Sophie Cadieux et sa famille partageront leur vie entre Montréal et Ottawa

Photo : Bruno Petrozza

Michèle Lemieux

2021-03-27T16:16:07Z

L’année dernière, comme bien des artistes, Sophie Cadieux a vu ses projets reportés. La vie a quand même été bonne pour l’actrice, qui a pu tourner la série Bête noire de même que la deuxième saison de Rue King. Son amoureux, l’acteur et metteur en scène Mani Soleymanlou, a quant à lui été nommé directeur artistique du Théâtre français du Centre national des arts (CNA) d’Ottawa. En attendant la reprise des activités du domaine des arts vivants, Sophie a utilisé le temps qui lui était alloué pour profiter pleinement de sa vie familiale.

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Sophie, vous êtes dans Bête noire. Pouvez-vous nous donner un avant-goût de cette série?
C’est un sujet délicat (NDLR: Dès le premier épisode, Jérémy, un adolescent, tue six étudiants dans une école et se donne la mort par la suite). Le personnage que j’incarne est une coroner-psychiatre qui s’appelle Éliane Sirois. Elle mène une enquête autour d’événements tragiques avec le sergent Boisvert. C’est son premier gros cas. C’est une femme empathique qui refuse les raccourcis. Il y aura une confrontation au sein de cette équipe quant à la façon de mener l’enquête. Nous rencontrons chacune des personnes qui ont croisé le parcours de Jérémy: famille, professeurs, amis.

Photo : Lou Scamble / SERIE PLU
Photo : Lou Scamble / SERIE PLU



Pour tenter d’établir la cause de son geste?
Effectivement. Mon personnage a une vie professionnelle très ordonnée, mais sa vie personnelle l’est un peu moins. À l’aube de sa quarantaine, elle a décidé d’avoir un enfant, seule. Elle porte la vie. Une relation très intime s’établira entre la mère de Jérémy, qui a perdu son enfant, et elle. Il y a vraiment une relation singulière entre les deux femmes, que Sophie Deraspe a bien définie. J’ai aimé tourner avec Sophie. Au début, j’étais intimidée. C’est quelqu’un de posé, calme, sensible. Elle sait où elle va. Elle aime profondément les humains. Elle a donné plusieurs couches aux personnages. Nous avons construit mon personnage ensemble et j’ai bien aimé travailler avec elle. 

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Avez-vous d’autres projets à venir?
Comme je travaille beaucoup en arts vivants, mes projets sont en mode veille. Je répète pour un spectacle au Quat’sous, puis en mai-juin je partirai peut-être en Europe pour le spectacle Psychose, que je devais présenter en mars dernier. Cet été, je devrais tourner sur une websérie d’horreur, Dormir avec toi. Entre-temps, d’autres projets inattendus ont eu lieu, entre autres la deuxième saison de Rue King. En résumé, certains projets ont été mis sur pause, d’autres ont été de belles surprises. 

Photo : TVA
Photo : TVA


Votre amoureux a été nommé directeur artistique du Centre national des arts (CNA) d’Ottawa, n’est-ce pas?

Oui, ç’a été une très belle nouvelle pour lui. C’est évident qu’une telle nouvelle a un impact sur notre vie de famille. Je dis toujours que lorsqu’on est heureux dans ce qu’on fait, on transmet cela à notre environnement. C’est quelque chose qui lui tient à cœur et nous travaillons en équipe pour que ce soit possible, pour que les voyages entre Montréal et Ottawa se passent bien. Nous faisons en sorte de faciliter les choses. Nous irons le rejoindre en famille.

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C’est une décision qu’on se doit de prendre en famille?
Quand on prend une décision semblable, elle a un impact sur la cellule familiale, mais je suis très facilement adaptable, notre petit garçon aussi.

Aller rejoindre son papa au théâtre à Ottawa peut tellement forger de magnifiques souvenirs...
C’est vrai. Il va pouvoir partager cela, traîner dans les coulisses. Il l’a un peu fait, pas au cours de la dernière année, mais avant. Il traînait un peu avec nous dans les théâtres. Il pourra donc voir les coulisses d’autres spectacles à Ottawa. Nous, ça nous donnera la possibilité de découvrir cette ville durant les week-ends. Nous comptons prendre quelques vendredis de congé pour visiter et prendre le pouls de la ville.

Quel bilan dressez-vous de la dernière année?
J’ai accepté la fragilité de la situation. Je suis quelqu’un de très positif, qui regarde toujours en avant. Je n’aime pas trop m’apitoyer sur ce qui ne fonctionne pas. Cette année, j’ai accepté l’état de veille dans lequel on se trouvait. La situation nous a permis de nous arrêter en famille, et j’ai accepté ce rythme, je n’ai pas lutté. Nous avons beaucoup aidé nos familles. Avoir un enfant à la maison pendant six mois a rythmé notre vie. Nous nous sommes consacrés à ses activités, aux activités familiales.

Vous avez profité du quotidien, quoi!
Oui, nous avons profité de cette vie que nous vivions moins habituellement, parce que nous étions au théâtre le soir. L’organisation s’est faite autour du rythme de notre enfant. Pour nous, cela a comporté sa part de défis, mais aussi sa part de beauté. Il fallait accepter ce temps incertain qui nous a quand même offert de beaux moments en famille. Nous sommes chanceux d’avoir une belle dynamique. Notre trio était encore plus solide. Je ne peux qu’être heureuse de ça. Par contre, nous nous ennuyons de nos amis. J’ai bien hâte de souper à 15 personnes! (rires)

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Votre fils s’est bien adapté à travers tout cela?

Oui, vraiment. Il est à un jeune âge. Il n’avait pas encore commencé l’école. Il était très près de nous. Je pense que c’est plus difficile pour les enfants plus vieux, qui s’ennuient de leurs amis. Notre fils a bien compris les consignes et leurs aléas, et ce, même si cela pouvait créer des frustrations, de ne pas pouvoir aller jouer au parc par exemple. Nous sommes quand même restés inventifs. Somme toute, ç’a été une année où il a beaucoup vu ses parents. Avoir ses deux parents en même temps et en permanence, c’était chouette pour lui. Nous avons beaucoup joué aux Lego! (rires)

Vous êtes-vous redécouvert un talent pendant cette période?
Nous avions un projet de rénovation et, après l’avoir mis sur pause, nous avons décidé d’aller de l’avant. C’était un gros projet de rénovation de notre maison. Nous avons mis la main à la pâte. Ç’a été très bénéfique. Mon amoureux et moi avons appris à manier la masse, à démolir, à faire de la gestion de déchets, à installer de la laine isolante. Nous avons beaucoup appris! Ça faisait travailler le corps et ça nous donnait aussi parfois deux heures en solo. Je suis très contente d’avoir fait ce projet créatif, mais hors de mon champ d’intérêt habituel. Dans la maison, nous pouvons travailler partout, notre fils peut jouer partout. Nous avons réalisé que nous n’avions pas besoin de grand-chose pour vivre...

Ç’a été une autre grande leçon de la dernière année?

Avec le temps dont nous disposions, nous avons pu faire le ménage de nos souvenirs, de nos vêtements, etc. Le rapport à la consommation change. Mon petit garçon a aussi mis la main à la pâte. Il a arraché du plancher de bois franc. Il y a quelque chose de beau dans le fait de pouvoir se dire qu’il a participé au projet. Ç’a été un bel apprentissage pour nous tous.
 

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Rue King, mardi 21 h, à TVA.
Bête noire, dès le mercredi 31 mars à 20 h, à Séries Plus.
Sophie est l’une des marraines de la soirée-bénéfice d’Espace Go JARDIN, COUR, SALON, qui se déroulera le 2 avril de 18 h à minuit. Info: espacego.com.

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