Maîtriser le boondocking, ou l’art du camping nomade
Dominic Arpin
Bon, on dort où, cette nuit ? C’est la question qui hante le vanlifer chaque jour. Trouver un endroit à la fois sécuritaire, réglementaire et idéalement pittoresque pour stationner sa van est un art qui ne se maîtrise pas si facilement. Bienvenue dans l’univers fascinant du camping nomade.
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La première fois que j’ai entendu un vanlifer me parler du boondocking, j’ai fait semblant de comprendre... avant de me ruer sur le web pour chercher de quoi il pouvait bien s’agir !
Le terme vient de la contraction des mots caravaning et boondock, qui signifie « arrière-pays » ou « région rurale ». Il s’agit essentiellement de la pratique du caravaning dans un lieu qui ne dispose pas des services d’électricité, d’eau et d’égout.
Ce type de camping nomade est au cœur même de la vanlife. Grâce à leur véhicule autonome, les propriétaires de van peuvent se garer à peu près n’importe où, aussi bien dans le stationnement d’un Walmart que sur le bord d’une jolie petite rivière.
Encore faut-il respecter un certain nombre de règles. Si l’on se fie aux débordements désormais légendaires en Gaspésie (allô, les Bougon !), le boondocking « responsable » ne fait pas encore partie des mœurs de tous les voyageurs.
Voici quelques-uns des commandements les plus importants à respecter :
- Tu laisseras toujours l’endroit plus propre que tu l’as trouvé
- Tu te montreras discret et respectueux des autres
- Tu encourageras l’économie locale
- Tu ne bloqueras pas la vue des résidents
- Tu respecteras la réglementation municipale
L’arrivée de centaines de nouveaux vanlifers sur la route exerce une forte pression sur le fragile écosystème du boondocking. De plus en plus d’endroits où il était possible de passer la nuit sont désormais interdits. Il faut se montrer de plus en plus créatif et débrouillard !
Parmi les lieux les plus populaires, on compte les stationnements d’église et de marina, les centres d’achat, les villages-relais, les trucks-stops, les terres publiques et certains offices de tourisme.
L’application iOverlander est également une ressource très utilisée par les adeptes de vanlife. Sa trop grande popularité la rend toutefois de moins en moins pertinente, tout le monde se garrochant aux mêmes endroits.
À mon sens, le bouche-à-oreille demeure la valeur la plus sûre. Il ne faut pas hésiter à demander conseil aux résidents des localités que l’on visite et aux membres de la communauté de vanlifers.
Rien ne se compare au plaisir de dénicher un spot secret par soi-même. Après tout, ça fait aussi partie de l’aventure !
► iOverlander : ioverlander.com
Rester propre de sa personne
La majorité des vans ne disposent pas de douche. Même s’il est possible de se laver à la débarbouillette durant quelques jours, rien ne peut remplacer une bonne douche chaude ! C’est pourquoi plusieurs vanlifers s’abonnent au gym pour profiter de leur vestiaire ! Les piscines publiques sont aussi un endroit où l’on peut prendre une douche à peu de frais, tout comme certains campings. Vos proches vous en remercieront !
Retour vers le futur
À Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie, se cache l’un des établissements les plus surprenants de la province : le Sea Shack !
En arrivant sur place, on a l’impression de faire un voyage dans le temps et de remonter dans les communes des années 1970. L’ambiance peace and love et l’énergie contagieuse du personnel sont irrésistibles.
C’est l’endroit parfait pour faire la fête, manger et camper sur le bord du fleuve. En prime, les couchers de soleil sont magnifiques ! N’oubliez pas votre patchouli !
► Sea Shack : aubergefestive.com