Dominic Paquet est très heureux d’explorer le jeu dans La Maison-Bleue

Photo : Bruno Petrozza

Michèle Lemieux

2021-02-20T16:43:25Z

Alors que sa tournée était reportée et que sa vie professionnelle semblait s’arrêter, Dominic Paquet a eu la surprise d’être appelé pour tenir un rôle important dans une nouvelle comédie télé. Une offre des plus agréables pour l’humoriste. L’année 2020 n’a peut-être pas ressemblé à ce à quoi il s’attendait, mais il a eu la chance de se réaliser d’une belle manière.

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Dominic, cet hiver, on vous suit dans La Maison-Bleue. Que pensez-vous de votre personnage?
Stéphane, c’est à la fois le garde du corps et le chauffeur privé du président du Québec. On comprend à un moment que Jacques Hamelin lui est loyal parce qu’il lui a sauvé la vie. Pourtant, Stéphane n’a manifestement pas les compétences pour ce poste! (rires) C’est un beau rôle.

Comment l’avez-vous obtenu?
J’avais déjà travaillé avec Ricardo Trogi et Daniel Savoie. Ils m’avaient pressenti pour ce personnage, qui rejoint mon casting d’imbécile heureux au bon cœur. En janvier 2020, j’étais dans le Sud lorsque Ricardo m’a proposé de tourner en mai et juin. Je n’ai pas eu à faire d’audition. Il aurait voulu que j’en fasse une, mais je n’étais pas disponible. J’ai été chanceux, car je ne suis pas très bon en audition!



À certains égards, souffrez-vous du syndrome de l’imposteur?

J’ai toujours souffert de ce syndrome... Depuis que je fais de l’humour, mes profs et mes metteurs en scène m’ont toujours dit que j’ai un talent pour le jeu. D’ailleurs, je joue beaucoup en faisant du stand-up. Quoi qu’il en soit, j’aime commencer au bas de l’échelle et faire mes preuves. Un premier rôle dans une grosse série, c’est une première pour moi. En plus, je travaille avec un gars comme Guy Nadon! J’avais déjà joué dans Max et Livia et Les pêcheurs, mais c’était la première fois que je jouais avec des acteurs. 

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Et ça ne sera pas la dernière, semble-t-il...

C’est vrai. J’ai une autre émission à Noovo. Je commente des vidéos publiées sur le Web; j’invente une histoire ou une mise en situation. C’est très coloré et ça rejoint mon genre d’humour. Je suis content de mon année 2020, surtout en temps de pandémie...

Quand tout a été annulé il y a presque un an, avez-vous eu le sentiment de frôler la catastrophe?
Oui, surtout que je pensais que ça allait être pire que ce qu’on disait. Au printemps dernier, je savais déjà qu’on ne serait pas sur scène à l’automne. Je capotais! J’ai un enfant et je suis séparé de sa mère; j’ai des responsabilités. Ça, c’est le côté stressant. Quand c’est arrivé, j’étais sur le point de présenter ma nouvelle tournée. Nous avions vendu 50 000 billets. Dans ma tête, tout était placé pour les prochaines années. Puis, tout s’est arrêté, sauf la radio. Heureusement, à peu près au même moment, j’ai décroché un rôle dans La Maison-Bleue et Ça c’est drôle! Lorsque je vois les commerces fermés, je trouve ça triste à mourir... J’ai des collègues pour qui ce n’est vraiment pas facile. Qu’on le veuille ou non, dans notre métier, c’est une année complètement perdue. Moi, j’ai eu la chance de continuer à tourner. Certains diront que j’ai fait ma chance. Oui, je travaille fort, mais il y a aussi une part de chance.

Comment avez-vous occupé vos moments libres?

Beaucoup d’humoristes ont fait des vidéos, et les gens ont apprécié ce qu’ils ont proposé, mais personnellement, je n’avais pas le cœur à ça. Je n’arrivais pas à trouver de l’humour à travers ce que nous vivions. Moi, pendant ce temps-là, j’ai fait des pots Mason de sauce à spaghetti et de soupe aux légumes! J’ai posté mes photos sur les réseaux sociaux: je pense que je n’ai jamais reçu autant de commentaires! Par ailleurs, j’ai beaucoup marché avec mes amis. Nous discutions de ce que nous vivions. J’ai aussi passé plus de temps avec mon gars. Sinon, j’ai relaxé.

Compte tenu de votre rythme habituel, est-ce que ça vous a fait du bien?

Pas dans ce contexte. Ne rien faire me ramène à l’insécurité du métier, que j’ai longtemps vécue au début de ma carrière. Je n’ai pas paniqué et je ne suis pas resté à la maison à me morfondre, mais je n’arrivais pas à en profiter. Par contre, autant ç’a été difficile pour certains, autant ç’a été profitable à d’autres. Mes deux sœurs n’ont pas été affectées professionnellement par la pandémie, au contraire! L’une d’elles travaille dans le domaine hypothécaire: ç’a été merveilleux pour elle! Mes sœurs font maintenant du télétravail. 

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Photo : Bruno Petrozza
Photo : Bruno Petrozza



Avez-vous des inquiétudes par rapport à vos parents?

Mon père est décédé en 2015. Ma mère a des problèmes de poumons, alors elle reste chez elle. Des bombonnes lui sont apportées par une équipe médicale, mais elle reste isolée. Je suis allé la visiter à quelques reprises, mais sans jamais entrer dans la maison. Je ne veux pas l’exposer inutilement. La mère de mon gars travaille dans une école. Au nombre d’élèves qu’elle croise, elle pourrait très bien attraper le virus. Si elle le donne à mon gars, qui me le donne... Quand on pense que certains sont contagieux et n’éprouvent pas de symptômes, c’est inquiétant.

Qu’est-ce qu’on vous souhaite pour les mois à venir?

Je veux faire des shows! C’est la chose qui me manque le plus. Je suis rendu à 45 ans et je suis heureux d’explorer le jeu, mais la scène me manque énormément. Ce qui me rassure, c’est que lorsque nous reprendrons une vie normale, les gens auront envie d’aller au resto, de voir des spectacles.

Et sur le plan personnel, que pouvons-nous vous souhaiter?

Que la vie continue avec mon gars, avec les enfants. J’ai rencontré quelqu’un. Je suis en couple depuis un moment et ça va très bien...

Voyez La Maison-Bleue le mercredi à 21 h, à Radio-Canada. La deuxième saison sera diffusée sur Tou.tv en mars. Il anime Ça c’est drôle! du lundi au jeudi dès 19 h, sur Noovo.
Pour suivre Dominic, allez à dominicpaquet.com.

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