Voici comment fonctionnent les mises en danger à Star Académie

Joël Lemay / Agence QMI

Marie-Josée Roy

2021-03-24T16:30:00Z

Chaque semaine sur les réseaux sociaux, les fans de Star Académie sont nombreux à se questionner par rapport au processus de mises en danger, se demandant pourquoi un candidat se retrouve sur la sellette plutôt qu'un autre. En entrevue au Journal de Montréal, le producteur Jean-Philippe Dion et le professeur de chant Gregory Charles font le point sur le processus des fameuses mises en danger.

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Le parcours du combattant débute avec les évaluations, qui constituent avant tout une opportunité pour Lara, Gregory et Ariane d’aider leurs poulains à s’améliorer, certains commentaires étant mieux compris lorsque formulés les yeux dans les yeux.

«Ce n’est pas une conséquence d’être mis en évaluation, insiste Jean-Philippe Dion. Chaque semaine, ça va très vite, et les candidats ont peu de temps pour travailler en tête-à-tête avec leurs professeurs. En ondes, on voit une minute de leurs prestations et des commentaires qu’ils reçoivent, mais en vrai, ça dure une vingtaine de minutes. Ils échangent, parlent d’où ils veulent s’en aller, les profs donnent des conseils et des suggestions de chansons à écouter... C’est comme entrer dans le cabinet du médecin et avoir son rendez-vous juste pour soi!»


Subjectif
Sont ensuite mis en danger les candidats «qui ont des choses à corriger» ou qu’on doit «pousser dans le derrière», comme un parent suggérerait à son enfant de suivre des cours de chant, illustre Dion.

Gregory Charles spécifie que ses deux collègues féminines et lui ne sont pas toujours d’accord sur les élèves à envoyer au front.

«Moi, ma position sur les mises en danger, c’est qu’il faut que tout le monde chante, avance Gregory. C’est sûr que c’est subjectif, qu’on ne cherche pas tous la même affaire. Ce sur quoi c’est le plus facile de s’entendre, ce sont les performances en évaluation, parce qu’on les a en pleine face, les trois à la même place. Mais ce n’est pas simple d’essayer d’être totalement justes.»

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Joël Lemay / Agence QMI
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Quelques mythes
Déboulonnons quelques suppositions circulant depuis le début de la saison de Star Académie.

Il s’agit d’un pur hasard si les derniers candidats à s’être produits lors des quatre premiers variétés (Shayan, Zara, Guillaume, Lunou) ont été sauvés par le public, les jeunes artistes défilant au micro en ordre alphabétique de noms de famille. Dimanche, Guillaume s’est commis en deuxième, entre Maëva et Zara, et c’est lui que les téléspectateurs ont réchappé.

Non, on ne place pas des Académiciens favoris du public, comme Zara ou Guillaume, en danger simplement pour récolter des votes et les pièces d’un dollar qui vont avec.

«Les profits de la votation sont remis à des fondations. C’est comme de dire qu’on fait chanter Guillaume pour ramasser de l’argent pour Tel-Jeunes», ironise Jean-Philippe Dion.

Des discussions animées sur les médias sociaux ont ici et là laissé entendre que les candidats issus de la diversité culturelle auraient un avantage sur les autres. Fausse perception, souligne le producteur.

«Pas du tout! Et ceux qui ont le vieux stéréotype du public québécois pas ouvert à la diversité et à la chanson en anglais, le fait que Shayan ait été sauvé par le public en chantant en anglais est la meilleure preuve. Est-ce qu’on est rendu à 100% d’ouverture au Québec? Je pense que non, mais les gens sont beaucoup plus loin que nous on l’imagine, comme producteurs ou diffuseurs. Dans les candidats les plus aimés, plusieurs sont issus de la diversité.»

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Joël Lemay / Agence QMI
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Le cas Dashny
Revenons enfin sur une mini controverse «star académicienne» des dernières semaines. Oui, Dashny Jules s’est fourvoyé dans les paroles d’Alors on danse au variété du 14 mars. Il aurait pu se retrouver en danger pour cette raison le lendemain, mais ce ne fut pas le cas, et plusieurs en ont été outrés.

«Mais il nous a fait une performance du "saint-sacrifice" à son évaluation, plaide Gregory Charles. Sa performance était à des années-lumière supérieure à ce qu’on lui avait demandé de corriger dans la semaine.»

Maître Gregory soulève par ailleurs que bien d’autres erreurs se glissent souvent dans les prestations des Académiciens le dimanche, sans que les gens à la maison s’en aperçoivent. Il a profité de la méprise de Dashny pour rappeler à sa classe que, sur scène, on doit venir à aide à un camarade quand on constate que celui-ci s’égare.

Gregory signale de surcroît que, même si William a été grandiose dans son duo avec Mario Pelchat dimanche, il s’est quand même retrouvé en évaluation lundi. Et, enfin... Dashny vivra l’expérience de la mise en danger cette semaine.

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«Le public, que je respecte au plus haut point, a le choix ultime à la fin, et c’est lui qui a le premier choix chaque semaine, conclut Gregory Charles. Nous, on prend les décisions les plus justes et profitables pour les candidats. La réalité, c’est qu’au dernier gala, il va n’en rester que deux.»

Notons que, cette semaine, ce sont Dashny Jules, Queenie Clément et Rosalie Ayotte qui devront défendre leur place dans l’aventure.

Ne manquez pas la quotidienne de Star Académie, du lundi au jeudi à 19 h 30 à TVA ou en rattrapage sur TVA+.

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