En vue de la finale d'Une autre histoire, Marina Orsini aborde le personnage d’Anémone
LUNDI 4 AVRIL, 20 H, RADIO-CANADA
Annie Hogue
Pendant quatre saisons, on a suivi les tribulations d’Anémone Leduc, un personnage complexe qui s’était donné la mission de reprendre contact avec ses premiers enfants après avoir reçu un diagnostic d’alzheimer précoce. Avant de lui faire ses adieux, Marina Orsini nous parle de ce personnage aussi attachant que touchant.
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Marina, est-ce qu’il vous a été difficile de quitter le personnage d’Anémone?
C’est toujours dur de faire nos adieux à un personnage qu’on aime. Pendant quatre saisons, j’ai vécu quotidiennement avec Anémone et je me souviens de plusieurs moments très précis avec elle. Et puis quand une série se termine, il y a aussi le deuil de la famille d’acteurs, des gens avec qui nous avons travaillé. Anémone est un personnage magnifique, du bonbon pour une comédienne, même si c’est un personnage qui est très loin de moi. Avec ce qu’elle était, avec sa maladie, j’ai eu accès à un beau terrain de jeu.
Vous parlez de la difficulté de quitter la grande famille d’Une autre histoire. Avez-vous fait des rencontres et des découvertes sur le plateau?
Je connaissais tous les acteurs, mais je n’avais jamais travaillé avec eux — sauf Vincent Graton, avec qui j’avais joué dans ma première pièce de théâtre, Les années, présentée au Quat’Sous. Ils ont donc tous et toutes été pour moi de belles rencontres et de belles découvertes. Le travail d’acteur nous permet de faire des rencontres merveilleuses et, dans le milieu, tout le monde disait que le plateau d’Une autre histoire était magnifique.
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Est-ce que les tournages sont terminés depuis longtemps?
Ça s’est terminé avant Noël.
Est-ce que la dernière scène qui a été tournée est celle que nous verrons à la fin de la série?
Non, c’est très rare que ça arrive. On tourne de façon décousue, d’où la grande importance des scénarios pour suivre le fil conducteur. La dernière scène que j’ai tournée était dans le bureau d’Anémone, au salon funéraire. La dernière scène de la série réunit plutôt tous les enfants pour un moment très touchant. L’autrice, Chantal Cadieux, a abordé plusieurs sujets importants dans la série, comme la violence et la fin de vie. Elle a pris parti, et je crois que la finale va susciter des réflexions.
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Au début de la série, vous disiez que jouer la maladie représentait votre plus grand défi avec ce personnage. Faites-vous le même constat aujourd’hui?
Oui, car jouer la maladie est quelque chose de très délicat. Tu ne veux pas tomber dans la caricature. J’ai réalisé qu’il valait parfois mieux en faire moins que trop. Ce personnage a représenté des défis extraordinaires. Il y a aussi eu les «tournages covid» qui ont compliqué les choses.
Qu’est-ce qui vous a marquée du personnage d’Anémone?
Une des choses qui m’ont beaucoup touchée est le fait qu’elle ait abandonné ses enfants et qu’elle ait voulu les retrouver par la suite, au moins pour les informer de sa maladie. Même si ses enfants n’ont pas pu avoir leur mère en grandissant, elle a voulu leur donner la possibilité de savoir ce qui s’était passé. Leurs retrouvailles m’ont beaucoup touchée. Je crois que c’est une des plus belles scènes de la série, dont je me souviendrai toujours... Il y a aussi eu toute la douleur de la confrontation avec Caroline. Ça m’a amenée à faire le lien avec une des histoires de la série Deuxième chance: il s’agissait de l’histoire d’une femme, une fille-mère, qui avait été forcée d’abandonner son bébé des années plus tôt. Elle voulait le retrouver, et j’étais avec elle quand on l’a contactée pour lui dire qu’on avait retrouvé son enfant, mais qu’il refusait de la voir.
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Est-ce que vous avez l’habitude de garder des souvenirs de vos tournages? Avez-vous conservé quelque chose d’Anémone?
Oui, je garde toujours certaines choses. Il y a entre autres des bagues que j’avais achetées pour les offrir au personnage. Quand les tournages ont pris fin, je les ai récupérées. J’ai gardé aussi quelques pièces de vêtements et j’ai la série en DVD!
