Un retour au grand écran pour David La Haye

Marie-Claude Doyle

2021-05-12T13:00:00Z

L'acteur dit être un preneur de risques dans le choix de ses rôles, et ça en vaut le coup! David La Haye a reçu le prix du meilleur acteur au Frostbite International Film Festival pour son personnage de métis alcoolique bipolaire dans le film La trahison de la providence divine, de Jeremy Torrie, qui prend l'affiche au cinéma.

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L’histoire de La trahison de la providence divine se déroule à Saint-Michel, au Manitoba. David La Haye interprète Louis Séraphin, un alcoolique bipolaire dont la fille survit à une hémorragie mystérieuse. «C’est un personnage hyper intéressant, dans la mesure où c’est quelque chose que je n’avais jamais fait. De plus, le réalisateur était ouvert à ce que je propose des pistes particulières, parce que le personnage est pris entre la vertu du catholicisme, mais aussi la débauche, l’alcool et l’opportunisme. Il va exploiter sa fille pour faire de l’argent sur son dos en la proposant à un évangéliste. C’est un homme d’une violence inouïe. Ça me permettait aussi d’exploiter le look que j’avais à l’époque, avec barbe et cheveux longs.» 

UN PRENEUR DE RISQUES

C’est gratifiant pour un acteur d’avoir un rôle de la sorte, et David La Haye carbure à l’idée de composer des personnages. «Chaque fois que j’auditionne, j’essaie d’arriver avec quelque chose de nouveau, autant sur le plan du look que sur ceux de l’énergie et du langage. Cela dit, je prends chaque fois des risques énormes et, à un moment donné, je me dis que je suis fou de faire ça parce qu’à chaque rôle, c’est à recommencer et, des fois, on a entre cinq jours et trois semaines pour se préparer avant le tournage quand on nous octroie un rôle. Au Québec, ce n’est pas comme aux États-Unis où, par exemple, Joaquin Phoenix ou Christian Bale ont 6, 8 ou même 12 mois de préparation pour un rôle. Mais je ne me plains pas. On me permet de faire des rôles plus fantaisistes, ce qui est très intéressant. En même temps, j’ai l’impression qu’on veut toujours me voir en audition parce qu’on ne sait pas ce que je vais proposer comme personnage. Mais je peux marcher la tête haute parce que j’auditionne pour les personnages, et je les ai.» 

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Dans le cas de La trahison de la providence divine, son jeu a été récompensé au Frostbite International Film Festival, où le long métrage a reçu trois prix. David est aussi en nomination comme meilleur acteur au Nice International Film Festival, qui se déroulera du 31 mai au 4 juin.

«C’est le fun. C’est comme mon retour au cinéma. J’avais plus ou moins joué de premiers rôles au cinéma depuis La vie avec mon père (2005) et là, ça revient avec ce rôle», raconte celui qu’on verra aussi cette année dans le film Confessions, de Luc Picard, où il incarnera le bras droit de Gallant, un excentrique homosexuel qui se déguise parfois en femme pour commettre des meurtres.
 

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LE MARQUANT CURÉ CARON

Qui ne risque rien n’a rien, et s’il avoue avoir pris un grand risque pour sa proposition du curé Caron dans Les pays d’en haut, son incarnation du personnage restera certes dans les annales. «Quand je suis arrivé pour faire le curé Caron, je devais l’arrimer à une équipe d’acteurs qui était déjà huilée et à une série qui était déjà là, et je remplaçais Antoine Bertrand. Son personnage était un bon vivant, et moi, je faisais un curé misanthrope, méchant. Je me demandais si ce que j’allais proposer allait bien se mélanger aux autres personnages et s’il allait être accepté des téléspectateurs. Finalement, les gens ont adoré le détester.»

Les rôles ne manquent pas pour David La Haye! «Dans Patrick Senécal présente, je fais un sans-abri amnésique. Dans le film Arlette, je joue un ministre des Finances qui s’oppose au personnage de Maripier Morin, qui campe l’héroïne. Mariloup Wolfe (la réalisatrice du long métrage) m’a fait confiance pour la composition de mon personnage, qui n’a rien à voir avec le curé Caron. J’ai les cheveux courts, sans barbe. Je suis un politicien tiré à quatre épingles.»

Quand nous lui avons parlé, David La Haye était sur le point de terminer le tournage de ce film et s’apprêtait à embarquer dans celui de la deuxième saison des Honorables, où il jouera un psychiatre dont le fils est atteint de troubles mentaux.

Le film La trahison de la providence divine sera présenté en salle dès le 7 mai.

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