Découvrez la surprenante passion de Jean-François Beaupré

Photo : Patrick Seguin

Michèle Lemieux

2022-02-28T16:46:03Z
2022-03-01T13:37:53Z

Enfant, Jean-François Beaupré a eu un véritable coup de cœur pour Star Wars. Au-delà des films, les enseignements que contient cette saga ont touché son cœur de petit garçon. Cette passion qui a teinté sa jeunesse le suit encore aujourd’hui. Grand collectionneur, il amasse des objets significatifs qui contribuent à son petit musée personnel...

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Jean-François, vous rejoignez la distribution d’Alertes. Que pouvez-vous nous dire de votre personnage?
Christian Roussil est un homme d’affaires qui a fait fortune dans l’immobilier, les guichets automatiques de dépanneurs et les machines à sous. Il est plutôt au-dessus de ses affaires, baveux sur les bords. C’est loin de moi, mais je comprends qu’on m’ait choisi pour ce rôle... (sourire) J’ai eu beaucoup de plaisir à jouer ses scènes. C’est un beau personnage à défendre et j’ai tourné avec une équipe formidable. Disons, en résumé, que Christian amènera un certain punch dans la série. Il ne passera pas inaperçu!      

Ça faisait longtemps qu’on vous avait vu dans une série pour adultes. Heureux de ce beau retour?
Bien sûr! Ces dernières années, j’étais dans Les Mutants à Télé-Québec, une série jeunesse qui a été un gros succès. L’été dernier, j’ai tourné dans deux films: Écho à Delta et Norbourg, qui porte sur l’affaire du même nom. Depuis plusieurs années, je fais aussi du coaching d’acteurs, du doublage et de la surimpression vocale. 

Pixcom
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L’important, c’est d’arriver à durer dans ce métier...
En effet, le défi, c’est de durer, et je fais partie des chanceux. Je pratique ce métier depuis 30 ans et c’est toujours à recommencer. Ça vient avec une forme d’inquiétude, mais ma philosophie se résume ainsi: j’ai toujours fait confiance à la vie et j’essaie de ne pas trop prévoir, car elle nous prouve souvent que ça ne se passe pas comme on l’avait souhaité. Je gagne ma vie avec mon métier depuis ma sortie de l’école de théâtre. Coacher des acteurs me permet aussi de transmettre ma passion. Et souvent, ils reviennent! Bon, j’admets qu’ils s’intéressent aussi à mon musée Star Wars! (sourire) On me questionne souvent à ce sujet. On me demande si ma blonde aime le fait que j’aie des objets de collection répartis dans toutes les pièces. Je réponds invariablement: non! (rires) C’est une blague, bien sûr...      

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C’est une belle passion, quand même!
J’avais lu, il y a bien longtemps de cela, une citation de Saint-Augustin qui disait: «Il vaut mieux se perdre dans sa passion que de perdre sa passion.»

À quoi ressemble-t-elle aujourd’hui, cette collection?
C’est pire que jamais! (rires) Il y a toujours quelque chose qui entre chez nous. Chaque fois, je me pose la même question: où mettre cette nouvelle statuette? Ça crée un effet domino: je déplace une statuette pour en installer une nouvelle et je dois tout restructurer. Mais ça fait partie du plaisir. 

Photo : Valerie Blum
Photo : Valerie Blum

Avez-vous rassemblé votre collection dans une seule pièce?
Non, elle est répandue partout dans la maison... La chambre à coucher a été épargnée. Avec ma blonde, nous avons décidé qu’il n’y aurait rien dans cette pièce qui concerne Star Wars.      

Est-ce à sa demande?
Non, c’est moi qui ai décidé que c’était assez. Ma blonde me laisse le champ libre. Elle et moi sommes propriétaires de deux appartements. Elle a fait ses bureaux dans un appartement à cinq minutes de chez nous. Parfois, elle dort sur place. Elle a organisé l’endroit à son goût. Ma blonde a dû m’offrir la moitié de ma collection... Il y a eu un lâcher-prise de sa part à un certain moment. Des gens viennent visiter ma collection et ça fait des heureux. C’est moins le cas actuellement à cause de la covid, mais généralement, je transmets ma passion.      

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Au-delà des objets, ce sont les enseignements qui vous touchent...
Effectivement. J’aime la philosophie de Star Wars. C’est beau, ce que ça raconte. J’avais 10 ans quand j’ai vu L’Empire contre-attaque. Yoda dit à Luke qu’il doit finir ce qu’il commence. Luke répond qu’il n’arrive pas à y croire, et Yoda lui explique que c’est la raison pour laquelle il échoue. C’est ainsi que j’ai compris qu’il fallait y croire pour arriver à ce qu’on souhaite. Ce sont des leçons qui nous rentrent dedans et qui nous accompagnent par la suite. Ça me touche encore aujourd’hui. 

Sébastien St-Jean / Agence QMI
Sébastien St-Jean / Agence QMI

Est-ce un coup de cœur qui remonte à l’enfance?
Bien sûr! J’avais sept ans lorsque le premier film est sorti, en 1977. Comme à peu près tous les garçons de ma génération, je suis tombé dedans quand j’étais petit. Sauf que moi, je suis resté collé!

Qu’est-ce que cela a touché de si profond pour que ça vous suive encore à l’âge adulte?
Si on verse un peu dans la psychanalyse, rappelons que je suis fils unique. Mon père est parti quand j’étais jeune. Je crois que j’en ai beaucoup souffert. À l’époque, il y avait beaucoup moins de divorces que de nos jours. Dans ma classe, j’étais le seul dont les parents étaient séparés. J’ai vécu seul avec ma mère jusqu’à mes 19 ans. Enfant, je trouvais ça difficile. Je n’avais ni frère ni sœur. Je pense que j’avais une propension à triper sur tout ce qui concernait l’espace. La mythologie de Star Wars me fascinait: les chevaliers, la noblesse, la quête de savoir et de justice, etc. Tout cela m’appelait. 

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Photo : Patrick Seguin
Photo : Patrick Seguin

Vous investissez-vous avec autant d’ardeur dans d’autres passions?
Oui, dans la musique. Je suis auteur-compositeur. J’ai un album sur le marché, L’envers de ma vie, disponible sur toutes les plateformes. Ça fait deux ans que je reporte mes spectacles. J’ai hâte de pouvoir retourner sur scène avec ma guitare et mes musiciens. Entre-temps, je continue d’écrire des chansons et de faire du studio. 

Comment avez-vous vécu les deux dernières années?
Sereinement. J’ai été arrêté à peine un mois et demi. Sur le plan personnel, j’ai trouvé ça dur de ne pas voir mes amis. Je suis très sociable, j’ai besoin de voir du monde. Je prends soin de ceux que j’aime. J’aime faire du sport, je m’entraîne à la maison. Je suis de nature disciplinée. Cette discipline se retrouve aussi dans mon métier: j’aime apprendre mes textes, être bien préparé. 

On peut le voir dans la série Alertes, diffusée le lundi à 21h, à TVA.
Son album L’envers de ma vie est en vente sur toutes les plateformes numériques.

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