François Pérusse s’ouvre sur sa relation privilégiée avec ses deux fils

PHOTO COURTOISIE/Jérémie LeBlond-Fontaine

Michèle Lemieux

2020-12-11T16:00:00Z

Pour plusieurs, le confinement a été l’occasion de resserrer les liens familiaux, mais pour François Pérusse, son épouse, Mélanie, et leurs deux enfants, rien n’a changé. Ce clan symbiotique a continué de vivre comme d’habitude, c’est-à-dire dans son chaleureux cocon. La période a quand même été productive pour l’humoriste, qui a concocté L’album du peuple – Tome XI, qu’il nous présente ces jours-ci.

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François, le confinement vous a-t-il permis d’être créatif?
Oui, mais je dois admettre que la covid n’a pas beaucoup changé mes habitudes de travail, en ce sens que j’ai toujours travaillé seul dans mon coin. J’ai les mêmes craintes que tout le monde, entre autres parce que mes enfants sont à l’école. Voilà ce que la covid a changé dans notre vie, mais nous continuons à vivre. Comme toute la famille est casanière, je ne peux pas dire que nous souffrons côté vie sociale. Certains souffrent beaucoup de ne pas pouvoir voir d’autres gens. Nous, nous avons eu la chance de voir nos familles immédiates quand c’était permis. En résumé, je dirais que j’ai toujours été une bibitte qui est bien dans son coin.

Parce que vous êtes un grand solitaire de nature?
Oui. Je n’ai qu’un frère, Marc. Il réalise des albums pour des artistes et, comme moi, il travaille seul. Je lui ai parlé récemment et me suis excusé de ne pas lui avoir donné de nouvelles parce que je travaillais sur mon disque, ce à quoi il a répondu qu’il ne m’en avait pas donné lui non plus... (rires) Nous sommes dans la même situation. Nous avons conclu que nous allions nous reprendre un jour prochain.

Avoir vos enfants auprès de vous amène-t-il un vent de fraîcheur dans votre quotidien?
C’est le cas. Quand je travaille dans mon studio le soir, mes enfants aiment bien venir prendre le repas ici et dormir sur place. J’habite une maison sur la montagne et au bas de cette même montagne, il y a mon studio. Les garçons viennent me rejoindre pour chiller. C’est toujours un moment extraordinaire passé avec eux. Ça me permet de faire une pause. Je me trouve tellement chanceux d’avoir deux bons garçons! En plus, ils sont en santé. Lorsqu’ils sont nés, ma conjointe, Mélanie, et moi avons crié de joie. C’était un beau cadeau du ciel. Je sais ce que ça vaut...

La fraîcheur dont vous parlez, c’est d’avoir deux garçons qui ont beaucoup d’humour et qui s’intéressent à beaucoup de choses. Ils ne retiennent pas des voisins, quand même!

(Rires) C’est vrai... Je n’en reviens pas comme nous nous ressemblons, mes fils et moi. Il peut arriver que nous ayons des enfants qui n’ont pas beaucoup de choses en commun avec nous. Le mélange que nous avons réussi à faire, ma conjointe et moi, est intéressant. Même que lorsque nous nous chicanons, nous nous disons: «Rappelle-toi que nous avons fait deux beaux enfants (rires)...»

La pandémie vous a-t-elle quand même permis de vous rapprocher?

C’était déjà notre vie. Bien des gens perçoivent notre famille comme étant en symbiose. La covid n’a pas changé grand-chose sur ce plan. La seule chose qui a changé, c’est notre prudence. Nous faisons attention. Pour le reste, la vie continue comme d’habitude. Je touche du bois en vous parlant...

Êtes-vous conscient du privilège que vous avez de pouvoir profiter de tous ces moments en famille?

Oui, car s’il y a une chose qui ne se rattrape pas, c’est bien ça. Dans certaines familles, les relations avec les parents ne meurent jamais. Nous sommes conscients qu’un jour, les garçons seront dans leurs affaires. C’est évident. Mais au moins, je pourrai dire que nous avons été ensemble. Nous n’avons rien à rattraper et, pour cette raison, je me trouve très chanceux dans la vie.

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Vous avez quand même fait des choix pour y arriver...

Oui, j’ai fait des choix, mais franchement, je ne sais pas jusqu’à quel point j’ai vraiment eu à en faire. Je n’ai pas souvent été face à un carrefour. Professionnellement, ça n’a pas été difficile de quitter Québec — où j’étais vendeur d’instruments de musique et bassiste à temps partiel — pour CKOI, qui avait décidé de m’essayer dans l’émission de Normand Brathwaite à Montréal. Ce n’était pas un choix, mais un cadeau. Lorsque Jean-Pierre Coallier a cessé d’animer Ad Lib, on m’a demandé de prendre la relève. Je n’étais pas un animateur de télé ni de radio. On m’a appelé parce que j’étais dans un vent de popularité. Accepter aurait été une mauvaise décision. Je me serais pété la fiole... J’ai toujours été plus à l’aise à la radio et je n’aime pas me voir à l’écran. Ma force, ce n’est pas tant d’être vu que d’être entendu. Alors finalement, les choix se sont imposés d’eux-mêmes. À

Êtes-vous fier d’être toujours là après 30 ans de carrière?
Oui, et quand j’y pense, je me dis qu’à huit ans, je faisais des enregistrements avec un magnétophone à cassettes et j’avais du plaisir à le faire. Ce que j’aimais faire enfant est aujourd’hui mon métier. Je suis fier d’avoir réussi à garder cette activité de petit gars. Ça ferait une belle biographie, mais un peu plate: comme je ne sors jamais de chez nous, elle n’aurait que trois pages! (rires)

Quel regard vos fils portent-ils sur ce que vous faites?
Je ne voulais pas les achaler avec ça quand ils étaient petits et je ne leur faisais pas écouter ce que je faisais. Ils savaient que je faisais de la radio, ils avaient entendu des extraits au studio, mais je n’insistais pas. Par eux-mêmes, ils sont tombés sur mes capsules françaises sur Internet, sur ma série du Peuple et sur des bouts de JourNul. Ils sont devenus des fans de Pérusse Cité, surtout Jaco, mon plus jeune. Il a écouté les épisodes à répétition, non pas parce que je suis son père, mais parce qu’il aimait ça! Je suis gâté. Mon histoire est presque trop belle... (rires)
 

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L’album du peuple - Tome XI est en vente en exclusivité sur le site de François Pérusse jusqu’au 20 décembre, francoisperusse.ca. Par la suite, il sera disponible sur les sites de téléchargement. Sur son site, François nous propose également son premier clip en carrière, Je veux pas juger.

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