Hélène Florent revient sur ses 20 ans de carrière comme comédienne
Michèle Lemieux
L’année 2020 marquait le 20e anniversaire de carrière d’Hélène Florent. Fraîchement sortie du Conservatoire en 2000, l’actrice a vu sa carrière rapidement décoller. À travers les beaux rôles et les défis stimulants, elle n’a jamais perdu de vue l’essentiel, soit ses amis, sa famille et son fils. Alors qu’elle revisite un classique en incarnant la mère dans Maria Chapdelaine, qui sortira en septembre, Hélène est revenue sur les points forts de son parcours.
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Hélène, jouer dans une nouvelle version d'un grand classique comme Maria Chapdelaine a-t-il ajouté un stress à votre mandat?
Le travail de fond, c'est Sébastien Pilote qui l’a fait avec sa relecture du roman. Il en a fait quelque chose qui lui ressemble. En ce qui concerne mon personnage, je me suis souvenue de ce qu’un professeur au Conservatoire m’avait suggéré. Ce personnage avait déjà été interprété, mais pas par moi. J’aime cette approche. Je me suis appuyée sur le scénario et le réalisateur. J’étais nerveuse d’aborder ce nouveau personnage, mais je n’avais pas peur. C’est un personnage que j’ai adoré jouer! En plus, les lieux étaient magnifiques! J’avais l’impression de participer à quelque chose de beau et de grand.
Que peut-on dire de votre personnage?
La mère Chapdelaine est une femme vaillante, dévouée à sa famille, courageuse, accueillante, enveloppante. C’est une femme de cœur et de tête. Le couple avance ensemble, main dans la main. Sa fille, Maria, devra faire un choix amoureux et selon la décision qu’elle prendra, son avenir sera différent.
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Comme vous avez tourné avec Danny (Gilmore, son ex-conjoint), étiez-vous en famille sur le plateau?
Non, parce que Danny et moi n'avions qu'une seule journée de tournage en commun. Comme nous travaillions de 12 à 14 heures par jour sur le plateau, c'était plus simpel que notre fils reste avec sa grand-maman. Il n’a été que 24 heures sans papa ni maman. Nous étions heureux de nous croiser sur ce plateau, Danny et moi. Nous ne sommes pas en chicane. Parfois, des gens peuvent se sentir mal à l’aise de nous engager tous les deux sur un même projet, mais en vérité nous étions vraiment heureux de nous retrouver sur un plateau. Nous jouons bien ensemble. Nous l’avons fait par le passé. Danny a un beau personnage dans Maria Chapdelaine. Les gens ne l’aimeront pas, mais on ne l’a pas encore vu dans ce genre de rôle.
Vous n’êtes donc pas dans les grands déchirements?
Non, et même si je sais que c’est fréquent, ce n’est pas notre cas. Comme nous avons lui et moi des horaires complexes, nous nous accommodons et nous nous comprenons mutuellement. Nous nous aidons.
En 2020, vous célébriez vos 20 ans de carrière...
Oui, ça fait 20 ans déjà! J’ai fini le Conservatoire en 2000. C’est agréable de regarder en arrière. J’ai été chanceuse, choyée. J’ai fait de belles choses, de beaux projets. Le premier a été Deux frères. J’ai eu de beaux rôles.
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De quoi êtes-vous le plus fière?
Je ne suis pas fière autant que reconnaissante de tout ce que j’ai pu faire. Il y a beaucoup de choses auxquelles je ne m’attendais pas en terminant le Conservatoire. Je ne pensais pas faire de télé. Je me souviens de m’être souhaité de faire un long métrage dans ma vie. Lorsque les choses me sont arrivées graduellement, y compris le succès et la reconnaissance, je me suis sentie déstabilisée. Je ne savais pas quoi faire avec les entrevues, les gens qui m’accostaient. Je me sentais mal avec ça. Il a fallu que j’apprivoise cette situation et que je trouve une manière de vivre tout cela en étant moi-même. Je suis contente d’être restée celle que je suis à travers tout ça. J’ai gardé mes amis, je suis restée proche de mon monde. Lorsque je tournais La galère, Toute la vérité ou encore Lance et compte, ce qui me manquait le plus, c’était de voir mon monde. Nous ne nous sommes pas perdus de vue. J’ai gardé ma base solide: ma famille et mes amis. J’ai toujours dit que c’était ce qu’il y avait de plus important, et j’y suis restée. Je suis aussi fière de l’équipe que je forme avec mon agente, Micheline Saint-Laurent, qui m’a connue alors que j’étais un ti-minou... (rires) Elle m’a aidée à grandir, m’a conseillée et accompagnée. Elle est dans ma vie depuis le premier jour. Quelle chance!
Maria Chapdelaine sortira en salle le 24 septembre.
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