Sophie Prégent à la tête d’un documentaire qui l’a profondément touchée

Photo: Bruno Petrozza / TVA Publications

Samuel Pradier

2022-04-20T04:00:00Z

Enquêtrice en chef fictive dans la série Alertes, Sophie Prégent est passée de l’autre côté du miroir pour participer au documentaire Alerte Amber, pour lequel elle est allée rencontrer la mère de Norah et Romy Carpentier, tuées par leur père en 2020. La présidente de l’UDA nous a également parlé de ses dossiers actuels et de ses projets, tant professionnels que familiaux.

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Sophie Prégent aime beaucoup les documentaires; elle en regarde souvent. Lorsqu’on lui a proposé de participer à Alerte Amber: Le documentaire, elle ne pouvait donc pas refuser. «L’idée de départ était de faire un pont entre la série de fiction, dans laquelle je joue la chef de l’Escouade spéciale pour les personnes disparues (un corps policier fictif), et deux cas réels qui ont marqué l’imaginaire collectif québécois. Ensuite, on m’a proposé de rencontrer Amélie Lemieux, la mère de Romy et Norah Carpentier. Je ne m’attendais pas à devoir faire ça. Je me suis demandé si j’allais être capable, parce que ce n’est pas mon métier.»

Cette rencontre a beaucoup touché la comédienne, notamment sur la façon qu’une femme dont les deux enfants ont été tués par son mari arrive à se relever. La discussion a finalement été d’une simplicité naturelle, mais d’une intensité exceptionnelle. «Dans sa vie professionnelle, Amélie travaille avec des enfants autistes. Elle était déjà sensible à la réalité de ma vie quotidienne. Quand je suis arrivée chez elle, on est rapidement tombées dans les vraies affaires. Je lui ai parlé de mon fils qui avait commencé à faire de l’épilepsie. On était en terrain connu. Des mères qui se parlent de leurs enfants, ça ne niaise pas bien longtemps. Sa douleur, je sais que je ne la ressentirai jamais de l’intérieur. Je me sentais tellement humble devant tout ça!»

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Franchise
Sophie Prégent a surtout été impressionnée par la franchise et le naturel d’Amélie Lemieux. «J’ai rencontré une femme sensible, intelligente, avec beaucoup de charisme. Je la trouve extrêmement forte et équilibrée. Ils n’avaient pas une relation dysfonctionnelle, Martin et elle. Ce n’était pas un homme violent ni jaloux. Il ne lui a jamais fait de menaces et n’a jamais été violent avec les enfants. On n’est pas là-dedans.»

Pour le documentaire, Sophie a rencontré Amélie Lemieux, la mère de Norah et Romy, tuées par leur père en 2020.
Pour le documentaire, Sophie a rencontré Amélie Lemieux, la mère de Norah et Romy, tuées par leur père en 2020. Photo: © Production


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À un moment de la rencontre, Amélie a dit à Sophie qu’elle a pardonné à tout le monde dans cette histoire, sauf à elle-même. Une phrase terrible. «Elle comprend que Martin n’allait pas bien; il vivait une profonde dépression à ce moment-là, et elle pense qu’elle aurait dû le voir. Elle se met la responsabilité sur les épaules. C’est assez fou, mais c’est tellement maternel. Il ne faut pas oublier qu’elle est la seule survivante de toute cette histoire; elle est prise avec ça et elle doit essayer de survivre.»

Sophie comprend surtout que la maman des fillettes cherche encore des réponses à ses questions. «Amélie m’a fait visiter sa maison, et les filles y sont encore présentes; il n’y a pas une pièce où elles n’y sont pas. Elle a beaucoup demandé des réponses, qu’elle n’a pas toujours eues. Il s’est passé 19 heures entre le moment où on a admis que les enfants pouvaient être en danger et le déclenchement de l’alerte Amber. Elle m’a dit qu’elle était capable de tout prendre, de tout entendre: elle veut seulement avoir des réponses.»

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Cette franchise a beaucoup touché et a fait réfléchir la comédienne, qui est actuellement en plein tournage de la prochaine saison de la série Alertes, qu’on verra l’automne prochain. «Je commence souvent des scènes en pensant à Amélie. Je ne dirai pas pourquoi, parce que c’est personnel, mais elle m’a raconté des choses qui ne sont pas dans le documentaire. Elle reste présente dans mon esprit. J’ai vécu le documentaire et je vis maintenant la fiction; il y a un pont entre les deux. Je ne suis pas une enquêtrice, mais, très humblement, cette rencontre a ajouté une notion de vérité dans mon jeu.»

Photo: © Production
Photo: © Production


Pour Sophie, ce qu’il faut avant tout retenir du documentaire, c’est la responsabilité de ceux qui reçoivent l’alerte sur leur téléphone. «On a plus de pouvoir qu’on le croit en tant que citoyen. C’est nous qui pouvons faire la différence en aiguillant les policiers. Toutes les minutes sont importantes à partir du déclenchement de l’alerte Amber. Ne vous désengagez pas et ne pensez surtout pas que vous ne pouvez pas faire la différence. Restez vigilants, regardez les plaques d’immatriculation, surveillez... On ne sait jamais.»

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Responsabilité
En plus des tournages, Sophie Prégent reste la présidente de l’Union des Artistes (UDA), un rôle qui lui tient à cœur dans la situation actuelle. Les gouvernements fédéral et provincial ont récemment annoncé l’octroi de nouvelles aides financières pour le milieu culturel. «Les artistes et le secteur de la culture se sont avérés être un vecteur d’identité collective durant la pandémie. C’était fascinant! Les gens buvaient les paroles des artistes et allaient voir tout ce qui se faisait sur le Web. Les artistes ont été très actifs durant les confinements; c’est le temps de leur remettre leur part pour tout le travail qu’ils ont fait et qui a servi à la société en temps de pandémie.»

La femme derrière le titre reste toujours aussi combative et prévoit déjà les actions des prochaines années. «J’en suis à penser aux 10 prochaines années. Je prépare l’avenir. Mon mandat achève bientôt; je termine en 2023. Il faut déjà indiquer la direction qu’on va devoir suivre pour la suite.»

Par contre, elle n’envisage pas de se présenter pour un nouveau mandat à la tête de l’UDA. «À partir de 2023, il va falloir que quelqu’un prenne le relais. J’aurai été là 10 ans, c’est suffisant. Il ne faut pas occuper ces fonctions trop longtemps. Il est temps que je parte, j’ai donné. Je ne pense pas m’ennuyer après, mais je vais probablement rester sur le CA pour assurer la continuité et transmettre tout le savoir que j’ai acquis.»

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Vie familiale
Sophie Prégent a donné des nouvelles de son fils, Mathis, qui vit une belle période actuellement. «Il va très bien. Il a repris ses stages. Il a un travail — bénévole, bien évidemment. Ça lui demande beaucoup d’énergie. Il fait un travail continu, sans arrêt; il travaille fort. C’est une bonne passe pour lui, en ce moment. Il est de bonne humeur. Et sur le plan de la santé, tout va bien.»

Sophie et Charles Lafortune ont trouvé une nouvelle maison.
Sophie et Charles Lafortune ont trouvé une nouvelle maison. Photo: © Production

La famille, qui habite un nouveau condo depuis quelques mois, devrait toutefois déménager l’année prochaine. Sophie souhaite avoir plus de verdure et un terrain autour de chez elle. «On a acheté une maison; on va déménager à Rougemont, mais pas avant mai 2023. D’ici là, des travaux y seront faits; c’est un projet à long terme. Ce sera un beau cadeau pour ma sortie de l’Union des Artistes. La vie va changer à ce moment-là.»

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