Un documentaire touchant signé Ingrid Falaise

MERCREDI 20 H, CANAL VIE

Marie-Hélène Goulet

2020-11-27T14:00:00Z

Elles se battent contre les failles du système, se relèvent après des épreuves terribles et, surtout, mènent leur combat pour celles qui les suivront. Ce sont cinq guerrières qu’Ingrid Falaise rencontre dans un documentaire touchant.

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Depuis qu'Ingrid Falaise a dévoilé les violences qu’elle a subies dans son récit Le monstre, elle est devenue la confidente de bien des femmes. Plusieurs d’entre elles ont même pris le temps de lui écrire leur histoire. Inspirée par le récit d’une femme résiliente, la comédienne a eu l’idée d’aller à la rencontre d’autres «guerrières» et de porter leur lutte à l’écran. «Mon but, c’est de faire œuvre utile à la télévision. C’est pour ça que j’ai voulu mettre en lumière le parcours de femmes grandioses qui se battent envers et contre tous pour dénoncer des injustices de notre société», explique Ingrid Falaise.      

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Des violences sexuelles
Les histoires des cinq femmes touchent à plusieurs thèmes. Avec Isabelle et Zainabou, Ingrid aborde les violences sexuelles. Sa première guerrière a été happée par le milieu de la prostitution et, même si son proxénète a été condamné, elle doit effacer la dette de 14 000 $ qu’il a contractée. 

«Isabelle souffre du syndrome de choc post-traumatique. Elle a quotidiennement subi des agressions sexuelles. Son corps est brisé. Elle ne peut pas rembourser sa dette en devenant serveuse, car elle est incapable de demeurer debout longtemps. Elle doit donc continuer à se prostituer», explique la comédienne. 

Quant à Zainabou, Ingrid avoue que son histoire lui a donné la chair de poule. Excisée à sept ans, elle se bat pour que d’autres fillettes ne subissent pas le même sort. Malheureusement, plusieurs petites Québécoises reviennent mutilées de «vacances» dans leur pays d’origine, et les autorités ferment les yeux sur cette pratique. Des exciseuses viennent même faire leur sale travail dans notre province. «Il faut que cette barbarie cesse. Comment peut-on fermer les yeux là-dessus?» se demande Ingrid. 

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Un sort injuste pour des enfants
Avec Nathalie, qui a un enfant lourdement handicapé, la comédienne s’interroge sur les prestations d’aide injustes que reçoivent les familles biologiques. «Une famille biologique qui garde son enfant lourdement handicapé reçoit chaque année 14 000 $ du gouvernement, alors qu’une famille d’accueil reçoit 55 000 $ par an pour s’en occuper. Ça n’a aucun sens! Nathalie se bat pour que ça change», explique Ingrid. Annie, de son côté, dénonce l’injustice que vivent les enfants de sa sœur. Comme cette dernière a été assassinée à l’étranger, ses héritiers ne reçoivent aucune rente d’orphelin. Un non-sens, affirme la tante impliquée. 

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Une victoire remarquable
Enfin, avec Diane, Ingrid discute d’alcool au volant. Après avoir perdu sa fille à cause d’un chauffard ivre, cette maman éplorée s’est battue si fort contre la justice qu’elle a réussi à faire changer les choses. «Diane, c’est notre guerrière qui a gagné sa bataille. C’était important pour moi qu’il y en ait une qui soit arrivée à la victoire. Elle m’a d’ailleurs confié que l’entrevue qu’elle a faite avec moi sera sa dernière. Elle boucle la boucle», affirme la comédienne. 

Si les quatre autres guerrières du documentaire ne sont pas encore au bout de leur quête, Ingrid sait qu’elles y arriveront. «Même si elles sont victimes d’injustice, ce ne sont pas des victimes. Ce sont des guerrières fortes et vaillantes qui se battent souvent seules. Elles parlent avec fougue de leur cause et feront tout ce qu’elles pourront pour changer la planète. Elles sont tellement inspirantes!» s’exclame-t-elle. 

Ingrid Falaise souhaite que ce documentaire d’une heure lui serve de carte de visite. Elle aurait pu consacrer une émission entière à chacune des cinq femmes présentées dans Guerrières. Son souhait est que le public réponde présent et qu’un deuxième documentaire — ou même une série documentaire — découle de ce projet inspirant. «J’espère que les gens seront au rendez-vous le 2 décembre, car c’est un bon et grand documentaire. Pour
la suite, c’est Canal Vie qui décidera», conclut-elle. 

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