Stéphane Archambault à la barre d’un nouveau projet télé

Michèle Lemieux

2022-12-02T14:00:00Z

En plein début de la cinquantaine, Stéphane Archambault a ressenti le besoin de se mettre en danger. Présent à la radio depuis neuf ans, il avait le sentiment d’avoir fait le tour... Il animera dorénavant une nouvelle émission de musique traditionnelle à la télé, un projet qui concilie deux de ses talents: ceux d’animateur et de musicien.      

Stéphane, vous serez sous peu à la barre d’une nouvelle émission à la télévision...
Oui, la maison de production de La grande veillée m’a proposé de l’animer. Ça tombe bien, le milieu de la musique traditionnelle est très vivant au Québec et nos groupes sont meilleurs que jamais. Notre émission est un mélange de musiques de racines et aussi de générations, car cette musique encourage cela. On racontera l’histoire de ces chansons, qui ont souvent été trouvées sur la route.

Ça rejoint un grand intérêt dans votre vie?
Je ne suis pas un folkloriste, mais je suis un amoureux du folklore. Je crois que je peux être un bon ambassadeur, car j’ai une grande curiosité pour cette musique. En faisant quelques festivals l’été dernier, j’ai constaté que ça s’adresse à un public multiâge. Je sens une volonté de remettre ce genre en valeur, chez nous.

Vous avez quitté votre émission de radio. Qu’est-ce qui vous a motivé à le faire?
J'animais Vraiment top depuis neuf ans à ICI Musique. J’avais l’impression d’avoir fait le tour. J’avais besoin de temps pour créer et ça m’en prenait beaucoup, je commençais à avoir une vie de fonctionnaire! Le temps qu’il me restait, je le consacrais à ma famille. Je me suis dit qu’il était temps que je me mette en danger. Ça faisait quelques années que j’y pensais. J’étais bien et j’avais encore du plaisir, mais j’avais besoin de changement. L’âge aussi est un facteur à considérer.      

Publicité

Dans quel sens?
J’arrive au tournant de la cinquantaine. Pendant que j’ai encore de l’énergie, je veux travailler à créer autre chose. Pour moi, 50 ans, c’est l’année de tous les dangers, mais aussi de remise en question. J’ai besoin de cette pression d’inconfort pour me lancer. Avec Mes Aïeux, je ne suis pas de ceux qui se lèvent le matin et qui écrivent. Mais dans un mouvement de groupe, quand je sens que des musiques pointent et qu’on n’a pas de textes, je m’y mets. J'ai besoin de cette stimulation.

En contrepartie, avez-vous besoin de routine et de continuité dans votre vie?
Oui. Récemment, j'ai découvert les vertus de la course, qui exige de la discipline. Quand on finit par prendre le rythme et qu'on aime ça, il y a quelque chose de méditatif qui devient très addictif. Au début de la pandémie, on a suggéré aux gens plus âgés de rester à la maison. Un de mes voisins, un ancien policier, avait 76 ans à ce moment-là. Un jour, il a sonné à ma porte: il avait besoin d'un partenaire de marche. J'ai découvert que c'était un ancien marathonien. Après un temps, il a proposé que nous marchions, puis que nous courions un peu. Nous sommes passés à une alternance entre la marche et la course. Il a fait de moi un coureur, et je me suis fait un ami de 76 ans!

Qu’est-ce que la course vous apporte, concrètement?
Ça me fait réaliser que la dépense d’énergie apporte de l’énergie. Si tu te lèves et que tu ne te sens pas vraiment en forme, tu fais un quart d’heure de course et tu es prêt à affronter le monde!

Stéphane Archambault animera La grande veillée, dès le samedi 10 décembre, à 20 h, à ARTV.

À VOIR AUSSI: 5 émissions qui sont de véritables rendez-vous pour les mélomanes

Publicité

Sur le même sujet