Changements climatiques: 10 secteurs aux perspectives d’emploi renouvelées (2/3)
Myriam Lefebvre
La décennie 2020 s’est amorcée avec des feux de forêt sans précédent en Australie, une éruption volcanique aux Philippines, un tremblement de terre au Mexique et même au Canada, un blizzard historique à Terre-Neuve. Depuis les années 1970, le réchauffement de la planète a multiplié par quatre le nombre de catastrophes liées au climat.
L’environnement sera sur toutes les lèvres au cours de la décennie. Les enjeux sont de taille et devront être appréhendés pour certains et confrontés pour d’autres, avec énormément d’ingéniosité. Pour les jeunes générations, cela signifie des perspectives d’emploi transformées et des domaines où l’on verra naître de nouvelles professions.
Voici le deuxième de trois volets portant sur ces secteurs aux perspectives d’emploi renouvelées en lien avec les changements climatiques.
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4. L’heure est au partage
Il y a 10 ans, on n’en comptait qu’une poignée alors qu’elles se comptent maintenant par milliers à travers le monde: les entreprises issues de l’économie de partage connaissent une croissance inégalée. On pense rapidement à Airbnb pour le locatif ou à Communauto pour le transport urbain, mais les entreprises reliées à l’économie du partage se forment peu à peu dans toutes les sphères d’activité.
Et ces nouvelles entreprises créent aussi de nouveaux emplois. Sans la création de Communauto par exemple, ses postes d’agents sur la route pour veiller au bon entretien de la flotte n’auraient pu exister. Même chose pour Airbnb qui compte maintenant ses propres planificateurs de voyage, expérimentés en location de logements de particuliers, notamment.
Que l’on soit pour ou contre, que l’on souhaite un plus grand encadrement de ces entreprises grandissantes ou non, l’économie de partage continuera de générer une foule d’emplois que l’on n’aurait pas pensé voir exister il y a 20 ou 30 ans.
5. La réparation avant la consommation
Sans croire que l’économie de la réparation générera une tonne de profits dans la prochaine décennie, elle sera assurément tendance. Phénomène implanté en Europe, l’économie de la réparation mise sur la fabrication de matières plus durables, mais aussi sur la réparation d’appareils (technologiques, électroménagers, etc.) défectueux. On répare afin de ne pas consommer à nouveau.
À Montréal, l’entreprise Insertech introduit de jeunes adultes sur le marché de l’emploi en offrant un service de réparation d’ordinateurs.
Un premier «café réparation» a aussi vu le jour tout récemment à quelques pas du métro Jean-Talon. Mon Atelier abrite un café, un établi de réparation d’appareils et une salle où l’on peut suivre différentes formations en lien avec la soudure, l’ébénisterie, la couture...bref, le faire soi-même. «C’est fini de produire, acheter, consommer, jeter. Il faut voir ça complètement autrement maintenant. Il faut qu’on garde nos choses, qu’on apprenne à les connaître», explique Annick Girard, l’une des fondatrices du café.
6. Exiger les exigences
On entend parfois parler de certifications environnementales. Par exemple: la certification Leeds évalue les bâtiments durables à travers le monde. Autre exemple: la certification B Corp (ou B Lab) fixe des exigences sociales et environnementales pour les entreprises.
Tributaires de décisions gouvernementales, les entreprises pourraient dans le futur se voir imposer une plus grande transparence. Plus cette transparence sera requise, plus les compagnies devront répondre à des normes sévères, plus le domaine des exigences environnementales croîtra et créera de nouveaux emplois, de nouvelles analyses et de nouvelles certifications.