L’application québécoise Hopper plante désormais 4 arbres pour chaque vol vendu

Unsplash - Arnaud Mesureur

Myriam Lefebvre

2020-01-22T18:30:00Z
2023-10-12T23:05:58.359Z

L’application de voyage québécoise Hopper, qui se spécialise dans la vente de billets d’avion et la réservation de vacances, plante désormais 4 arbres pour chaque vol vendu sur sa plateforme.  

Première entreprise de voyage à offrir une telle initiative environnementale à travers le monde, Hopper puise à même ses revenus pour annuler les émissions de CO2 pour les vols et les chambres d’hôtels réservés sur l’application sans que le client ait à débourser quoi que ce soit.     

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«Ce programme-là, cette année, on estime que ça va nous coûter environ 1 million de dollars et je n’ai jamais été aussi content de dépenser de l’argent», raconte le fondateur de Hopper, Frédéric Lalonde, en entretien téléphonique.    

Québec Inc - Frédéric Lalonde
Photo Ben Pelosse
Le fondateur de l'application Hopper, Frédéric Lalonde.

«En 2020, on va probablement planter un peu plus de 6 millions d’arbres», renchérit-il . Grâce au projet qu’il a conçu, rétroactif au 1er janvier dernier, 352 000 arbres ont déjà été mis en terre en association avec l’organisation à but non lucratif Eden Reforestation Projects.    

Une solution à court terme  

S’il conçoit que l’urgence climatique est réelle et qu’il faudrait en principe voyager moins, le PDG de Hopper arrive plutôt à des projections de 10% d’augmentation par année en ce qui a trait au transport aérien.     

«Les solutions à long terme impliquent l’action gouvernementale et l’action citoyenne et la vraie solution, ce sont les vols électriques où il n’y a pas d’émission du tout, mais il y a une technologie disponible maintenant, et c’est l’arbre», lance-t-il.     

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Des idées de grandeur...et de grandes forêts  

Avec une croissance de 400% prévue cette année, Frédéric Lalonde est extrêmement optimiste pour ses ventes en voyage, qui pourraient passer de 1 à 4 milliards de dollars. «Il va falloir que notre partenaire soit capable de planter 4 fois plus d’arbres», déclare-t-il.    

L’organisation Eden Reforestation Projects, qui se concentre au Mozambique, en Indonésie, au Kenya, au Madagascar et en Haïti, s’assure pour sa part de planter des végétaux à des endroits où des coupes ont déjà été faites et où ils peuvent croître dans un climat et des conditions optimales.    

Mais planter 4 fois plus d’arbres compte aussi certains enjeux...d’espace. S’il ne peut garantir que sa stratégie soit viable à long terme, Frédéric Lalonde réitère que c’était la solution à prendre pour l’instant et compte mettre en place d’autres initiatives environnementales dans le futur.     

«Sur un horizon de 30 ans, il va falloir faire plus, mais il n’y a aucune excuse pour ne pas agir maintenant si vous êtes en position de contrôler les fonds d’une société privée», conclut-il.    

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