Catherine Renaud fait des révélations sur l’avenir de son personnage de Marie-Jeanne dans 5e Rang
Daniel Daignault
C’est à sa résidence, située dans les Laurentides, que la comédienne Catherine Renaud nous a reçus alors que l’été tirait à sa fin. La polyvalente interprète du personnage de Marie-Jeanne dans la série 5e rang a eu une année fort occupée, puisqu’elle a aussi hérité de deux autres rôles au petit écran.
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Catherine, cette belle maison à la campagne, c’est le havre de paix de ta petite famille?
Je dirais que c’est notre refuge de fin de semaine, et ç’a vraiment été une deuxième maison avec la covid. On a passé beaucoup de temps ici et on a vraiment aimé ça, on se sentait bien. C’est très agréable, et en plus nous sommes à proximité d’un lac.
On t’a vue dans Mémoires vives, dans O’, dans District 31 et, depuis trois ans, dans 5e rang. On peut dire que tu n’as pas manqué de travail au cours des dernières années!
Oui. Et avant de décrocher le rôle de Flavie dans Mémoires vives, je suis allée jouer en Suisse, ce que beaucoup de gens ignorent. En 2012, j’avais passé une audition pour être le personnage principal d’une série télé, L’heure du secret, et je l’avais obtenu. Je devais partir trois ou quatre mois là-bas pour le tournage. C’était l’histoire d’une Québécoise qui s’en allait en Suisse après avoir reçu un héritage d’un oncle dont elle ne connaissait même pas l’existence. Il y a finalement eu deux saisons à cette série policière, et j’ai passé deux étés complets là-bas, pour 50 jours de tournage. J’étais dans toutes les scènes. Mon personnage a tout vécu. Et j’ai même fait des cascades!
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Est-ce qu’on t’a proposé autre chose en Suisse à la suite de cette série?
Non, pas vraiment. C’est tellement petit comme milieu, la Suisse. La série a été un grand succès parce qu’ils n’avaient jamais vu ça, là-bas. Ils font souvent un seul projet télé par an. J’aimais tellement la Suisse que j’ai pensé y vivre, et on me disait que si je restais, on allait me faire jouer au théâtre. Finalement, je suis trop proche de ma famille, et ici je faisais déjà beaucoup de voix, alors je suis revenue.
Cet automne, on te retrouve dans 5e rang. Marie-Jeanne va vivre bien des choses, non?
Je me sens très privilégiée parce que je suis vraiment comblée en courbes émotives avec mon personnage. C’est le fun! Marie-Jeanne vit beaucoup d’instabilité, et il y aura des revirements; elle va essayer de bien faire les choses. Une nouvelle motivation va faire en sorte que, pour une fois, elle pourrait se ranger et faire les choses un peu plus légalement et sagement. Mais elle reste Marie-Jeanne... Et tout ça va un peu impliquer Marie-Luce (Maude Guérin).
C’est un personnage, comme on dit, qui a de la viande autour de l’os!
Oui. Il se passe des choses en amour, avec les sœurs, et elle est à la fois liée à la mafia et à la famille... Je suis contente aussi parce que pour la nouvelle saison, j’ai eu la chance de tourner avec des acteurs avec qui je n’avais jamais joué, comme Luc Senay et François Papineau. C’est toujours un plaisir de tourner avec d’autres gens qui sont dans le même show.
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À ton avis, Marie-Jeanne est-elle le personnage le plus important de ta carrière jusqu’à maintenant?
Oui, mais celui de Flavie, quand Mémoires vives a commencé, était aussi très marquant. Beaucoup de femmes m’écrivaient: «Enfin! Un personnage de femme homosexuelle, féminine, belle et assumée.» Bravo à Chantal Cadieux, l’auteure, car en cinq ans, le fait que mon personnage soit homosexuelle n’a jamais été un problème. Dès le début, Flavie était gaie et assumée, et c’était accepté dans sa famille. Ça a eu beaucoup de répercussions. J’ai été bien populaire dans la communauté. J’ai aussi joué une femme qui enlevait un bébé dans O’, et mon personnage était mentalement très instable. Les gens m’en ont aussi beaucoup parlé. C’est très agréable, quand ça ne laisse pas le monde indifférent.
Jusqu’à quel point Marie-Jeanne est-elle différente de toi?
Je suis une fille qui a du caractère et qui dit ce qu’elle pense, et Marie-Jeanne est comme ça. C’est une fonceuse, je pense que ça peut me ressembler. D’un autre côté, je suis très première de classe, très scolaire, alors sa façon de ne pas suivre les règles et d’être dans les magouilles, c’est loin de moi. Marie-Jeanne vient aussi d’une famille où l’on espérait un garçon; son père ne s’occupait pas d’elle, sa mère était dépressive. Ça, c’est complètement à l’opposé de moi. J’ai vraiment une famille très solide. Mes parents sont séparés depuis 25 ans, mais ils sont restés bons amis. Nous sommes très proches.
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Outre 5e rang, on pourra aussi te voir dans la deuxième saison des Mecs?
Oui. J’en suis super contente! C’est de l’humour de situation, et je n’avais jamais été engagée pour faire ça. J’ai hâte de voir comment ça va être reçu, parce que j’ai beaucoup travaillé dans le drame et les personnages intenses. Je me doutais que j’allais aimer faire de la comédie et je suis très heureuse d’avoir obtenu ce rôle. Sinon, je tourne dans Manuel de la vie sauvage. Encore une fois, je suis très chanceuse, parce que je joue le rôle d’une fille qui n’a pas beaucoup d’éducation et qui est un peu plus bling-bling; c’est différent de tout ce qu’on m’a vue faire.
À travers tous ces rôles-là, tu as le plus beau, celui d’être la maman d’une belle petite fille prénommée Marguerite!
Oui! Je suis complètement gaga, j’adore les enfants. Ma sœur en a quatre; je suis une «matante» qui a beaucoup catiné, je les ai souvent gardés. La vie a fait que ç’a été long avant que je rencontre la bonne personne, et je dirais que je suis une mère très impliquée. J’aime faire des choses avec Marguerite. Elle en est à sa dernière année de garderie, et c’est vraiment une bonne petite fille. On cuisine ensemble, on fait des courses, on fait plein de choses toutes les deux. Mon chum a aussi deux grands garçons: j’ai deux beaux-fils extraordinaires qui ont 20 et 27 ans!
Et ta grande passion à ta maison de campagne est de jardiner...
Oui, j’adore jardiner. Et durant le confinement, j’ai aussi commencé à faire de la couture. Mon chum et moi, on s’occupe beaucoup de nos maisons, entre Montréal et les Laurentides, en plus de jouer avec la petite. Je n’ai pas tellement le temps de m’asseoir, j’ai toujours quelque chose à faire.
5e rang, mardi 21 h, à Radio-Canada.
Les mecs, en novembre, sur Tou.tv Extra.
