Guillaume Latendresse s’implique auprès des jeunes joueurs
Daniel Daignault
Depuis qu’il a pris sa retraite comme hockeyeur, il a travaillé à se bâtir une belle carrière dans les médias. Récemment, TVA Sports repêchait Guillaume Latendresse pour commenter les performances des Canadiens de Montréal, club avec lequel il a évolué durant plus de trois saisons. Une offre qu’il a acceptée avec bonheur et qui lui laisse du temps pour son rôle de père.
Guillaume, cette aventure médiatique est une autre belle expérience pour vous?
Oui! J’en suis très content. C’est la continuité de ce qu’on a bâti avec le podcast La poche bleue (qu’ il a lancé avec son ami et ex-coéquipier Maxim Lapierre). C’est positif! On m’a offert de commenter les matchs du Canadien, et c’est vraiment ce que je recherchais.
Vous êtes en ondes tous les samedis à TVA Sports avec Maxim Lapierre.
Oui, je fais tous les matchs du Canadien et je vais suivre l’équipe en séries éliminatoires. Je vais aussi couvrir la finale de la coupe Stanley. Max et moi, on est deux styles de joueurs complètement différents et on a des visions du jeu qui sont à l’opposé. Ça entraîne de bons débats.
Même si vous êtes un ex-joueur de la formation, vous ne vous gênez pas pour faire part de vos opinions?
Non, j’ai fait un peu la même chose pendant sept ans à RDS et lors de certaines présentations des matchs des Sénateurs d’Ottawa. Je pense que toute critique est bonne à faire, si elle est faite dans le respect.
Vous avez 33 ans, vous avez pris votre retraite en 2014. Comment est-ce pour vous de travailler dans les médias?
Ça va bien. Avec le podcast, ça a créé une autre dynamique pour Max et moi. Ça nous a permis de montrer un autre côté de nos personnalités. Je suis très content de la façon dont ça se déroule. Le matin, je suis en ondes à CKOI, c’est plus dans l’humour et dans le plaisir. J’ai de belles opportunités qui font en sorte que j’ai du plaisir partout. Ça me permet de toucher plusieurs sphères.
Comment est né votre balado La poche bleue?
Ça faisait quelque temps que j’avais en tête de faire un podcast de deux ex-joueurs du Canadien qui permettrait d’étaler leur personnalité de façon un peu plus «lousse». Au hockey, on est très encadrés, on travaille fort, on fait attention à nous. On est donc dans un contexte différent où on s’amuse, et surtout, on fait rayonner nos invités en plus d’en apprendre plus sur eux.
Et vous avez décidé de le faire avec Maxim.
Quand Max jouait encore au hockey, ce n’était pas possible, mais avec la pandémie et l’annonce de sa retraite, on s’est retrouvés plusieurs soirs à se jaser sur FaceTime, puis on a décidé de se lancer. Un soir, on a été en direct sur Instagram et ça a bien fonctionné, puis ça a fait boule de neige.
Cela fait-il longtemps que vous êtes amis, Maxim et vous?
Depuis qu’on s’est rencontrés en jouant pour les Canadiens, en 2005, ça fait donc 16 ans.
Quels sont vos points communs?
C’est d’abord le respect qu’on a l’un envers l’autre. On est deux gars aux personnalités opposées, on a des caractères différents, mais en même temps, on a des valeurs familiales qui se ressemblent beaucoup.
Parlant de famille, votre garçon est maintenant adolescent!
Oui, Hayden a 12 ans et ma fille Léa a 7 ans. Ça va vite!
Quel genre de père êtes-vous?
Je ne suis pas un père compliqué. Je n’ai pas la garde, alors c’est facile, on s’amuse. Mon gars est rendu au collège près de chez nous, alors on a l’occasion d’être plus souvent ensemble.
Joue-t-il au hockey?
Oui, il joue au niveau Pee-Wee BB en ce moment.
Aimeriez-vous qu’il suive vos traces?
Non, je veux qu’il s’amuse et qu’il fournisse un effort quand il embarque sur la patinoire. Il y a tellement peu de jeunes qui réussissent à accéder à la LNH, je ne veux pas lui imposer cette pression. Je lui ai dit que s’il veut travailler, ça me fera plaisir de l’aider. Mon frère Olivier est aussi très présent. Il vient de prendre sa retraite et il l’aide beaucoup sur la glace. Parfois, c’est plus facile quand ce n’est pas ton père qui t’aide (rires). Je le laisse aller à son rythme.
Êtes-vous toujours entraîneur d’une équipe de jeunes?
Je suis à présent directeur général de l’équipe Midget AAA du Collège Charles-Lemoyne et je suis aussi directeur du développement de tout ce qui est élite au Collège Charles-LeMoyne. En fait, je gère les équipes du Pee-Wee jusqu’au Midget AAA.
C’est un bel à-côté de votre carrière dans les médias.
Quand je coachais, je pensais me rendre jusqu’au niveau junior majeur comme entraîneur, mais en ce moment, avec le balado et ce qui m’occupe dans les médias et mon travail au collège, je suis heureux comme ça. Ça me donne une belle qualité de vie familiale, ça me permet de vivre ma passion et d’aider les jeunes, c’est ce que j’aime.
Y a-t-il a un joueur des Canadiens actuel dans lequel vous vous reconnaissez?
Pas tellement lors de mes années à Montréal, mais quand j’ai joué avec le Wild du Minnesota, je dirais que je pouvais ressembler à Josh Anderson.
Donc le gros ailier que les Canadiens cherchaient tant?
Oui, le gros ailier qui compte des buts. Quand j’étais avec le Wild, j’en ai compté 25 en 55 matchs, ça marchait bien. On me laissait jouer offensivement et je complétais mes mises en échec.
Suivez Guillaume lors des matchs des Canadiens de Montréal, les samedis à TVA Sports.
On peut aussi l’entendre à Debout les Comiques, à CKOI.
Découvrez le balado et les produits alimentaires qui mettent à l’honneur les artisans d’ici, au lapochebleue.com.
