Rachid Badouri s'ouvre sur sa prise de conscience des dernières années

Bell Media

Marie-Eve Leclerc

2022-01-17T15:36:21Z

L'humoriste et animateur Rachid Badouri discute avec nous de sa nouvelle émission, Les imposteurs, de sa passion pour le jeu et de sa prise de conscience des dernières années.

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Depuis le 10 janvier, on peut voir Rachid Badouri à la barre du talk-show nouveau genre de Noovo, Les imposteurs. Celui-ci nous propose un hybride entre les entrevues et une joute d’improvisation dans laquelle s’amuse énormément l’animateur. «Je reçois trois personnalités connues du grand public qui entrent une par une sur le plateau. Mais je ne sais rien du tout: je ne connais pas les invités ni les questions à l’avance. Ça provoque des réactions de ma part, car je trouve ça excitant de découvrir le contenu en même temps que tout le monde», nous dévoile-t-il, avant de révéler qu’il a accepté ce mandat d’animation en raison de la liberté que ce dernier lui laissait. «Les imposteurs, c’est une émission où on s’amuse. Et je voulais établir une complicité amicale sur le plateau.» Avant de penser à une deuxième saison, il attend de voir la réaction des téléspectateurs, les vrais juges selon lui.

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LE GOÛT DU JEU
Par ailleurs, on peut le voir jouer dans la série Sans rendez-vous, à Radio-Canada. Il incarne Salim, le concierge de la clinique, reconnu pour être un homme lunatique, réservé, mais toujours de bonne humeur. «Ç’a été ma plus belle école de jeu au monde! Je remercie Fabienne Larouche, la productrice, de m’avoir laissé une place dans ce projet. J’ai eu une chance inouïe! Ce n’est pas un gros rôle, mais c’est assez pour en apprendre beaucoup sur le métier d’acteur. J’ai été épaulé par Magalie Lépine-Blondeau, qui m’a donné quelques petits trucs techniques ici et là. On a développé de très bons liens entre comédiens», nous dit-il, emballé par son expérience. Rachid ne cache pas son désir de développer davantage sa carrière d’acteur, métier qui le passionne depuis longtemps. «Cette envie de jouer, je l’ai eue bien avant l’envie de faire de l’humour. Avant, je ne faisais que chialer parce que ça n’arrivait pas, mais là, je travaille fort pour que ça se concrétise. Je passe beaucoup d’auditions et, chaque fois, je ne m’attarde pas sur le fait que j’ai obtenu le rôle ou non; je cherche plutôt à savoir si j’ai été bon. Je suis le gars le plus heureux du monde quand les agences de casting me rappellent pour me donner des commentaires positifs.» 

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Quand Rachid compare son métier d’humoriste à celui d’acteur, il dit qu’il les trouve tous les deux casse-cou. «Il n’y a rien de différent: il faut se péter la gueule en faisant des auditions. Ça fait seulement deux ans que j’explore ça en humour, en allant dans les bars et les Open Mic. Je n’avais jamais connu ça avant, car j’ai appris sur le tas. Apprendre le métier d’humoriste est la même chose qu’apprendre le métier d’acteur», confie celui qui a suivi des cours de jeu avec Dominique Pétin et, plus récemment, avec Éric Bruneau.

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IL SE DÉVOILE PLUS QUE JAMAIS
L’humoriste a bien hâte de reprendre sa tournée Les fleurs du tapis, spectacle qu’il estime être le plus personnel de sa carrière. «C’est le projet le plus important que j’ai fait puisque j’y raconte tout là-dedans, dont mon passage comme “trou de cul”. Je raconte comment je m’en suis sorti et comment j’ai presque tout perdu. C’est d’ailleurs mon spectacle qui a fait le plus l’unanimité et qui a reçu le plus de critiques positives.» 

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Rachid Badouri est avant tout heureux de ce one man show, car des hommes se confient à lui après les représentations ou sur les réseaux sociaux. «Certaines personnes ont été surprises en m’entendant me dévoiler ainsi; elles ne s’attendaient pas à ça. J’explique dans mon spectacle que, à l’époque, je ne savais pas gérer mon anxiété et que je pétais des coches. Ç’a été dur de prendre conscience de ça et d’aller consulter. Je me rends compte que c’est encore tabou chez les hommes, dont le taux de suicide est plus élevé. Je trouve enrichissant de parler de ça aux gens à travers le rire; on se sent moins seul. Parfois, le public a l’image d’un artiste intouchable, mais ce n’est pas le cas», conclut-il.

L’émission Les imposteurs est diffusée les lundis à 20 h, à Noovo, et la série Sans rendez-vous, les mercredis à 21 h, à Radio-Canada.

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