Patrice Bélanger donne des détails sur son prochain rôle à la télé

Photo: Julie Perreault

Daniel Daignault

2022-05-11T04:00:00Z

Patrice Bélanger sera de retour à la barre de Sucré salé à compter du 23 mai. C’était l’occasion idéale pour rencontrer l’animateur et comédien afin de discuter de son travail, d’un nouveau rôle qu’il tiendra dans une série télé ainsi que de sa famille. On a ici affaire à un homme passionné et fier de son parcours, qui anticipe de belles choses pour les prochains mois.

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Patrice, tu sembles excité à l’idée d’entamer cette nouvelle saison.
Honnêtement, je suis gâté pourri d’animer Sucré salé pour une huitième année. J’ai un métier qui propose la diversité et qui se diversifie de lui-même. J’ai toujours assumé le fait de vouloir goûter à plein de choses qui en font partie, entre autres dans le milieu du variété. Et en fiction, quand tu peux être un Hugo dans une série (la nouvelle série Hôtel, à venir à TVA) ou incarner un tueur en série ténébreux et silencieux (Bon Cop Bad Cop), tu es reconnaissant. Quelqu’un aurait dit au ti-cul Patrice Bélanger, qui rêvait de ce métier-là à Gatineau quand il avait 15 ans, qu’il aurait le tiers du vingtième des contrats que j’ai présentement, il lui aurait répondu qu’il rêvait en couleur! Je le savoure donc chaque jour et je ne tiens jamais rien pour acquis.

On peut supposer qu’on aura encore droit à des moments amusants et à d’autres plus émouvants...
Je pense qu’à Sucré salé, on est rendus maîtres dans l’art de faire vivre des émotions à nos téléspectateurs. D’abord et avant tout parce qu’il s’en passe, de vraies émotions, sur le plateau de tournage. Il faut être à l’écoute et savoir poser les bonnes questions. Il faut aussi savoir fermer sa gueule au bon moment. Ça, c’est quelque chose que j’ai appris: l’écoute est aussi payante que le verbe, parfois même plus. En entrevue, c’est l’invité qui est la vedette et le sujet. Moi, je pose une question en 10 mots pour lui laisser trois minutes de réponse, et c’est en écoutant, pendant ces trois minutes, qu’on entend une petite perle.

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En toi, il y a l’animateur, mais aussi le comédien, ton métier premier, et tu as décroché un rôle dans la nouvelle série télé Hôtel qui sera présentée à TVA.
Ça doit probablement être très flatteur de recevoir une proposition de quelqu’un qui te dit qu’il a une série télé qui s’en vient et que si tu veux le rôle, il est à toi. C’est sûrement éminemment flatteur, mais comme je suis un gars qui aime travailler dans les coins, je ne suis pas peu fier d’avoir convaincu le réalisateur Éric Tessier de me recevoir en audition, et qu’il m’ait dit ensuite que j’étais le bon joueur, celui à qui il voulait attribuer le rôle d’Hugo.

Peux-tu me parler un peu de ton personnage?
La série se déroule à la fois à l’avant-scène et dans les coulisses de ce qu’est la gestion d’un hôtel. Dans un hôtel, dans la vraie vie, il y a deux facettes: le côté bling-bling, c’est-à-dire tout ce qui est devant pour satisfaire les clients et pour répondre à leurs volontés, et puis le côté plus sombre, qui se déroule en coulisses. On va voir que, lorsque vient le temps d’être bling-bling, mon Hugo en est capable, mais son côté obscur est malheureusement assez nourri. C’est un employé d’hôtel qui aspire peut-être à trop grand pour lui. Il va se cogner le nez professionnellement et aussi personnellement, parce qu’il a une vie de famille qui a l’air bien rangée, avec deux enfants et une conjointe, mais il a un gros problème, un gros vice qu’il pellette systématiquement par en avant. Mais quand on creuse, chaque coup de pelle fait en sorte que le trou devient juste plus creux... Alors, il va se creuser un beau gros trou!

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Te définis-tu comme un gars d’équipe, un trooper?
Je pense que j’ai cette qualité-là, oui, et c’est important pour moi. J’espère être un coéquipier à la hauteur de ceux pour lesquels j’ai du respect et de l’admiration. Je crois fermement qu’on est tous un maillon de la chaîne. Que je sois le numéro un dans une fiction ou l’animateur de Sucré salé, au bout du compte, mes chroniqueurs font le même travail que moi, on est dans la même équipe. Si une chronique ou un reportage n’est pas ludique ou dynamique, les gens vont changer de poste. Et si mon entrevue n’est pas bonne, ils vont aussi changer de poste. Si le niveau de jeu n’est pas là, ça peut avoir un impact.

Parlons famille. Tes garçons ont maintenant quel âge?
Ils ont eu 11 ans le 3 janvier dernier.

Donc, dans quelques années, on peut supposer que tu vas les voir plus souvent l’été, parce qu’ils vont travailler sur le plateau de Sucré salé?
(Patrice éclate de rire.) Peut-être, et pourquoi pas devenir assistants de production si ça les intéresse? Mais je ne vais jamais les pousser à faire ça. 

À 11 ans, ce sont des préadolescents. Comment envisages-tu les prochaines années?
Jusqu’à maintenant, ce sont des petits bonshommes qui sont à l’étape où ils challengent papa et maman. Mais en même temps, j’aime voir naître leur identité, même si ça exige beaucoup de patience, d’introspection et de retenue. J’aime voir deux ti-culs devenir des préados et je sais qu’à un moment donné, il va y avoir des prises de bec. Il y en a déjà et c’est parfait... Mais il y a aussi des limites à tout, ils sont juste en cinquième année! (rires) On a fait le tour des écoles secondaires récemment... Je trouve que ça va beaucoup trop vite! Pour n’importe qui, avoir des enfants, c’est un accélérateur de nos journées, fois mille!

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Quand ils vont faire des niaiseries, vas-tu te rappeler que tu as fait pire à leur âge?
(Autre éclat de rire de Patrice.) On est tous passés par là et, en ce moment, ce sont deux petits gars qui en ont dedans. On se fait dire par les gens de l’école et ceux des loisirs que ce sont des garçons polis, qui sont à leur place et qui testent parfois les limites. C’est bien correct, et ça, c’est beaucoup grâce à ma blonde, avec qui je forme cette équipe de parents. Elle est exceptionnelle, elle est unique, parce qu’avec mon horaire de fou à la radio tous les matins, c’est la course folle depuis 11 ans. Ça fait sept ans que nos garçons vont à l’école, et je n’ai pu assister qu’à une seule rentrée scolaire, et c’était parce que mon équipe m’avait fait la surprise de me laisser y aller. Sinon, je suis à la radio tous les matins. (NDLR: Patrice quittera la radio en juin, après 13 ans. Voir encadré.)

Quel genre de petit garçon étais-tu à l’âge de 11 ans?
J’en avais dedans! Je pense que j’étais hyperactif, pas au sens médical ou scientifique du terme, mais plutôt dans le sens où j’avais beaucoup d’énergie. Je pense que je suis aujourd’hui la suite logique du ti-cul que j’étais à 11 ans. À cet âge-là, je touchais à mes premiers trucs de théâtre et de télé. Je rêvais aussi de faire carrière dans le hockey et de jouer pour les Canadiens de Montréal. Je m’imaginais scorer des buts et entendre mon nom résonner au micro de Claude Mouton! À 44 ans, ma carrière serait finie, mais je serais multimillionnaire et... j’aurais mal partout! (rires)

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Le concept d’équipe est très fort chez toi et avec Marie-Claude, on peut dire que vous formez un duo efficace?
Je suis très admiratif de ma blonde, elle réussit à gérer l’organisation de toute notre famille. On est très fusionnels avec nos enfants, et mes fils sont des garçons à maman. Ils l’aiment, leur mère, et ils ont raison de l’aimer. Moi, je suis juste béat d’admiration devant sa patience. Ma blonde continue de s’émerveiller pour chaque petite trouvaille de l’un ou l’autre de nos fistons.

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On sent beaucoup de fierté dans tes propos: ta fierté face à ta blonde, celle que tu as pour tes gars...
Je le suis pour vrai. C’est le fun de se faire donner des compliments sur ses enfants, et je veux leur donner le meilleur coffre à outils possible pour qu’ils deviennent de meilleurs êtres humains. Comme ça, quand ils seront confrontés à leurs propres décisions, ils pourront faire les bons choix. Comme je suis un papa peu présent, il faut forcément que je donne ses lettres de noblesse à qui de droit, et elles reviennent à Marie-Claude, qui mérite 12 étoiles dans son cahier... à chaque page! Ce n’est pas seulement parce que je suis encore amoureux de ma blonde, mais pour vrai, je ne suis pas beaucoup là et j’arrive à perdre patience plus souvent que Marie-Claude peut le faire. Ma blonde est une maman dédiée et passionnée par ses enfants, elle ne se laisse pas duper par eux et le code est clair, elle arrive à imposer ses limites. Je pensais que j’avais la meilleure mère au monde — Maman, tu es exceptionnelle! —, mais ma blonde est une mère assez unique, et je lui dis merci pour nos deux petits bonshommes.

Il y a combien de temps que vous êtes ensemble?
Ça fait 19 ans. Le 1er décembre prochain, ça fera 20 ans qu’on forme un couple.

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Oh! Y a-t-il un gros party en perspective?
On s’est mariés en 2006 et on a manqué notre party des 15 ans, qui devait être l’an passé. On veut se reprendre au 23e, probablement, parce qu’on est meilleurs pour se surprendre quand ce n’est pas le moment des fameux chiffres ronds. Ce qui est étonnant, c’est que nos parents respectifs célèbrent cette année leur 50e anniversaire de mariage, les uns en mai et les autres en novembre. Les quatre grands-parents sont encore en vie et ils sont probablement l’une des grandes raisons qui font en sorte que, Marie-Claude et moi, on a cette espèce d’idéal de travail quotidien sur notre couple, parce que ça, c’est admirable. 

Tu parlais de fierté tantôt. Quand tu regardes le chemin parcouru, es-tu fier de ce que tu as accompli depuis tes débuts?
Sans aucune prétention, c’est sûr que je suis fier de ce que je suis, et je te dirais que c’est nouveau pour moi de l’assumer, parce que j’ai toujours eu peur de paraître prétentieux. Mais c’est sûr que je fais partie d’un métier où il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Juste le fait d’avoir décroché un rôle dans Les Lavigueur: combien y a-t-il d’acteurs qui auraient voulu ce rôle? Les événements ont fait que ç’a été moi que Sylvain (Archambault) a choisi. Je sais que j’avais des rêves et j’y touche un peu chaque jour. J’ai la chance d’exercer ce métier, et j’ai employé le mot «travail» pour la première fois quand j’ai eu des enfants, pour qu’ils comprennent pourquoi je n’étais pas souvent à la maison. C’est une passion qui est devenue mon travail, et si j’ai un seul souhait pour mes garçons, c’est qu’ils trouvent un jour leur passion et qu’elle se transforme en travail. Que ce soit de capoter sur les chars et devenir mécanicien ou travailler chez un concessionnaire automobile, de capoter sur l’enseignement et de partager des choses dans la vie en devenant enseignant ou de dessiner des maisons et devenir architecte, si ta passion devient ton travail, peu importe l’heure à laquelle ton cadran sonne le matin, peu importe les embûches qui se présentent sur ton chemin ou les défis à relever, les bouts plus rough et les creux de vagues, ta passion est plus forte et te fait foncer tête baissée. 

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C’est ce que tu as fait? Tu n’as jamais négligé les efforts?
Non. Si j’ai une fierté face à mon parcours, c’est d’avoir foncé et d’avoir persisté malgré les défis. Cela dit, mes parents m’ont toujours encouragé. Ma mère me trouvait mes cours de guitare, de danse, mes pièces de théâtre, et c’est elle qui m’a trouvé mes premières auditions. J’ai eu la chance d’avoir ces parents-là, et j’ai envie d’être ce parent-là pour mes enfants, j’ai envie d’être à l’écoute de leurs passions pour être la courroie de transmission qui leur permettra d’accéder à leurs passions. Ensuite, ça évoluera et ça deviendra ce qu’ils voudront bien en faire. 

FIER PORTE-PAROLE DU FESTIVAL DES MONTGOLFIÈRES DE GATINEAU 

Photo: Julie Perreault
Photo: Julie Perreault

Pour une 14e année de suite, Patrice Bélanger est porte-parole du Festival des Montgolfières de Gatineau, qui aura lieu du 1er au 5 septembre. Pour lui, qui est originaire de Gatineau, cet événement demeure un incontournable à inscrire à notre agenda pour célébrer la fin des vacances. «Je suis tellement fier et excité de vous inviter à venir faire le party au FMG grâce à notre programmation diversifiée et rassembleuse! Nous aurons le plaisir de recevoir Les Louanges, Les Trois Accords, FouKi, Guylaine Tanguay, Roch Voisine, Salebarbes, Annie Villeneuve, Koriass, Souldia, Sarahmée, en plus d’un gala d’humour avec entre autres Laurent Paquin, Guillaume Pineault et Michelle Desrochers.» Pour plus d’informations: montgolfieresgatineau.com.

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Une séance photos avec Julie Perreault 

Photo : Daniel Daignault
Photo : Daniel Daignault

Pour ce reportage, Patrice a été photographié par Julie Perreault, qui a été sa complice au Conservatoire. «Elle était en troisième année, et quand tu es en première année au Conservatoire, tu regardes ceux qui sont en troisième avec des yeux qui n’ont pas de sens! Moi, j’arrivais en me disant: “Qui suis-je? Que veux-je? Que peux-je?” Puis, tu vois leur première production, La nuit des rois, de Shakespeare, et tu te dis: “Mais qu’est-ce qu’ils font dans une école? Envoyez-les en tournée, sur les scènes un peu partout!” Je me souviens d’avoir vu ce show-là et je m’étais dit: “Aie! je m’en vais. Je ne réussirai jamais à faire la moitié de ça!” Julie est une trooper et ce n’est pas pour rien qu’elle a des rôles-titres dans des séries et qu’elle est la capitaine de bateau à laquelle les gens se rallient. Au Conservatoire, elle passait dans la cafétéria et me demandait si ça allait. Elle m’a même trouvé mon surnom: Chester! Depuis ce temps, il y a cette complicité amicale entre Julie et moi, et tant que ça sera possible, je veux être photographié par Julie Perreault.» 

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Sucré salé, du lundi au vendredi à 18 h 30, rediffusion 22 h 35, dès le 23 mai à TVA.

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