Marie-Chantal Perron a travaillé avec cette comédienne pour son premier roman

Photo : Sébastien Sauvage

Sabin Desmeules

2022-04-01T13:00:00Z

Marie-Chantal Perron nous offre son premier roman. Il est illustré par la comédienne Genviève Boivin-Roussy. Une chimie artistique palpable est née de cette collaboration entre les deux actrices...

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 Le fruit de leurs efforts communs débarque en librairie. Marie-Chantal Perron signe Les douze mois de Marie, qui contient des images de Geneviève Boivin-Roussy. «J’avais l’idée d’un roman graphique, qui était comme un calendrier dans ma tête. L’idée n’a pas tourné comme je le souhaitais au départ. Mon histoire continuait de se déployer. Finalement, je me suis dit que ce serait un roman, explique Marie-Chantal. Puis les éditeurs m’ont dit que ce serait possible d’avoir des illustrations. À ce moment-là, j’étais en train de tourner dans Toute la vie et je suis tombée sur Geneviève Boivin-Roussy. Je la connaissais comme actrice, mais pas comme artiste visuelle. On s’est mises à jaser et on a eu un coup de cœur mutuel. J’ai même remercié le réalisateur de Toute la vie, qui nous a mises sur la route l’une de l’autre.» 

Geneviève a été séduite par le projet de sa comparse. «Je trouvais son sujet touchant.» L’héroïne du livre, Marie, songe à laisser son conjoint, mais si elle fait cela, elle quittera aussi sa belle-fille, Prunelle, qu’elle a vue grandir et à qui elle s’est attachée. «C’est quelque chose dont on ne parle pas, un sujet tabou, admet l’illustratrice. Avant même d’avoir lu le roman, j’avais des images qui me traversaient l’esprit.» 

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Pour raconter cette histoire dans laquelle on devine une peine d’amour d’une belle-maman pour sa belle-fille, Marie-Chantal a un peu puisé dans son vécu, mais ce n’est pas autobiographique. «Tout acte créatif part d’un élan du cœur, admet l’autrice. Mais après, je me suis dirigée vers la fiction, parce que ça me permettait de perdre une certaine pudeur.» Elle avait envie de parler de ce type de deuil particulier à notre époque. «On est dans une société du divorce où les familles se recomposent, mais où les familles recomposées se décomposent aussi. Il y a une zone d’ombre. Qu’est-ce qui arrive à ces beaux-parents qui ont été dans le décor de jeunes enfants et qui quittent le conjoint? Ils ont développé des liens qui ne sont pas reconnus par la loi, mais qui sont forts.» 

Photo : Patrick Seguin
Photo : Patrick Seguin

UNE PIRATE

L’autrice a surnommé l’illustratrice «ma pirate». «Je l’ai baptisée comme ça parce qu’elle est venue gentiment piller des choses chez moi pour inspirer et composer ses illustrations. Elle a viré mon atelier à l’envers, a pris des choses dans ma maison et est partie avec trois ou quatre boîtes.» Pour Marie-Chantal, le côté visuel d’une œuvre littéraire est primordial. «Je ne sais pas quelle sera ma vie d’autrice, mais j’ai l’impression que l’image va toujours y être. J’aime ça, parce que ça appuie, adoucit, souligne, supporte... J’aime qu’il y ait des images dans les romans.» 

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Ce livre qu’elles ont créé ensemble leur a été bénéfique. «Dans le contexte actuel, avec tout ce qui s’est passé, ça nous a fait du bien de sentir qu’on était des boules de lumière», note la dessinatrice. 

PARLER AVEC DES IMAGES

Le dessin est arrivé très tôt dans la vie de Geneviève Boivin-Roussy. «Quand j’étais une très jeune enfant, je ne parlais pas. Ma mère a pensé que j’étais muette jusqu’à l’âge de deux ans. Mais je dessinais constamment. Je faisais des fresques sur des murs et j’étais impossible à arrêter. L’impulsion de dessiner était plus forte que moi, confie l’illustratrice. Je mangeais même ma pâte à modeler; il fallait que ma mère la cache. Les couleurs m’attiraient de façon viscérale. Je sens dans ma bouche ce qu’elles goûtent. Quand je regarde une œuvre et que je l’aime, c’est comme si je regardais la plus belle pâtisserie du monde. D’ailleurs, je trouve que la cuisine et l’art se complètent à merveille.» Le dessin, la peinture et le collage ont toujours fait partie de la vie de Geneviève, qui possède aujourd’hui sa propre galerie d’art, Galerie GdeBR.

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UN BALADO

Les douze mois de Marie est également un balado sur OHdio. «Il a été fait en novembre dernier. Le roman était très avancé, mais pas à l’étape finale. Le balado est donc une autre version.» 

Par ailleurs, il n’est pas exclu que les deux femmes, qui ont développé un lien d’amitié, travaillent sur de nouveaux projets ensemble. «On souhaite une longue collaboration.» 

     

Le roman Les douze mois de Marie, signé par Marie-Chantal Perron et illustré par Geneviève Boivin-Roussy, arrive en librairie et sur les sites d’achat de livres en ligne le 6 avril.

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