Les auteurs d’Indéfendable ont le souci de la réalité

La série judiciaire Indéfendable connaît un grand succès. Derrière cette réussite, une impressionnante machine a été mise en place pour assurer des textes de haut calibre. À sa tête, il y a l’auteure Nadine Bismuth, qui chapeaute une chambre d’auteurs assurant le volet dramatique, alors que l’avocat criminaliste Richard Dubé pourvoit à l’écriture du chemin légal des membres du Barreau.

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L'avocat criminaliste et idéateur de la série, Richard Dubé, se dit fier du travail accompli par l’équipe d’auteurs. «On sent que notre machine ronronne! Tout le monde s’est adapté et amélioré très vite. On sait comment travailler ensemble. C’est une aventure extraordinaire!» Comme l’explique Nadine Bismuth, le souci de réalité est atteint grâce à une étroite collaboration. «Richard s’occupe de tout ce qui est le chemin légal. Il détermine quel crime est commis, le déroulement de la rencontre de l’accusé avec son avocat, la façon dont celui-ci monte sa défense jusqu’au procès et le verdict. Nous, les auteurs, on ajoute des pivots dramatiques et des personnages qui pimenteront l’histoire. On entre autant dans la vie personnelle de Léo, de Marie-Anne, d’André et d’Inès que dans celle des accusés.» 

M. Dubé ajoute: «C’est important pour nous que les gens puissent se dire: “Ah! C’est vraiment comme ça que ça se passe dans une salle de cour!” Des collègues m’ont dit: “On voit qu’il y a un avocat qui veille sur ce tournage!” J’assiste aussi au tournage des scènes de procès afin de coacher les acteurs sur la façon de se comporter, de livrer leur message, leurs interactions! Je m’assure que tout soit crédible! Les histoires d’Indéfendable sont inspirées de mes 38 années de pratique. Cela peut être inspiré de mes propres causes, mais aussi de ce que j’ai vu dans les coulisses des palais de justice. Les thèmes de chaque procès peuvent ressembler à des causes qui ont existé, mais on les a traitées avec beaucoup de nuances!»

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Un feu roulant

Nadine Bismuth a fait ses marques, entre autres à travers ses romans Scrapbook et Un lien familial, qu’elle a adapté pour la télé. Elle a flirté avec la télé en collaborant à Au secours de Béatrice et en assurant l’adaptation québécoise d’En thérapie. Son nouveau mandat la ravit. «Je suis une adepte de séries légales. Les avocats ont toujours une quête, celle de savoir comment défendre leurs clients et à la fin, il y a toujours le bonbon, soit le verdict. Lorsque Charles Lafortune m’a parlé d’une quotidienne, je me suis dit: “Oh boy, pas sûre”! Mais quand j’ai su que la série portait sur le monde de la justice, je ne pouvais refuser!» L’auteure écrit tous les synopsis. «Ce sont des documents d’environ sept pages contenant toute l’information sur ce qui doit se passer dans chaque épisode. Je fais une réunion à peu près tous les 10 jours avec mes auteurs, qui repartent chacun avec environ quatre épisodes. J’admets que le rythme est extrêmement rapide.»

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Pour mieux comprendre

«Quand on est un avocat criminaliste, on se fait souvent demander: “Comment fais-tu pour défendre un criminel?” Ma grande motivation avec Indéfendable, c’est de montrer l’importance d’un avocat de la défense dans une démocratie. Nous sommes de bonnes personnes, dotées de bonnes valeurs et nous avons une fonction très importante dans une société. La présomption d’innocence, ce n’est pas rien!» conclut Richard Dubé.

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