, explique-t-il. Ceux qui brillent le plus sont ceux qui sont généreux, qui disent ce qu’ils sentent et ce qu’ils pensent. Les invités me disent souvent qu’ils oublient les caméras.» 

Retour en janvier

En janvier, deux nouveaux «amis» de La Tour viendront se greffer à une équipe d’une vingtaine de collaborateurs qui passent sur le plateau de façon récurrente et qui comprend déjà Guylaine Tremblay, Brigitte Boisjoli, Mélissa Bédard, Léane Labrèche-D’Or, Philippe-Audrey Larue-St-Jacques et Laurent Paquin. 

Il s’agit de Roxane Bruneau, pour qui l’animateur a eu un «coup de foudre total» et Widemir Normil, dont il admire «la force tranquille» et la luminosité qu’il apporte à des sujets parfois lourds.  

L’émission sera de retour le 4 janvier. Quel serait son invité de rêve? 

«J’aimerais beaucoup, beaucoup, prendre un café avec François Legault», avoue Patrick Huard. L’invitation est lancée.     

  • La Tour est diffusée à TVA du lundi au jeudi, à 19 h 30.    

«L’après-COVID sera extraordinaire»     

Patrick Huard le confirme : il ne sera pas derrière la caméra pour la saison 2 de la populaire série Escouade 99.
Patrick Huard le confirme : il ne sera pas derrière la caméra pour la saison 2 de la populaire série Escouade 99. Photo d'archives, Stevens LeBlanc

Avec les enregistrements de La Tour, le tournage d’une deuxième saison prévue de la série Les Honorables, et la préparation de son retour sur scène qu’il mijote depuis longtemps, l’année 2021 sera passablement chargée pour Patrick Huard, qui soufflera 52 bougies le 2 janvier. 

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Plus que jamais, l’animateur, comédien et humoriste a envie de retourner sur scène, et croit que l’après-pandémie sera le meilleur moment pour le faire. 

«J’ai un autre spectacle dans le corps, c’est certain. Et on s’en va vers des années qui vont être très propices à faire un autre show et à jaser de différentes affaires», croit-il. 

«Les gens ne le réalisent pas encore, mais l’après-COVID, d’après moi, humblement, ce sera des années exceptionnelles de changement, de renouveau, de positivisme, d’enthousiasme, de fête, explique-t-il. Évidemment, on devra reconstruire beaucoup de choses, mais je pense que ça va venir avec beaucoup de positif.» 

«J’ai l’impression qu’on va vivre un long printemps pendant cinq ans», ajoute celui qui croit que les Québécois seront aussi friands d’humour qu’avant, sinon plus. 

Faire des choix

Entre tous ses projets, Patrick Huard souhaite aussi s’accorder du temps en famille. C’est pourquoi il a dû faire des choix. 

Si une deuxième saison d’Escouade 99 se discute actuellement, Patrick Huard affirme qu’il ne serait pas derrière la caméra en tant que réalisateur si celle-ci se concrétise. 

«Réaliser Escouade 99, c’est huit semaines de préparation, huit à dix semaines de tournage, et un autre vingt semaines de postproduction. Et je ne parle pas de l’écriture des textes avant. Avec le reste, c’est trop de travail.»

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