Marc Hervieux fier de travailler avec ses filles
Daniel Daignault
Marc Hervieux multiplie les projets! Le Café des Bons Vivants, situé à Sainte-Adèle, est le tout dernier à avoir vu le jour. Le chanteur vient en effet d’ouvrir les portes de son commerce et y travaille depuis de nombreux mois. Il n’est pas peu fier que ce vieux rêve se concrétise enfin.
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Marc, à quel moment l’idée d’avoir un café est-elle née?
C’est une idée que j’avais en tête depuis longtemps. Je caressais l’idée d’avoir un café un jour et, en même temps, je me disais que ça n’arriverait probablement jamais. Pendant la pandémie, je suis allé en Abitibi pour donner des spectacles. C’était durant la période des couleurs. Comme j’étais parti des Laurentides, en zone rouge, et que je passais en zone orange, je n’avais pas le droit de sortir ni de faire quoi que ce soit. Alors, j’attendais de faire mes shows le soir. C’était en février 2021, et en pensant à mon idée d’avoir un café, je me suis dit que ce serait peut-être le bon moment pour chercher un local. J’en ai trouvé trois à Sainte-Adèle.
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Et vous avez mis le projet en branle?
Oui, à mon retour d’Abitibi, j’ai appelé un agent d’immeuble pour lui demander si je pouvais les visiter. Le premier local, c’était ici. J’ai tout de suite su que c’était le bon: ç’a été un coup de cœur. Je suis devenu propriétaire de la bâtisse en mai, et tranquillement, je l’ai rénovée. Ça a pris beaucoup plus de temps que prévu, surtout dans le contexte actuel.
Que pensaient votre blonde et vos filles de ce projet?
J’ai fait tout ça sans le dire aux filles. Après avoir fait une offre d’achat, je suis arrivé à la maison le soir. Pendant qu’on était en train de souper, j’ai dit: «Je parle de ça depuis longtemps, regardez les photos!» Elles ont dit: «C’est quoi, ça?» Et je leur ai annoncé que j’avais fait une offre d’achat et que cet endroit allait devenir notre café. Tout le monde était assez étonné!
On peut dire que, lorsque vous avez une idée en tête, vous allez jusqu’au bout!
Quand j’ai une idée ou un projet, je le vois vraiment fini. C’est la même chose pour les livres et les disques: je suis capable d’imaginer le projet terminé. Mon café est exactement comme je l’avais imaginé. Il y avait des travaux majeurs à faire pour isoler le bâtiment et pour améliorer le décor. J’étais là tous les jours et j’ai fait la finition avec mon contremaître, Daniel Ouimet, un gars super. L’endroit est maintenant tip-top! J’ai aussi ajouté des éléments de décor. Par exemple, je voulais installer un vieux poêle à bois qui ferait office de comptoir pour la machine à café. Je le voyais, le poêle à bois, blanc et noir; un Bélanger, comme à l’époque. Et j’en ai trouvé un à Lanthier! Il est parfait. Ç’a été un bel ajout au café.
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Vous vous êtes beaucoup impliqué dans les travaux. Comptez-vous aussi être bien présent au Café?
Les gens m’écrivent et me demandent: «Allez-vous être là des fois?» Pas juste des fois, j’y serai tout le temps! Si un samedi soir je chante à Québec, je vais peut-être être ici jusqu’à midi; et si ce soir-là je suis fatigué, le dimanche, je ne serai peut-être pas au café à 8 h, mais c’est sûr que je vais être très présent.
Vous êtes un vrai passionné! Vous vous emballez souvent pour une idée, pour vos livres ou pour un projet comme le Café des Bons Vivants?
Oui. Et je ne me suis jamais demandé dans quoi je m’étais embarqué. Mais là, je suis un peu nerveux, parce qu’il s’agit de tenir un restaurant, de recevoir du monde et d’offrir quelque chose; et on veut que les gens aiment ça. Je dis à mes employés que, quand les gens ouvrent la porte du Café, c’est comme s’ils venaient passer la fin de semaine au chalet. Ils entrent ici et ils sont amis avec le personnel. C’est important, le plaisir d’être ensemble; il y a quelque chose de familial dans tout ça. Pour débuter, on est ouverts de 8 h à 16 h, du mercredi au dimanche. On a une belle grande terrasse, et je vais installer des fauteuils Adirondack sur le terrain pour que les gens puissent savourer leur café à l’extérieur, en pleine nature.
Vos filles travaillent-elles avec vous?
Oui. Ma plus vieille est déjà très impliquée dans tout ce qui est marketing, relations publiques, réseaux sociaux et organisation des commandes. On a été vraiment chanceux parce que Sophie Landry, notre directrice et notre cheffe, qui a travaillé au Maestro de Saint-Sauveur, a eu envie d’un nouveau défi en restauration. C’est une complice extraordinaire! La plupart des employés n’ont aucune expérience; on les forme. On a des gens de toutes les générations: des retraités et de jeunes étudiants qui viennent de finir leur secondaire. Pour moi, c’était très important. Ils vont toucher à tout. Notre cheffe Sophie a tout normalisé et tout mis en place pour que les employés et moi, on puisse faire de tout. Tout le monde est excité!
Que nous réserve le menu?
Ça dépend si tu es plus sucré ou salé. L’avantage, c’est que tu pourras prendre de tout à tout moment. Si t’as le goût de pain doré en après-midi, on va t’en faire. Il y a beaucoup de tartines ouvertes, sucrées ou salées, des sandwiches, un chili signature spécial, des toasts très traditionnelles pour le matin avec des confitures, des croissants, du pain brioché, du pouding chômeur. On aura aussi des salades, une soupe du jour et, bien sûr, des cafés!
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Sinon, du côté de la chanson, avez-vous bien des choses au programme?
Ça repart en fou en ce moment; il n’y a pas de hasards dans la vie. Présentement, je devrais être en train de faire une création mondiale avec l’Opéra de Montréal. C’est quelque chose à monter, un opéra, il y a souvent 200 personnes sur scène, et c’est une mécanique que les gens n’imaginent pas. Si ça avait marché, j’aurais dû voyager à Montréal et je n’aurais peut-être pas pu ouvrir le café maintenant. Mais est arrivée
la pandémie, le show a été reporté deux fois et, en février, il a encore été reporté, en novembre 2022 cette fois. Alors finalement, je ne pourrai pas être de cet opéra parce que j’ai tellement de spectacles qui m’attendent.
Où pourra-t-on vous voir?
En septembre, j’ai un show à Valleyfield; c’est la cinquième fois qu’il est reporté! On s’entend que t’es fin en maudit si t’avais ton billet et que tu l’as gardé chaque fois! D’ici là, je présente bientôt des spectacles, un à L’Étoile à Brossard, et deux à la salle Le Balcon, à Montréal. Et le 8 mai, je serai au Palais Montcalm, à Québec, pour présenter un spectacle pour la fête des Mères. Et puis je vais présenter un disque en italien à l’automne.
Le Café des Bons Vivants est situé au 910, rue Valiquette, à Sainte-Adèle. On peut consulter la page Facebook pour plus de renseignements.
Pour connaître les dates de spectacle du chanteur, rendez-vous sur son site, marchervieux.com.
