Marc Dupré heureux de travailler avec ses enfants dans sa distillerie

Marï photographe

Patrick Delisle-Crevier

2022-11-02T11:00:00Z

À l’approche de son 50e anniversaire, Marc Dupré continue de rouler à 200 milles à l’heure, et pas question pour lui de ralentir la cadence. Dans quelques jours, il lance le livre L’apéro avec Marc Dupré, en plus de créer une multitude de produits avec sa distillerie Cherry River. Il trouve même le temps de se lancer dans une nouvelle tournée et sera de retour sous peu dans son siège rouge de coach à La Voix.

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Marc, comment vas-tu maintenant que tu peux enfin redémarrer la machine à 100 %?

Je vais très bien. Je suis plus en forme que jamais et je suis prêt à redémarrer la machine. Sans le savoir, avec la pandémie, on a mis plusieurs choses de côté, et je retrouve tout ça peu à peu. Le fait de reprendre les spectacles en salle et de retravailler avec mes musiciens, ça fait le plus grand bien. Je recommence à bouger dans ma vie et dans les affaires que j’aime.

Cette pause était-elle nécessaire pour toi?

Un peu, oui. La pandémie est venue provoquer cette pause, mais en même temps, je me rends compte que j’avais besoin de ça. J’ai tout de même pu travailler un peu grâce à l’animation de Star Académie, qui fut un beau défi parce que c’est très différent de ce que je fais habituellement. J’étais moins impliqué avec les candidats qu’à La Voix et j’ai trouvé ça difficile. Habituellement, après La Voix, je travaille sur de la musique, à des albums avec certains candidats. Avec Star Académie, mon mandat était différent et j’ai vraiment eu besoin de m’adapter. Mais ce fut une expérience incroyable! Sinon, cet été, j’ai beaucoup travaillé à élaborer des produits pour ma distillerie et ça a occupé beaucoup de mon temps. Mais là, je suis content de retomber dans mes bottes de gars qui fait de la scène. La vie est belle. 

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Comment est arrivé ce projet de distillerie pour toi?

Honnêtement, c’est arrivé par la porte d’en arrière. Je me suis toujours intéressé à la mixologie et, à un moment donné, j’ai eu envie de créer une première vodka avec mon partenaire et agent; ça a commencé comme ça. Je suis un passionné, et nous sommes entrés là-dedans à 200 à l’heure. Ce qui a aussi fait toute la différence, c’est que nous sommes entourés de nos enfants dans ce projet. C’est vraiment une affaire de famille, et mon fils Anthony s’y intéresse beaucoup. Il travaille avec nous dans la compagnie. Cela me permet de passer du temps avec lui, de jaser avec lui, de le voir évoluer. Autant je suis fier de la compagnie, autant je suis fier de voir aller mon gars dans ce projet. C’est un beau trip de famille! Tout est allé très vite, mais nous offrons de bons produits de qualité, québécois en plus! Ma fille s’implique dans les ventes, son chum aussi, et mon jeune fils également. On est une équipe de feu! 

Dominic Gouin
Dominic Gouin

Tu dois être un papa heureux de travailler ainsi avec tes enfants!

Tellement! Et je ne suis pas surpris de voir leur niveau d’implication, parce que s’il y a une valeur que j’ai voulu léguer à mes enfants, c’est qu’il faut travailler fort pour obtenir des résul- tats. Tu ne peux pas réussir uniquement avec le talent ou la chance. Il faut travailler fort. Ce que j’aime aussi, c’est qu’ils nous poussent à aller plus loin. Ils ont de la drive et ils aiment participer à nos projets familiaux. Nous sommes une belle équipe. Ma fille, Stella, s’occupe des dégustations et elle adore faire ça. En ce moment, on n’est mêmepasà1%decequenousavons envie de faire; nous avons plein d’idées et de rêves. 

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Ta conjointe, Anne-Marie, est-elle aussi impliquée dans l’entreprise?

Oui. Elle est, entre autres, notre goûteuse officielle! (rires) Elle aime beaucoup les gins québécois et elle les a tous essayés. À la base, c’est elle qui m’a amené vers ça. Elle capotait sur les gins, et c’est peu à peu devenu une passion. Ma fille, Stella, et mon plus jeune fils, Lenny, travaillent au développement des réseaux sociaux. 

Dominic Gouin
Dominic Gouin

Comment arrives-tu à concilier la scène, la musique, l’animation et cette entreprise?

J’ai des cases dans ma tête et je compartimente tout. Je suis capable de diviser mes journées par petites cases. J’aime travailler le matin très tôt et je passe une heure en réunion dans mon bureau avec l’équipe. En plus, Francis, mon associé, est aussi mon gérant dans la vie. C’est donc facile puisque nous menons tous ces dossiers-là ensemble. Aussi, je tente de passer du temps en famille, ce qui est plus simple maintenant, car mes enfants sont rendus grands. Mon plus jeune a 17 ans, il a son permis de conduire, et nous jouons au golf ensemble. C’est important pour moi de prendre le temps de vivre dans tout ce tourbillon.

Et comment est née l’idée de ton livre L’apéro?

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J’avais envie de partager des recettes de cocktails et de bouchées pour tous types d’apéros avec les gens. Dans ce livre, il y a aussi des conseils pour les apprentis mixologues. Et parce que derrière chaque spiritueux il y a une histoire, il y a un peu d’histoire dans ce livre, dont celle de notre distillerie, Cherry River. La mixologie est devenue une passion pour moi depuis que j’ai les deux pieds là-dedans. J’adore recevoir du monde chez nous et faire des cocktails. 

Tu présentes aussi un nouveau spectacle prochainement...

Oui, et ce sera un tout nouveau spectacle. Il va y avoir de nouvelles chansons et des anciennes. Je vais aussi beaucoup me raconter, parler de ma musique, mais aussi de ma famille, de mes passions, de ma vie. J’ai tellement d’histoires à raconter après 30 ans de carrière! Tout est allé si vite, et j’aime toujours autant mon métier, sinon plus qu’il y a 30 ans. Je me considère comme chanceux, je suis reconnaissant et je capote un peu tellement je suis dans une bonne période de ma vie. Je fais un métier que j’aime, j’ai une femme extraordinaire et j’ai une belle vie de famille.

As-tu été le père que tu pensais être?

Honnêtement, je suis fier de moi comme père. Je suis très complice avec mes enfants, je suis aussi un peu un papa poule. J’ai beaucoup de respect pour eux et j’apprends tellement à leur contact. Ce sont maintenant trois jeunes adultes, et ils ont chacun leur personnalité. Notre communication est très belle, même si on s’obstine parfois. Je reste tout de même leur père! (rires)

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Trente ans de carrière, qu’est-ce que ça représente pour toi?

Je ne pensais jamais avoir une telle carrière. Il n’y a pas longtemps, j’ai vu une photo de moi datant de 1994, alors que je faisais la première partie de Céline Dion à l’Olympia de Paris.
Il y a mon nom sur la marquise, juste en dessous de celui de Céline. Je suis devenu les yeux pleins d’eau en tombant sur cette photo, parce que j’étais si jeune. Je n’avais presque aucune expérience de la scène, sinon quelques bars, et voilà que je faisais des spectacles à Paris dans cette salle mythique. J’avais des rappels chaque soir, c’était complètement fou!

Marï photographe
Marï photographe

Justement, où est passé l’imitateur, 30 ans plus tard?

Le lien que j’entretiens encore aujourd’hui, je ne l’ai pas avec l’imitateur ou l’humoriste, mais avec le petit Marc rêveur qui a toujours dû se battre pour se tailler une place, pour faire ce métier. J’ai eu des moments où ça n’allait pas du tout et je me suis souvent pété la gueule. Je suis très fier du chemin parcouru et de l’homme que je suis aujourd’hui. J’ai beaucoup plus d’outils, mais je suis encore le petit gars passionné et rêveur que j’ai toujours été. J’ai longtemps porté un masque: je me cachais derrière mes imitations, derrière les voix des autres plutôt que d’utiliser la mienne. Je ne me trouvais pas assez fort, pas assez grand, pas assez costaud et talentueux pour faire ça par moi-même. J’ai
donc longtemps pensé que si j’avais réussi dans ce métier, c’était parce que j’utilisais la voix de Bryan Adams ou de je ne sais qui d’autre et non la mienne. Je suis un gars hyper anxieux, émotif et sensible. Heureusement, je me suis entouré de gens qui ont su me faire sortir de ma coquille et qui m’ont tenu à bout de bras, comme René Angélil, mon gérant et ma famille. C’est ça qui a fait tomber le masque et qui a permis au chanteur en moi de prendre sa place. J’avais fait le tour de mon métier d’imitateur, j’avais besoin de créer autrement. 

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Qu’est-ce qui t’a décidé à tenter ta chance dans la chanson?

J’avais besoin d’être proche de ma famille. Mon premier fils venait de naître, je voulais être plus souvent à la maison et je n’avais plus envie de partir constamment en tournée. La première chanson que j’ai faite dans ma vie, c’était Voyager vers toi. Je ne jouais même pas de guitare et j’ai appris six accords. J’ai mis les six accords dans cette chanson et ensuite, j’ai eu la chance de rencontrer Nelson Minville qui a rapidement réussi à comprendre qui j’étais. Cette première chanson était justement pour mon fils, à qui je disais: «Je ne peux pas rester, je dois refaire le monde, le réparer pour toi, et au bout de mes voyages, il n’y a que toi.» Je voulais me trouver bon dans quelque chose plutôt que d’emprunter la voix des autres. Ma femme, Anne-Marie, m’a encouragé à foncer. Je lui dois beaucoup.

Anne-Marie et toi, ça fait combien de temps que vous êtes ensemble?

Nous célébrons 22 ans de mariage et nous nous sommes fréquentés pendant cinq ans avant. J’étais un grand romantique et je rêvais d’un amour de toute une vie comme celui que j’ai en ce moment. Je me considère comme chanceux. Je ne pensais pas qu’une fille allait m’endurer aussi longtemps, parce que je suis un grand anxieux. Je suis le gars qui remet tout en question, et ma blonde me ramène sur mon X. Mais j’ai plein d’autres qualités. (sourire)

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Tu as 49 ans. Comment vis-tu l’arrivée de la cinquantaine?

Je le vis très bien, parce que je n’ai jamais été aussi en forme. J’ai perdu du poids, je bouge beaucoup et je mange bien. Je suis vraiment dans une belle période de ma vie.

Marï photographe
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Tu reprends La Voix cet hiver. Qu’est-ce que ça représente pour toi?

C’est tellement un beau cadeau de pouvoir faire ça à nouveau et de retrouver mon siège de coach! Pour moi, le rôle de coach ne consiste pas à faire absolument gagner quelqu’un de mon équipe. Mon rôle, c’est de donner le goût à quelqu’un de faire ce métier et de l’aider en lui donnant un bagage qui lui permettra de continuer après. C’est une belle grande aventure et, cette année, il y a trois nouveaux coachs avec moi. Ce ne sera vraiment pas plate avec Marjo, Mario Pelchat et Corneille. J’ai tellement hâte de commencer ça! 

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Le livre L’apéro avec Marc Dupré, publié aux Éditions de l’Homme, sera disponible en librairie dès le 9 novembre. Pour en savoir plus sur sa distillerie et ses produits Cherry River: cherryriver.ca. Pour connaître les dates de son nouveau spectacle et ses autres activités: marcdupré.com. La Voix sera présentée sur les ondes de TVA cet hiver.

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