Un nouveau projet familial surprenant pour Annie Brocoli

On l’a souvent répété, la pandémie en a forcé plusieurs à se réinventer. C’est particulièrement vrai pour Annie Brocoli qui, avec son amoureux et ses deux enfants, a lancé un projet de microbrasserie. La chanteuse ne pouvait rêver d’une plus belle aventure pour amorcer la cinquantaine...

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Annie, avez-vous eu des projets durant la dernière année?
Ç’a été une année relativement tranquille. Au début de la pandémie, je me disais qu’il fallait composer avec la situation. Je n’avais pas le choix. Même si j’ai perdu tous mes contrats d’un seul coup, je n’ai pas paniqué. Comme tout le monde, j’ai fait un potager, des rénos. J’étais ancrée dans le moment présent. Puis, cet été, mon fils, Antoine, a proposé que nous achetions un système de brassage maison. Mon chum a tout de suite été enthousiasmé par l’idée. 

Dans quel but avez-vous acheté un moulin à malt?
Il y a quatre ans, Antoine et moi avions suivi un cours de bière, mais on n’en avait jamais vraiment reparlé. Pendant tout ce temps, il a suivi des tutoriels en ligne et s’est informé, ce que j’ignorais. 

Ça vous a donné envie de vous lancer?
Exact! Ensemble cet été, nous avons brassé 800 litres de bière! Antoine perfectionne ses recettes. Il parle comme un scientifique! (rires) Il est tombé dedans. Pour la première fois de ma vie, je vois mon fils être à la bonne place. C’est grâce à lui que ce projet est né et je tiens d’ailleurs à le remercier. Ça soude la famille.

Votre fille s’est aussi jointe à vous?
Oui! Comme elle vise le zéro déchet, elle s’est demandé ce qu’elle pouvait faire avec la levure et la drêche, c’est-à-dire le grain qui a été infusé. Marie-Jeanne a décidé de recycler ces matières et d’en faire des savons, 100 % naturels. Mes enfants tripent! Je suis en pâmoison devant eux. Mon fils est devenu brasseur chez Lagabière, une microbrasserie extraordinaire qui lui enseigne plein de choses et l’encourage. De mon côté, un monde s’est ouvert: j’ai trouvé un nom au projet, une histoire, j’ai élaboré une bande dessinée. Je me suis réinventée. Nous sommes en train de nous bâtir une entreprise familiale. Je me sens tellement à la bonne place! 

Travailler en couple n’est pas donné à tout le monde... Vous formez une bonne équipe avec votre amoureux?
L’automne dernier, mon chum et moi commencions à nous taper sur les nerfs... (rires) C’est important d’avoir un projet. Le nôtre a nourri notre admiration mutuelle et nous a donné de l’air. Toute la famille a trouvé sa place. Au début, je cherchais la mienne, et je l’ai trouvée. Stéphane est un producteur. Il s’occupe des chiffres, des appels téléphoniques. Quand on a chacun sa place, on n’empiète pas sur le territoire de l’autre. 

Vous avez traversé la cinquantaine en janvier. Comment avez-vous souligné cette étape?
Je suis celle qui organise des partys dans la vie. J’aurais voulu m’en organiser un, mais ce n’était pas possible. Je n’avais de nouvelles de personne... Mes amies ne se manifestaient pas. Personne ne m’a appelée pour me dire que c’était dommage qu’on ne puisse rien faire pour mon anniversaire. Je n’avais pas nécessairement d’attentes, mais je trouvais ça poche. J’ai finalement reçu une vidéo d’une heure avec plein de témoignages. C’était inespéré! 

Et avez-vous eu d’autres surprises?
Oui, le soir même, j’ai participé à En direct de l’univers. Je suis rentrée chez nous en me disant que c’était bien des émotions! Le dimanche suivant, mon chum m’a dit: «Coup de théâtre!» Je me demandais ce qu’il pouvait y avoir d’autre...      

Que vous avait-il préparé?
Mes amies m’ont organisé un rallye en voiture. Mon chum conduisait et moi, je tentais de deviner la suite des choses. Nous nous sommes arrêtés à Rougemont. Des amies étaient devant mon auto et me faisaient un spectacle! Je me suis promenée d’un lieu à l’autre, à la rencontre de mes amies. Au premier arrêt, Geneviève Brouillette m’a raconté un conte, La grenouille et la quenouille, déguisée en Fanfreluche. J’ai pleuré ma vie! À un autre endroit, une amie était déguisée en reine et m’a fait un beau discours. Plus loin, Anick Lemay et Julie Le Breton, cachées derrière des bacs de recyclage, sont sorties pour me faire un rap en maintenant la distance requise. Nous avons fait une quinzaine d’endroits. De retour chez moi, il y avait un gros gâteau en neige avec un feu d’artifice sur le dessus. C’est de l’amour, quand même! J’en ai pleuré. C’est Chantal Lacroix et Julie, mon amie d’enfance, qui avaient organisé ce rallye. De son côté, Anick (Lemay) a fait en sorte que pendant un an, toutes les deux semaines, je reçoive un bouquet de fleurs, sans savoir de qui il provenait.

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Avec de si belles déclarations d'amour, passer le cap de la cinquantaine n’a donc pas été douloureux?
Non, et constater à quel point je suis bien entourée a été très réconfortant. Je sais qu’il me reste du temps, mais je veux faire les choses autrement. Lorsque je vais sentir l’élan, je compte agir plus rapidement. Je ressens comme une urgence. Une belle urgence. Je veux en profiter le plus possible. Je veux faire de la télé, animer et vivre! 

Annie fait partie du programme A.I.M.E. avec Chantal Lacroix. On peut s’inscrire du 18 mars au 11 avril sur le site programmem.com. Un webinaire gratuit se tiendra le 1er avril, à 19 h 30. Dès le 18 mars, on la suivra aussi dans Maintenant ou jamais, le jeudi à 22 h, à Canal Vie.

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