Pourquoi Antoine Desrochers a choisi de quitter Montréal

Dans le but de briser certains tabous, Antoine Desrochers a pris part à la websérie documentaire Parfaitement imparfait, dans laquelle 20 personnalités et 20 jeunes parlent de santé mentale. Anxieux depuis longtemps, le comédien trouve refuge dans la nature. Il s'apprête d'ailleurs à quitter la ville pour aller vivre en campagne.

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Antoine Desrochers vit avec un trouble anxieux depuis le début de son secondaire; il a maintenant 24 ans. Un des éléments qui l’ont aidé à mieux gérer son anxiété est l’adoption de son chien, Flynn, un malamute croisé avec un husky, qui était alors bébé et qui a aujourd’hui cinq ans. «Ça me permet de me connecter au moment présent. C’est précieux parce que, pour moi, l’anxiété est cette bombe fatale de pensées chaotiques qui font en sorte que je finis par être perdu dans ma tête, dans mes émotions. Quand je vis de l’anxiété, je flatte Flynn. J’aime les animaux, alors mon attention est tout de suite dirigée vers mon chien, qui n’est pas stressé alors qu’il vit sur la même planète que moi.» 

En rencontrant Nathan — un jeune qui vit le même trouble que lui — dans le cadre de la websérie documentaire Parfaitement imparfait, le comédien a pu échanger avec ce dernier sur les outils et l’aide qu’ils sont allés chercher pour mieux vivre avec leur anxiété. «J’ai vu qu’on vivait la même chose, mais j’ai appris que, pour certaines personnes, ça entraîne aussi un trouble de l’appétit. Nathan m’a dit qu’il y a une époque de sa vie où il était si submergé par l’anxiété qu’il ne faisait plus aucun sport. Il avait aussi perdu l’appétit. Ses parents s’inquiétaient pour sa santé. Il est allé voir des médecins. Moi, j’ai eu la chance d’avoir une famille qui a vu très vite que je souffrais d’anxiété et qui m’a dirigé vers des ressources qui m’ont énormément aidé. Encore aujourd’hui, ça m’arrive de me retrouver dans certains lieux ou certains moments où je passe proche de la crise. Ce qui me permet de m’en sortir, c’est le contact avec la nature, parce que le fait d’être entouré d’arbres me calme, ou encore de me retrouver seul, parce qu’il n’y a personne qui peut se fâcher contre moi, me juger, me dire quoi faire et ne pas faire; je peux ainsi gérer la crise tout seul. Avec le temps, j’ai de moins en moins de crises d’anxiété, et elles sont de moins en moins grosses et plus faciles à gérer.»

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DE LA VILLE À LA CAMPAGNE
Sa maison à Montréal, qu’il a rénovée et dans laquelle il vit en colocation avec le comédien Antoine Olivier Pilon, était sur le point d’être vendue quand nous lui avons parlé. Il envisage de déménager avec son amoureuse, la comédienne Sabrina Bégin-Tejeda, avec qui il est en couple depuis deux ans. «Il y a plusieurs raisons pour lesquelles je déménage. La principale est que je me suis rendu compte que je m’ennuyais de ne pas vivre dans la nature et que j’ai envie de contribuer plus activement à la régénération de l’écosystème. C’est dur de faire ça en ville. J’aimerais habiter à moins d’une demi-heure de route du sanctuaire écologique Alma Tierra, dans la municipalité de Ripon, en Outaouais.» 

Son sanctuaire est fermé pour le moment, parce que les infrastructures ne permettent pas d’opérer l’hiver, parce qu’ils n’ont pas trouvé de façon d’offrir les activités du sanctuaire adaptées aux mesures sanitaires et parce que la municipalité ne leur a pas donné le permis pour avoir des toilettes à compost sur leur site. «En ce moment, le sanctuaire est un projet qui m’apporte une certaine anxiété. Je n’ai pas encore développé les outils pour la gérer parce que, premièrement, le projet n’avance pas au rythme que je souhaiterais. C’est clair que la pandémie a ralenti les choses», conçoit le jeune homme, qui considère que la protection de l’écosystème est d’une importance capitale. Il a même diffusé deux capsules vidéos sur ses comptes Instagram et YouTube pour militer contre le projet de gaz fossile GNL Québec, qui serait le plus polluant.      

La websérie documentaire Parfaitement imparfait est offerte sur Tou.tv.
On peut également voir le comédien dans le film La déesse des mouches à feu, d’Anaïs Barbeau-Lavalette, qui est de nouveau présenté dans les cinémas.

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