L’application québécoise Hopper plante désormais 4 arbres pour chaque vol vendu
Myriam Lefebvre
L’application de voyage québécoise Hopper, qui se spécialise dans la vente de billets d’avion et la réservation de vacances, plante désormais 4 arbres pour chaque vol vendu sur sa plateforme.
Première entreprise de voyage à offrir une telle initiative environnementale à travers le monde, Hopper puise à même ses revenus pour annuler les émissions de CO2 pour les vols et les chambres d’hôtels réservés sur l’application sans que le client ait à débourser quoi que ce soit.
«Ce programme-là, cette année, on estime que ça va nous coûter environ 1 million de dollars et je n’ai jamais été aussi content de dépenser de l’argent», raconte le fondateur de Hopper, Frédéric Lalonde, en entretien téléphonique.
«En 2020, on va probablement planter un peu plus de 6 millions d’arbres», renchérit-il . Grâce au projet qu’il a conçu, rétroactif au 1er janvier dernier, 352 000 arbres ont déjà été mis en terre en association avec l’organisation à but non lucratif Eden Reforestation Projects.
Une solution à court terme
S’il conçoit que l’urgence climatique est réelle et qu’il faudrait en principe voyager moins, le PDG de Hopper arrive plutôt à des projections de 10% d’augmentation par année en ce qui a trait au transport aérien.
«Les solutions à long terme impliquent l’action gouvernementale et l’action citoyenne et la vraie solution, ce sont les vols électriques où il n’y a pas d’émission du tout, mais il y a une technologie disponible maintenant, et c’est l’arbre», lance-t-il.
Des idées de grandeur...et de grandes forêts
Avec une croissance de 400% prévue cette année, Frédéric Lalonde est extrêmement optimiste pour ses ventes en voyage, qui pourraient passer de 1 à 4 milliards de dollars. «Il va falloir que notre partenaire soit capable de planter 4 fois plus d’arbres», déclare-t-il.
L’organisation Eden Reforestation Projects, qui se concentre au Mozambique, en Indonésie, au Kenya, au Madagascar et en Haïti, s’assure pour sa part de planter des végétaux à des endroits où des coupes ont déjà été faites et où ils peuvent croître dans un climat et des conditions optimales.
Mais planter 4 fois plus d’arbres compte aussi certains enjeux...d’espace. S’il ne peut garantir que sa stratégie soit viable à long terme, Frédéric Lalonde réitère que c’était la solution à prendre pour l’instant et compte mettre en place d’autres initiatives environnementales dans le futur.
«Sur un horizon de 30 ans, il va falloir faire plus, mais il n’y a aucune excuse pour ne pas agir maintenant si vous êtes en position de contrôler les fonds d’une société privée», conclut-il.