Mathieu Baron rêve de développer sa carrière de comédien en Italie

Photo : Bruno Petrozza

Daniel Daignault

2021-09-06T11:00:00Z

Depuis quelques années, Mathieu Baron est au centre de notre paysage télévisuel québécois. À travers des personnages forts de téléromans ou l’animation d’émissions originales, ce talentueux comédien se démarque toujours par sa polyvalence et sa rigueur. Cette année, il prend la barre d’une production inédite pour mettre au défi les meilleurs chefs de la province.  

Photo : Bruno Petrozza
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Mathieu, parlons de cette nouvelle émission que tu animes sur la plateforme Vrai. Tu t’es amusé?
Oui, et j’étais extrêmement content qu’on pense à moi. Quand on m’a appelé, je trouvais que le mariage pouvait fonctionner. C’est nouveau comme concept et c’est très intéressant. J’aime dire que c’est un mélange de show de cuisine avec un peu de Survivor. C’est du jamais vu et ce sont de vrais chefs qui sont dans le bois. Ils doivent se débrouiller, et on est loin de l’hôtel cinq étoiles! Je pense que les téléspectateurs vont être extrêmement surpris de la qualité des plats qui vont se cuisiner. Les images sont extraordinaires, et je suis content sur toute la ligne; je pense que les gens vont adorer.     

Que peux-tu nous dire à propos du concept de l’émission?
C’est différent comme façon de faire, les gens vont le constater. Les chefs cuisinent pour épater et surprendre Martin Picard, qui est le juge de la compétition. Ça demeure aussi un show de télé-réalité, et à chaque émission, un chef doit partir. 

Vous vous préparez déjà pour une deuxième saison?
Oui, on est en recrutement en ce moment pour Chefs de bois. On va tourner les épisodes de la deuxième année à la fin septembre, encore une fois à Montebello.

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Toi, personnellement, aimes-tu cuisiner?
Un petit peu... mais je te dirais que je ne mange pas souvent chez nous. J’ai la chance d’avoir des amis restaurateurs, et c’est sûr que je ne mange pas tout seul dans mon salon!

Tu as démontré ta polyvalence au cours des dernières années. Est-ce un bonheur pour toi d’être à la fois comédien et animateur?
Je suis content chaque fois que je peux ajouter une corde de plus à mon arc. Je ne veux pas non plus avoir l’air du gars qui veut tout faire, mais je carbure vraiment aux défis. À mes yeux, ce sont toujours de belles occasions lorsqu’on me propose quelque chose de nouveau. Je le dis souvent: je veux continuer à jouer et à animer. J’ai la chance de faire les deux en ce moment, et je me considère comme très chanceux de vivre ça. La vie a fait en sorte que ma carrière s’est un peu dessinée comme ça, et j’ai été privilégié de faire partie d’émissions populaires (Unité 9 et District 31). C’est sûr que ça aide un peu! 

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Photo : Karljessy / Radio-Canada
Photo : Karljessy / Radio-Canada



Quand tu regardes ton parcours, de tes débuts dans Loft Story à District 31, en passant par 30 vies et bien d’autres émissions, éprouves-tu un sentiment de fierté?
Oui, de la fierté, c’est sûr, mais je ne vais jamais sentir que je suis arrivé dans ce métier. On est toujours sur un siège éjectable. Quand une série prend fin, on peut faire un rôle qui est moins populaire, et ça peut arrêter assez radicalement.

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Donc, tu es du genre à ne rien tenir pour acquis...
Exact. J’aime être toujours comme sur un fil, ça me garde éveillé, prêt et aiguisé. C’est ce qui me donne du gaz pour aller de l’avant. Et j’ai toujours aussi un minimum de syndrome de l’imposteur dans ce que je fais. Ça me permet de demeurer allumé. Depuis mes débuts et encore aujourd’hui, j’apprends à chaque jour de tournage que je fais. J’ai la chance de travailler avec des gens extraordinaires qui m’aident beaucoup. Il arrive aussi que j’aie l’occasion d’être sur un plateau de tournage avec des réalisateurs que j’ai déjà côtoyés, ce qui me permet de retrouver une certaine complicité que nous avions. Je veux me surpasser d’un emploi à l’autre, mais je dirais que c’est surtout d’apprendre qui m’allume beaucoup.

As-tu tendance à regarder jouer tes partenaires, à observer comment ils travaillent?
Oui, et ça fait partie de moi d’être curieux. Quand j’étais jeune, j’étais très gêné. J’ai beaucoup déménagé, je changeais d’école, et c’était toujours moi le nouveau. Comme j’étais curieux, j’apprenais à connaître les gens, à les analyser et, sans tomber dans l’extrême, je suis un peu comme ça sur un plateau de tournage. J’observe les techniques de travail des autres et j’essaie ensuite d’adapter ce qui me plaît à ma façon de travailler, toujours dans le but de m’améliorer. Il m’est souvent arrivé de poser des questions, par exemple, à François Papineau ou à Marie-Chantal Perron, qui est ma grande chum. Sur Unité 9 et District 31, j’ai eu droit à des ateliers privés avec des comédiens extraordinaires qui travaillent depuis 30 ans. Je me nourris vraiment de ce que je vois autour de moi.      

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Photo : Vero Boncompagni / Radio-Canada
Photo : Vero Boncompagni / Radio-Canada

On peut dire que tu as été fort occupé au cours des dernières années, non?
Totalement. Et je ne peux pas me plaindre, parce qu’il y en a plusieurs qui ne travaillent pas ou qui n’ont pas travaillé en raison de la pandémie. Pour ma part, je n’ai pas été arrêté très longtemps. Il y a eu de beaux projets qui sont arrivés, qui m’ont permis de continuer à faire ce que j’aime et qui ne m’ont pas obligé à me réorienter. Comme Tous pour un chalet, dont on a tourné la quatrième saison cet été.

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Tu n’as pas encore eu l’occasion de faire du cinéma, j’imagine que ça fait partie de tes ambitions...
Oui, à cent cinquante millions pour cent! Je me dis que ça va arriver, je demeure positif. En ce moment, je tourne dans une série que les gens connaissent déjà, mais que je ne peux pas dévoiler encore. C’est une belle surprise et un rôle différent pour moi: je ne fais pas le méchant.

Il y a près de 10 ans que tu es comédien. Quel est ton plus grand rêve?
Tu sais, quand on me propose un nouveau défi, c’est l’occasion pour moi de montrer une nouvelle couleur à l’écran. Je suis conscient de mon casting, je sais que des rôles de mauvais garçons et de policiers, je vais en faire encore. Mais je pense que je suis capable de faire autre chose. Par-dessus tout, j’aimerais aller jouer en Italie, jouer en italien (il parle couramment cette langue). Je suis justement en train de faire les démarches pour avoir ma nationalité, parce que je veux assurément aller y jouer. Il y a de superbes choses qui se font là-bas, Netflix y produit beaucoup de séries. Il y a beaucoup de tournages qui se font à Rome, ma ville préférée, et d’ailleurs, je n’écoute pratiquement que des séries italiennes. Il y a un an et demi, je suis allé à Rome rencontrer des agences, et il y a ensuite eu la pandémie, alors j’essaie de remettre ça sur les rails.    

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Photo : Bruno Petrozza
Photo : Bruno Petrozza

 

Ce serait vraiment naturel pour toi de jouer en italien?
Oui, parce que la vie a fait en sorte que j’ai appris à parler l’italien avant d’apprendre le français, alors si je peux en profiter, tant mieux! J’aimerais me servir un peu plus de mon italien que pour me commander un café dans la Petite-Italie! Mais je dois avouer que je parle italien tous les jours, parce que j’ai des amis à qui je parle uniquement dans cette langue. C’est important pour moi.

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Sinon, as-tu des passe-temps, des loisirs auxquels tu veux consacrer plus de temps?
J’ai beaucoup voyagé au cours de ma vie, mais comme on ne pouvait pas vraiment le faire ces deux dernières années, ça a accentué mon désir de partir. J’ai toujours besoin de m’évader, de partir quelque part à l’étranger. Ça fait partie de moi, je l’ai fait toute ma vie. Je suis pratiquement plus italien que québécois, dans mes valeurs, dans mes racines et aussi dans mes goûts. 

Tu parles de voyages; y a-t-il un endroit que tu connais où tu voudrais retourner?
En Suisse, c’est sûr! J’ai habité là-bas durant sept ans, j’ai fait mes études secondaires en Suisse, j’y ai encore des amis, et on reste en contact avec des groupes de chat. La Suisse italienne est l’une des plus belles places au monde. Peut-être qu’un jour je vais y retourner ou même habiter là-bas, qui sait? C’est vraiment un endroit paradisiaque. Autrement, je dirais que sur ma bucket list de loisirs, j’aimerais un jour faire un voyage de golf avec des amis, peut-être en Arizona.      

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Chefs de bois est disponible sur la nouvelle plateforme par abonnement Vrai de Vidéotron. Pour en savoir plus: vrai.ca.
Tous pour un chalet, mardi 21 h, à Canal Vie.

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