Anouk Meunier a le retour au travail qu’elle avait souhaité
Michèle Lemieux
Lorsque Arnaud est né, Anouk Meunier a momentanément mis sa carrière de côté pour se consacrer exclusivement à son fils. Depuis bientôt deux ans, l’animatrice a accepté quelques mandats ici et là, mais elle souhaitait que son retour se fasse au moment où son cœur le lui dicterait. Finalement, c’est Chanteurs masqués qui a signé son retour sur les plateaux cet automne, un projet rassembleur qui l’enthousiasme au plus haut point. Et la maman aussi est comblée, car en parallèle, elle continue de profiter pleinement de chaque instant passé auprès de son fiston adoré.
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Anouk, Chanteurs masqués était le bon projet pour signer ton retour sur les plateaux...
Je ne pouvais espérer mieux! J’attendais le bon projet et le bon moment pour faire un retour plus régulier à la télé. Lorsque j’ai reçu un appel pour y participer, j’étais tellement emballée! C’est le genre de projet qui me ressemble. J’aime les shows rassembleurs, à grand déploiement, qui comprennent de la musique et du spectacle. En plus, ça me permet de jouer et de m’amuser. C’est très divertissant. Guillaume est un super capitaine et chaque juge-enquêteur a ses forces. C’est un show qui me fait vivre de grandes émotions. C’est un grand succès: les gens sont au rendez-vous. Plusieurs me disent qu’ils regardent l’émission en famille et qu’ils prennent plaisir à jouer avec nous. Mon fils, qui a deux ans, regarde la télé en disant: «Maman! Maman!» (rires) C’est tellement cute! Il semble fasciné par les costumes. Tout le monde y trouve son compte.
Depuis la naissance d’Arnaud, tu t’es presque exclusivement consacrée à lui. Le retour au travail a-t-il été douloureux?
Non. J’étais prête et en forme, malgré le petit incident qui m’est arrivé cet été: j’ai eu une appendicite. Deux semaines avant le début de Chanteurs masqués, le chirurgien a proposé un arrêt de travail d’un mois, ce à quoi j’ai répondu que ce n’était pas possible. Finalement, j’ai super bien récupéré de l’opération et j’ai pu être sur les plateaux. Cette appendicite n’était pas à l’horaire... Ç’a été un moment moins agréable à traverser, mais j’ai retrouvé 100 % de mon énergie et j’ai replongé dans le travail avec joie. Je n’ai pas de regrets: j’ai vraiment suivi mon cœur et mon instinct. Je savais que c’était le bon projet. J’étais contente de retrouver mon monde, en participant à cette nouvelle aventure. Les nouveaux départs sont emballants. Je fais beaucoup confiance à la vie. Je ne vis pas dans l’insécurité ou la peur. Je profite de la vie sans me soucier du long terme et, lorsque les choses se présentent, je les accueille avec grand bonheur. On dirait que je suis née sous une bonne étoile. Je suis chanceuse: dans ma vie, les bonnes choses sont arrivées au bon moment et j’ai su m’écouter.
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Ce retour au travail te permet donc de faire les choses au rythme où tu souhaitais les faire...
Oui, et je savais que j’allais pouvoir poursuivre mon quotidien avec mon fils. C’est une situation idéale pour moi. Ça ne pouvait être fait plus sur mesure pour moi. Chanteurs masqués nous demande une grosse journée de tournage par semaine. Je faisais parfois des nuits de trois heures, mais j’étais au rendez-vous le lendemain matin avec Arnaud. Mes autres engagements se faisaient par Zoom ou par téléphone. Ça me permettait de maximiser mon temps avec mon fils, d’être dans mon élément et de confirmer que je suis toujours aussi passionnée et fière d’avoir pu tout mener à terme. À travers tout cela, Arnaud a vécu toutes sortes de premières fois: la première fois qu’il a été couché par quelqu’un d’autre que papa ou maman; la première fois qu’il s’est fait garder seul sur une longue période parce que Dan aussi était occupé, etc. J’ai donc dû apprendre à laisser aller. Lorsque j’allais sur le plateau de Chanteurs masqués, je pensais à Arnaud, mais je me permettais de vivre mon moment sur un projet que j’aime, avec des gens que j’aime.
Que ton fils soit entre bonnes mains t’a permis d’être entièrement présente...
Oui, car les grands-parents étaient là. Cela étant dit, mon téléphone n’était jamais très loin. Je vérifiais si tout allait bien, comme une mère insécure qui en est à ses premières expériences du genre. En même temps, je leur faisais tellement confiance que je savais que tout allait bien se passer; alors, ce n’était pas difficile de me plonger dans le travail.
Autant ça t’a fait du bien, autant ça a fait du bien à ton enfant...
C’est ce que je constate. Je trouve qu’Arnaud a gagné en autonomie et en maturité. Je sais que c’est pire pour moi que pour lui. Quand je m’éloigne de lui, j’essaie d’imaginer ce qui se passe à la maison: je me demande ce qu’il fait, à quoi il joue. Je suis contente de l’avoir fait garder. C’est bon pour lui, mais aussi pour moi. Ça me permet d’apprendre, moi aussi.
Le fait qu’il y ait d’autres personnes dans la vie de nos enfants, c’est un enrichissement pour eux.
Tout à fait, c’est un enrichissement. Je suis très contente que nous ayons pu nous adapter et que nous ayons pu relever ce défi. Pendant cette première saison de Chanteurs masqués, Dan a poursuivi ses engagements, lui aussi. Tout le monde s’en porte bien et même mieux.
Ton amoureux voyage beaucoup pour son travail. Est-ce que tu t’organises bien lorsque tu es seule?
Oui, ça se passe super bien. Je suis contente d’avoir ce temps privilégié avec Arnaud. Je suis fière de constater que je suis capable de passer une semaine seule avec mon garçon. Il y a quelque chose de grand dans le fait d’être là pour son enfant, d’essayer de tout faire pour l’amener à progresser, à s’amuser et à vivre dans le bonheur. C’est une belle mission et je ne la prends pas à la légère. Quand Dan revient, j’ai plein de choses à lui raconter, notamment les nouvelles choses que fait Arnaud. Nous développons une complicité de plus en plus grande. À l’inverse, je sais que lorsque Dan est seul avec lui, ça se passe très bien aussi. Finalement, Arnaud s’adapte bien.
Es-tu à l’étape de chercher une garderie?
Nous sommes en train de réaliser qu’il faudra commencer les démarches. Inévitablement, nous aurons un jour des projets en même temps, Dan et moi, alors nous devrons avoir une garderie. En même temps, nous sommes très chanceux, car ma mère est proche de la maison, et les parents de Dan aussi. Nous réussissons toujours à bien nous organiser. Nous aimerions qu’Arnaud ait éventuellement des contacts avec des enfants de son âge. Cela étant dit, nous jouons au parc et sur notre rue avec d’autres enfants. Arnaud est déjà très attaché à nos voisins. Ce qui nous convient pour le moment, c’est que nos proches soient avec Arnaud quand nous devons nous absenter. Je suis consciente que lorsque nous serons prêts pour la garderie, ce sera une étape positive pour notre fils. J’essaie de retirer le positif de chaque étape.
Dirais-tu que tu découvres ton fils avec bonheur?
Oui, c’est un petit garçon très curieux et allumé. Il a une forte personnalité. Ce n’est pas un enfant facile. Il s’affirme, et cela a du bon. Chaque jour, nous apprenons à le connaître. Il a beaucoup d’énergie. Il est toujours à la recherche de stimuli. Il fait des liens parce qu’il enregistre tout. Il a une mémoire phénoménale. Cet été, il a découvert le baseball, le golf, le hockey et les ballons. Il adore! Il regarde les enfants jouer au hockey et au ballon. Il a vraiment des habiletés surprenantes! Il swingue les balles de golf avec talent! Il a vu son père faire, alors il se place comme lui, il analyse sa balle et bouge ses petites jambes pour s’élancer et frapper. Il marche et il parle de plus en plus. Il évolue de belle manière. Nous sommes super fiers de lui.
Tes inquiétudes de maman se sont-elles envolées?
Pas toutes! Il en reste encore et il en restera toute la vie — c’est du moins ce qu’on me dit. Comme toute bonne maman, j’ai mes inquiétudes, mais je suis dans l’abandon et je profite de chaque instant. Pour moi, c’est la situation idéale: je participe à un super beau projet avec Chanteurs masqués et j’ai la chance de m’accomplir comme maman et de voir mon enfant grandir.
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Est-ce le genre de retour au travail que tu avais souhaité?
Oui, mais viendra peut-être un moment où on me proposera un projet qui exigera un horaire plus régulier, et ce sera le bon moment. Entre-temps, je suis à l’écoute de ce que j’ai envie de faire et de ce qui se présente. Je suis en mesure de faire de bons choix, car j’ai compris ce qui me rend heureuse en ce moment. La maternité est l’aventure la plus enrichissante qui soit. C’est merveilleux! Aucun plateau de télé ne pourrait égaler ça.
Dirais-tu que toutes les femmes en toi sont rassasiées: la maman, l’animatrice et l’amoureuse?
Oui, et je travaille fort pour préserver cet équilibre. Je ne voudrais pas me lancer dans un tourbillon, être à bout de souffle et réaliser que je néglige une sphère de ma vie. Je suis très à l’écoute.
Avec deux ans de recul, as-tu le sentiment qu’Arnaud a solidifié quelque chose entre Dan et toi?
Oui. Et il nous arrive de nous arrêter pour nous dire: «C’est à nous, cet enfant-là...» On dirait que c’est plus grand que nature. Nous regardons Arnaud s’épanouir sous nos yeux. C’est tellement grandiose! Tous les jours, nous sommes touchés, émus. Ce petit être est arrivé comme une belle surprise, et nous faisons tout ce qui est possible pour en prendre soin.
La maternité serait-elle le plus grand exercice de lâcher-prise?
Je crois que oui. Parfois, j’ai de la difficulté à gérer mes émotions, alors j’imagine plus tard... Chaque étape est aussi là pour m’apprendre quelque chose. Je ne pense pas qu’à moi, mais aussi à lui. Il a besoin d’apprendre d’autres personnes, d’autres réalités, d’autres manières de faire.
Sans l’ombre d’un doute, Arnaud est un enfant particulièrement aimé!
Oui, je l’aime à la folie! Je l’aime comme ça ne se peut pas. Ça fait mal! (rires) C’est mon petit chou, et je sais que c’est quelque chose que je ne revivrai pas. Je lui donne donc tout ce que je suis, tout ce que je peux. J’espère que cela portera fruit et qu’il aura une vie aussi heureuse que celle que je lui souhaite...
Chanteurs masqués, dimanche 18 h 30, à TVA.
ANOUK COLLECTION MAISON est toujours disponible sur oteliamaison.com.
