Rosalie Vaillancourt révèle des détails sur son mariage à venir

Photo : PAUL DUCHARME

Samuel Pradier

2021-02-03T13:00:00Z

Rosalie Vaillancourt a un humour décalé, mais c'est aussi une artiste intègre et authentique. Si elle se confie aisément sur sa vie privée, elle n'hésite pas non plus à mettre sa popularité au service des jeunes pour parler des tabous, que ce soit le sexe ou la santé mentale.

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Après plus de 10 millions de vues pour la web-série On parle de sexe, disponible sur le site de Télé-Québec, Rosalie Vaillancourt avait envie de parler d’autre chose. «On avait fait le tour du pénis. On est passés, selon moi, à un sujet encore plus tabou pour les jeunes: la santé mentale. Un an avant la covid, le sujet était déjà sur la table, mais avec la pandémie, la situation s’est encore plus détériorée. Il y a aujourd’hui 30 % plus d’appels chez Tel-Jeunes; c’est énorme, et je pense que cette série arrive à point.» 

Chacune des capsules On parle de santé mentale est divisée en trois parties: une animation qui sert à expliquer et outiller, des témoignages de jeunes ou de personnes connues et un sketch qui vient un peu dédramatiser le sujet évoqué. «Entendre les mots anorexie ou boulimie dans un contexte plus léger peut faire en sorte que ça va être plus facile de nommer le problème. Ça peut aussi aider les jeunes à commencer à parler.» 

Production
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UN DÉFICIT D’ATTENTION
Rosalie n’a pas été directement touchée par des problèmes de santé mentale, mais plusieurs personnes dans son entourage doivent y faire face. «Ce n’est pas facile à vivre pour les gens qui sont autour des malades. Personnellement, je vis beaucoup de stress, notamment à cause de mon métier. Je me suis même reconnue dans plusieurs capsules, comme celle sur la pression de performance, qui est assez forte chez moi. Par exemple, ce n’est pas normal que 30 minutes avant une entrevue, je ne pense qu’à ça. Je m’imagine les questions, je prépare mes réponses. Je dois le faire, et si je ne me force pas un peu, je vais me sentir mal pendant trois jours.» 

Comme beaucoup de jeunes femmes, et de plus en plus de garçons, elle a aussi dû apprendre à vivre sous le regard des autres et à gérer sa confiance en elle. «Quand j’étais jeune, je prenais du Ritalin, un médicament qui coupe la faim. J’ai arrêté de le prendre d’un coup parce que je n’étais plus bien avec la médication. En un été, je suis passée de très mince à l’atteinte d’un poids santé. J’ai pris 20 lb et tout ce qui va avec: les vergetures, le regard des autres... Je me trouvais laide à ce moment-là, et je n’avais pas beaucoup de modèles auxquels me raccrocher.» 

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C’est en raison d’un trouble du déficit de l’attention que Rosalie prenait du Ritalin, et pour être fonctionnelle, elle a d’ailleurs décidé, à l’âge de 19 ans, de recommencer la médication. «Je pense que je vais en prendre toute ma vie. J’ai même appelé mon médecin récemment pour savoir si je pouvais continuer à en prendre quand j’allais tomber enceinte. En fait, je ne pourrais pas arrêter, sinon j’ai de la misère à travailler. Quand j’avais arrêté, ou les journées où je n’en prends pas parce que je n’ai pas besoin d’être concentrée, je suis vraiment fatiguée et j’ai de la misère à bouger.»

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DES PROJETS DIFFÉRENTS
Être humoriste sans jamais voir de spectateurs est la pire chose qui puisse arriver dans son métier, selon Rosalie. «Tu ne peux pas faire de l’humour sans public, mais j’ai essayé des choses différentes, en faisant des sketchs et ma comédie musicale. Il faut entreprendre des projets qui sortent de ce qu’on est habitués à faire.» 

D’ailleurs, pour ceux qui l’ont ratée, il faut absolument visionner Rosalie: la comédie musicale. Ce sont six vidéos de huit minutes complètement déjantées et hilarantes, avec une foule d’invités, dont Pierre-François Legendre, Rita Baga, Sébastien Dubé, Katherine Levac et Pierre-Yves Roy-Desmarais. «On dirait qu’actuellement, les gens ne sont plus habitués à regarder du contenu plus travaillé, qui a été pensé et réfléchi. J’ai produit ce projet moi-même et ça m’a coûté un bras. La réaction médiatique a quand même été bonne, même si je pensais qu’il y aurait plus de visionnements. Il y a des concours qui m’ont approchée et qui m’ont dit qu’ils allaient payer l’inscription. Mes parents m’ont aussi proposé de payer pour que je puisse m’inscrire aux Gémeaux. Ils sont vraiment mignons. J’ai dépensé tout mon argent pour ce projet-là.» 

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JOEL LEMAY/AGENCE QMI
JOEL LEMAY/AGENCE QMI

EN ROUTE VERS LE MARIAGE
L’année 2020 a quand même été parsemée de belles réussites et de beaux cadeaux pour l’humoriste. «Je n’ai jamais arrêté de travailler, même si c’était une année difficile. Je pense qu’il y a aussi plus de gens qui m’ont découverte d’une autre manière. Ma participation à l’émission La semaine des 4 Julie m’a donné de la visibilité, mais je pense que, pour un public plus mature, j’ai un humour qui demande plus de temps pour être apprivoisé. Je suis quelqu’un à qui on s’attache, mais ça prend parfois un peu plus de temps.» 

Durant la période de Noël, elle s’est aussi fiancée à son amoureux, Olivier Auger. «J’ai demandé mon copain en fiançailles, parce que je trouvais ça long avant qu’il me le demande. Il n’avait pas l’idée de me le demander à ce moment-là, mais il avait quand même la bague depuis le mois de mars. Ce qui est drôle, c’est que nos deux bagues sont quasiment identiques. On a vraiment les mêmes goûts tous les deux, c’est super mignon.» 

Un mariage est forcément prévu, mais pas avant que la situation sanitaire retrouve une certaine normalité. «On va l’organiser dès que ce sera possible. J’ai déjà trouvé ma robe. On veut faire un petit mariage qui nous ressemble, à la ferme; si possible, on va manger des tacos. On va commencer à le préparer quand on sera certains qu’on peut se réunir. J’ai vu des gens se marier dans les derniers mois, et je trouve ça un peu triste. Il n’y a rien qui presse de toute façon; tant que j’ai une bague au doigt, je suis contente! (rires)»      

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LE DÉSIR D’ÊTRE MAMAN
Le couple souhaite aussi fonder une famille avec un premier enfant le plus tôt possible. «Je sais que j’ai l’air jeune, mais j’ai quand même 28 ans. Depuis le début de ma vie d’adulte — j’ai fait mes débuts comme humoriste à 21 ans —, j’ai l’impression que toute ma vie a tourné autour de mon travail et de mes chums. J’ai envie d’ajouter quelque chose à ma vie. En ayant un enfant, je vais peut-être mieux comprendre la vie des gens normaux. Je n’ai jamais eu de vie normale depuis que je suis humoriste. J’aimerais un peu la normaliser en ayant un enfant. Et je veux aussi avoir des enfants pendant que je suis encore jeune.» 

Si ses perspectives de carrière sont encore assez floues pour les prochains mois, Rosalie Vaillancourt a toutefois du pain sur la planche. Elle va notamment lancer un nouveau podcast, qui devrait l’aider à se faire mieux connaître du public, et recommencer à faire des vidéos mensuelles sur le Web. Et, en août prochain, elle compte faire une captation de 45 minutes de nouveau matériel. «Ma gérante et moi, on s’est fait un plan jusqu’en juin. On se fixe des objectifs sur six mois, alors qu’avant, on le faisait sur cinq ans. Ça change la gestion d’une carrière. Mais en même temps, ça me va bien pour le moment. Pour la suite, tout va dépendre si je suis enceinte...»      

Les capsules On parle de santé mentale sont disponibles sur le site telequebec.tv.
Les six vidéos de
Rosalie: la comédie musicale sont disponibles sur sa chaîne YouTube et sur sa page Facebook officielle.

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