Les touchantes retrouvailles de la famille Dion en l’honneur de Maman Dion

Julien Faugère

François Hamel

2020-09-20T14:00:00Z

Tout juste avant que la pandémie frappe la planète, Claudette Dion et ses frères et sœurs ont encaissé un autre terrible choc quand leur célèbre mère est décédée. Cet été, ils ont pu la célébrer de nouveau d’une façon émouvante. Le jour de notre entrevue, Claudette était en route pour donner un spectacle sur le terrain d’une résidence pour personnes âgées.

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Collection personnelle
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Claudette, beaucoup de gens ont vu leurs projets être reportés en raison du contexte actuel. Vous, réussissez-vous à donner vos spectacles malgré tout?
Pour le moment, il s’agit de mon deuxième spectacle sur le terrain d’une résidence parce que, évidemment, ça doit avoir lieu à l’extérieur. Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point les résidents dansent et chantent sur leurs balcons! Récemment, j’ai aussi enregistré un spectacle d’une heure en studio qui sera diffusé, en circuit fermé, dans l’ensemble des résidences pour aînés d’une compagnie. Chanter m’a manqué à moi aussi; c’est une forme de thérapie très positive pour tout le monde.

Par ailleurs, à quoi a ressemblé votre vie depuis le 20 février, soit le jour où a eu lieu un hommage privé pour votre mère décédée le 17 janvier?
Vous comprendrez que j’ai d’abord pris congé du travail à la Fondation Maman Dion (elle en est la directrice générale et la porte-parole) comme tel, étant donné l’arrivée de la covid-19 et le confinement qui a suivi. Il faut aussi dire que j’ai 71 ans (elle aura 72 ans le 10 décembre) et que le gouvernement me recommandait dès le départ de rester à la maison. Alors j’ai fait et je fais encore beaucoup de télétravail, notamment parce que les demandes d’aide en ligne ont continué à entrer.

Comment avez-vous pu faire face à ces demandes?
À cause de la pandémie, plusieurs de nos événements-bénéfice ont été annulés. Il nous manquait environ 100 000 $, comparativement à une année normale. Liette, Lorraine, une merveilleuse bénévole, et moi nous sommes entendues avec Hamster, New Look et Aubainerie pour faire une distribution différente.

Expliquez-nous...
Au lieu de faire le remplissage des sacs d’école, qui occupe habituellement 200 bénévoles au cours d’une même journée, j’ai proposé à nos partenaires de nous faire parvenir des cartes-cadeaux. Et ils ont accepté. Puis, nous avons acheté des enveloppes et, à la mi-août, nous avons pu aider 1125 enfants en vue de la rentrée. L’homme d’affaires François Macret leur a fait parvenir les enveloppes gratuitement en notre nom.

Sur le plan personnel, comment avez-vous vécu le confinement?
C’est mon chum qui faisait les commissions. Mes petits-enfants avaient hâte de me voir! Nous parlions au téléphone ou sur FaceTime.

Quand êtes-vous sortie de la maison pour la première fois?
En août. Je suis allée à la fête d’anniversaire de Charles-Étienne, l’un de mes petits-fils, qui se passait dans sa cour. Le confinement, j’ai trouvé ça dur. Avant cette sortie, je me suis rendue à quelques reprises à la Fondation Maman Dion en portant un masque. Et j’ai beaucoup cuisiné. J’allais porter des plats sur les balcons de mes enfants et de mes petits-enfants. Ma petite-fille Sophia a eu sept ans en avril. Le matin même, je lui ai parlé sur FaceTime, puis mon chum est allé faire une envolée de ballons devant chez elle. Sophia et sa famille sont venues nous voir, un peu plus tard, en respectant les mesures sanitaires. Elles nous ont apporté deux morceaux de gâteau, que la petite avait fait avec sa mère.

Combien d’enfants et de petits-enfants avez-vous?
Quatre enfants, Cathy, 51 ans, Steeve, 47 ans, Sébastien, 43 ans, Célia, 34 ans et 12 petits-enfants. Coralie, la fille de 15 ans de mon fils Sébastien, a dû être hospitalisée en juillet. Elle a développé des pierres au rein, ce qui est très rare à son âge. Elle avait très mal et avait du mal à marcher; elle est entrée d’urgence à l’hôpital. Son père a pu rester à ses côtés. Heureusement, elle a évité l’opération. Elle a pris des médicaments et, après deux jours, elle a pu rentrer à la maison. Avec la covid, ce séjour était épeurant.

On peut très bien imaginer votre inquiétude en tant que grand-mère aimante et impliquée...
Oui. Thomas, un autre de mes petits-enfants, a eu 18 ans le 28 mars et, en guise de cadeau, il m’a demandé de venir dormir chez moi pour une fin de semaine. C’est tellement touchant. Nous le ferons dès que la situation le permettra.

Quel type de liens avez-vous entretenus avec vos frères et sœurs au cours des derniers mois?
Nous avons d’abord pris des nouvelles les uns des autres, par courriel. Puis le 15 août, ma sœur Louise a organisé une rencontre chez elle, seulement entre frères et sœurs, en respectant la distanciation sociale. Elle nous a appelés quelques jours plus tôt et nous a dit: «Avant que maman décède, je lui ai fait une promesse: que nous allions organiser une fête intime et nous rassembler, tous les enfants, après son départ. Elle a souri quand je le lui ai dit.» Parce que ma mère était elle-même une rassembleuse.

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À quoi ont ressemblé vos retrouvailles?
Comme ma mère aimait beaucoup le bleu, cette couleur était à l’honneur sur la table, et un bouquet de roses blanches, déposé en son centre, qui représentait maman. Le menu n’était pas compliqué: spaghettis avec sauce maison. Nous étions ravis de l’initiative de Louise. Puis le 15 août, c’est aussi l’anniversaire de ma sœur Denise. Elle a habité au-dessus de maman pendant presque 20 ans. Je pense qu’elle était contente de ne pas passer son anniversaire seule et qu’on parle de maman. Son départ a créé un grand vide dans notre cœur à tous, et d’autant plus pour elle puisqu’elles vivaient pratiquement ensemble.

Est-ce que tous les enfants étaient là?
Non, Manon, Linda et Céline étaient absentes, chacune pour des raisons très compréhensibles. Nous nous sommes raconté des histoires de notre jeunesse. Il y a eu des fous rires. Après le souper, nous nous sommes tous retrouvés autour d’un feu. Mon frère Jacques avait apporté sa guitare. Le ciel était si beau; deux étoiles étaient particulièrement grosses, et nous avons pensé qu’il s’agissait de papa et de maman. Nous avons chanté ensemble, entre autres Tellement j’ai d’amour pour toi, Ma mère chantait toujours et Mille après mille. C’était magnifique! Nous sommes tous repartis avec l’une des roses blanches du bouquet symbolisant maman. Plusieurs semaines plus tard, la mienne est encore belle. Je l’ai mise dans un verre sur lequel on peut voir un dessin de mon père réalisé à partir d’une de ses photos. Il est sur le bord d’une fenêtre, face au fleuve. Ainsi, mes parents peuvent de nouveau être réunis, parce que la mise en terre de maman n’a pas encore été faite. On dirait que c’est une rose éternelle.
 

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On peut contacter la Fondation Maman Dion au 450 585-3466, ou consulter son site ou sa page Facebook.



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