Michel Laperrière n’a pas hésité avant d’accepter son rôle dans Indéfendable

Daniel Daignault

2022-09-07T16:00:00Z

Michel Laperrière est un comédien chevronné et apprécié qui compte près de 40 ans de métier. On parle ici d’un habitué des séries télé. Dès le 12 septembre, vous le retrouverez dans la quotidienne Indéfendable, à découvrir sur les ondes de TVA, dans laquelle il tient un rôle majeur.

• À lire aussi:
Une première semaine remplie de bouleversements pour Indéfendable

• À lire aussi:
Indéfendable : Voici tout ce que vous devez savoir sur la nouvelle quotidienne de TVA

Publicité

Vous serez l’une des têtes d’affiche de la nouvelle quotidienne Indéfendable. Parlez-nous de votre personnage.
J’incarne le doyen du bureau Lapointe-McDonald, Me André Lapointe. McDonald (Sébastien Delorme) est son protégé. Mon personnage est le mentor de ce jeune avocat, même si ce n’est pas un débutant. Il a fait sa marque, mais dans ce métier-là, la trentaine, c’est encore jeune. Il y a de l’affection entre les deux; ils ont une relation père-fils. Ce sont des avocats de la défense. La série nous fait comprendre la démarche de ces hommes de loi.     

Photo : Patrick Seguin
Photo : Patrick Seguin


• À lire aussi: Anne-Élisabeth Bossé a tenu à auditionner pour son personnage dans Indéfendable

Parce qu’ils défendent les criminels...
Oui, c’est pour ça que ça s’appelle Indéfendable. Souvent, on dénonce une décision de la Cour parce qu’elle ne nous satisfait pas, mais il faut regarder la cause et comprendre le système de justice. Il ne faut pas juste regarder les cas où on dénonce les mauvaises décisions. Le système de justice fonctionne, mais il est compliqué. Les gens vont reconnaître que c’est important que chaque individu ait droit à une défense pleine et entière, et la présomption d’innocence est le principe sur lequel notre système de justice repose.

Ce n'est pas la première fois que vous jouez un rôle d'avocat, n'est-ce pas?
Non, j'ai joué des avocats, des docteurs, des curés, des professions libérales, mais pas dans un rôle aussi majeur. 

Publicité

C’est une première pour vous de prendre part à une série quotidienne?
J’avais fait quelques jours sur le plateau de District 31. J’avais trouvé que c’était rock and roll, et je me demandais si j’étais fait pour ça.      

Avez-vous hésité à accepter le rôle?
Non, je n’ai pas hésité, mais c’est comme monter sur un plongeon très, très haut et te dire qu’il ne faut pas que tu fasses un «flat»! Sur un plateau, on ne peut pas se poser des questions tout un avant-midi au sujet d’une scène. C’est un bon défi, et je ne veux pas stresser par rapport à ça.

C’est une différence majeure par rapport à l’émission 5e rang, dans laquelle vous jouez le rôle de Joseph!
C’est vrai. Sur ce plateau, on prend du temps à préparer la scène. Avec Indéfendable, il faut aller bien plus vite, faire des choix rapidement et ne pas se tromper.

Photo : Bertrand Calmeau
Photo : Bertrand Calmeau


• À lire aussi: 17 intrigues à surveiller dans vos téléromans cet automne

Vous jouez avec Sébastien Delorme. Son expérience sur une quotidienne vous est-elle utile?
Sébastien est formidable! On faisait des blagues, parce que je joue le mentor de Sébastien dans la série, mais au début des tournages, c’était lui mon mentor! Son expérience m’a beaucoup aidé à me calmer. 

Publicité

Vous incarnez le patron du cabinet d’avocats, mais aussi, en quelque sorte, le père d’un peu tout le monde?
André choisit tous ceux qui travaillent dans son cabinet. On nous voit plaider dans un palais de justice qui a été construit pour la série, et on a des causes incroyables qui sont inspirées d’histoires vraies. On raccourcit bien des histoires qui sont en réalité très techniques, mais quand on plaide, la tension est palpable dans la salle de la cour. On a beaucoup de textes très précis, avec des termes juridiques qu’on ne peut évidemment pas modifier à notre guise. Comme on travaille vite, on n’a pas de répétition. Quand tu pars de chez vous pour faire ces scènes-là, il faut que tu sois parfaitement prêt. 

Après tant d’années de métier, y a-t-il un type de personnage que vous rêvez de jouer?
André Lapointe dans Indéfendable a des valeurs qui me rejoignent complètement. Je me sens très en phase avec ça. D’ailleurs, il y a vraiment un avocat qui s’appelle André Lapointe; les auteurs lui rendent hommage. C’est une idole dans son milieu, et je l’ai croisé. J’espère que je serai à la hauteur de ce qu’on m’en dit. 

Avoir un défi comme celui qui vous est proposé doit vous rendre heureux?
Je l’apprécie beaucoup parce que je suis président de la Fondation des artistes, et des artistes, des bons qui sont dans le besoin, j’en rencontre beaucoup. J’apprécie donc ce que j’ai.      

Publicité

Quand vous repensez à tout ce que vous avez fait, y a-t-il eu une période ou un élément déclencheur marquant qui vous a vraiment permis de vous établir à titre de comédien?
C’est très relatif, mais oui, il y en a eu. J’ai fait une émission jeunesse durant 10 ans, Une grenade avec ça?, à Vrak, et ç’a été marquant, parce qu’aujourd’hui, il y a plein de monde qui m’en parle. Je croise des jeunes devenus adultes, des personnes avec qui je travaille et qui ont tripé sur cette série. Ça fait plaisir. Cette émission est entrée dans la tête de toute une génération qui a grandi avec elle. Il y a eu aussi La vie, la vie dans laquelle j’ai joué quelques saisons. J’ai gagné un prix pour ce rôle (un Gémeaux en 2002), et c’est l’fun pour l’ego. C’est surtout une série qui a été marquante à une époque donnée. Mais d’avoir eu un rôle le fun qui me parlait, ç’a aussi été marquant. Ma carrière a été plutôt comme un marathon. C’est comme faire le Tour de France. De temps en temps, tu montes sur le podium, et après tu continues à pédaler. Je suis encore là à gagner ma vie et à pouvoir élever ma famille. 

Publicité
Patrick Séguin
Patrick Séguin


• À lire aussi: Sébastien Delorme emballé de jouer encore dans une quotidienne

Vous parlez de votre famille, mais on en sait peu de choses...
Je suis papa et ma famille, on ne la connaît pas parce que c’est moi qui est l’acteur et qui fait les entrevues. (sourire)

Quel conseil donneriez-vous à un jeune ou à quiconque qui voudrait exercer ce métier?
Suis ton instinct, sois libre, et écoute-toi avant d’écouter les autres. Prends les conseils, mais écoute-toi. C’est le conseil que je donnerais à tous ceux qui veulent faire ce métier-là. 

Était-ce votre façon de penser au début de votre carrière ou c’est venu avec le temps?
Un peu des deux. Peut-être que je ne faisais pas assez confiance à mon instinct. J’essayais de ne pas déplaire, mais ce n’est pas la meilleure marche à suivre. 

Vous êtes arrivé au studio de photo en scooter. C’est une nouvelle passion?
Non, ça fait très longtemps; je l’utilise dès qu’il fait beau. C’est le meilleur moyen de transport à Montréal, surtout pour se stationner, en plus de la bicyclette. Je préfère le scooter pour aller travailler, car c’est à un petit bout de chez moi. Ça va plus vite. Rouler en scooter me met de bonne humeur, ça a un côté un peu enfant!

L’acteur jouera dans la nouvelle quotidienne Indéfendable dès le lundi 12 septembre à 19 h, à TVA.
Il sera de retour dans
5e rang dès le lundi 12 septembre à 20 h, sur les ondes de Radio-Canada.

Publicité

À VOIR AUSSI: L’évolution des comédiens de 5e rang


À VOIR AUSSI: Sébastien Delorme en 10 rôles marquants


 

Publicité

Sur le même sujet