Ima : «Mon fils m’a sauvée»

Photo : Bruno Petrozza

Michèle Lemieux

2021-07-03T11:00:00Z

À l’instar de nombre d’artistes, Ima n’a pas échappé aux bouleversements durant la dernière année, mais avec sagesse, la chanteuse a profité de ce temps pour se recycler. Accepter de se laisser porter par le changement lui a permis de compléter ses formations pour devenir professeure de yoga et de méditation.

Photo : Bruno Petrozza
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Ima, on peut vous entendre à la radio. Ce projet en est un qui est arrivé au bon moment, n’est-ce pas?
Oui, c’est un super beau cadeau qui est arrivé à un moment parfait. J’avais déjà coanimé, mais c’est ma première expérience en animation. Je suis au micro de Rythme le soir. J’ai carte blanche sur les sujets que j’aborde. Comme le domaine du bien-être m’intéresse beaucoup, je donne des trucs.

Puisque votre carrière de chanteuse ne pouvait se poursuivre, qu’avez-vous fait pendant ce temps?
J’ai commencé à faire des lives. J’aime faire des entrevues, apprendre sur l’autre. Avant la pandémie, j’avais amorcé une formation professorale de yoga, ce qui est comme une grosse thérapie. Il faut puiser à l’intérieur de soi. J’aime l’être humain, l’idée de devenir une meilleure personne, de se développer à son plein potentiel. Je poursuis donc dans cette voie. Depuis, je donne des cours de yoga et de méditation. J’ai aussi fait une formation en PNL (programmation neurolinguistique), car l’aspect coaching m’intéresse beaucoup. J’avoue que j’ignore ce qui va arriver avec la musique...      

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L’avenir ne vous semble pas prometteur dans ce domaine?
Non. Peut-être y aura-t-il un retour du balancier d’ici quelques années, mais actuellement, c’est un métier très dur. J’ai eu la chance d’être de l’époque où on vendait des albums, où on donnait des spectacles, et ça marchait! C’était agréable d’en vivre. Le changement était déjà amorcé, mais je ne m’attendais pas à ce que ça se poursuive aussi rapidement.

Vivez-vous un peu d’insécurité?
Au début, comme tout le monde, je me suis demandé ce que j’allais faire... Avec le travail que j’ai fait ces dernières années, j’ai décidé de faire confiance. L’insécurité était l’un de mes plus gros bobos d’enfance, mais c’est devenu mon alliée. J’ai déjà vécu de l’anxiété, mais grâce à ma pratique, aux cours que je donne, je suis apaisée.

Vous avez choisi de vivre votre carrière autrement.
Oui. Quand j’ai eu mon fils, ç’a été révélateur. Je ne me voyais pas partir en tournée. Je suis mère de famille monoparentale. Je voulais lui donner de la présence, ce que je n’ai pas eu, enfant. On a tendance à donner ce qui nous a manqué. Ma mère et moi avons repris le temps perdu, nous passons beaucoup de temps ensemble. Je suis là pour Siam. Il a trois ans. Petit chat... (sourire) C’est magnifique d’avoir des enfants et, en même temps, ce n’est pas facile. J’ai appris à accepter ma réalité de maman seule. J’avais connu cette situation et ce n’était pas nécessairement ce que je voulais pour mon enfant, mais c’est ce que je vis. Il faut bien s’entourer. 

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Vous avez la chance de l’être?
Oui, c’est une chance que je crée. Mes parents sont très présents, j’ai de super gardiennes, de bons amis. C’est agréable. Honnêtement, mon fils m’a sauvée... J’avais tendance à aller dans les extrêmes de discipline ou de plaisir. À présent, je suis plus équilibrée. Comme mère, je dois prendre soin de tout, planifier. Avant, la préparation, c’était l’aspect que j’aimais le moins. Je voulais toujours être déjà rendue. J’ai moins d’attentes, car j’apprécie la route.

Avez-vous du temps pour la femme?
J’ai appris à m’en réserver. Pour mon anniversaire, je me suis loué une chambre dans un petit hôtel. J’ai pris du temps pour moi toute seule. J’ai lu, j’ai visité ma ville. Mon fils était avec mes parents. Je me promets de revivre cette expérience. 

Finalement, la dernière année a apporté beaucoup de renouveau...
Oui, ç’a été une année de transformation, de renaissance. Je réalise qu’il faut apprendre à aimer ce qui est moins beau. J’étais portée à ne pas accueillir ce qui ne me plaisait pas. Depuis que je suis mère, mon corps a changé, mais je ne m’imposerai pas de discipline, j’ai déjà tant à faire! Adolescente, j’ai été anorexique, j’ai eu de gros problèmes sur le plan physique et d’estime personnelle. J’ai parcouru un long chemin. Chaque jour, je me dis que j’aime mon corps, parce qu’il m’arrive encore d’avoir envie de le juger. 

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Avec la maturité, on apprend à être plus indulgente envers soi-même.
Je crois que oui. J’ai 43 ans et j’aime ça! Je vois des filles magnifiques dans la cinquantaine. Plus on s’assume, plus on s’aime et plus on inspire les autres. Je travaille avec des jeunes et c’est très inspirant! Avec mon fils et ses amis, c’est ce qui me garde jeune...

Ima anime Rythme le soir, du lundi au jeudi à 20 h, à Rythme FM.
On peut suivre ses projets au ima.mu et sur ses réseaux sociaux.

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