Scandale P. Diddy: tout ce qu'il faut savoir sur cette terrible affaire

Mise en garde / traumavertissement: cet article contient des mentions de violence et d'abus sexuel.

On passe en revue l'évolution de cette affaire qui a marqué Hollywood de manière indélébile, des événements qui ont mené à l'incarcération de Sean (Diddy) Combs jusqu'à ce qui en a découlé.

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Sean Combs, alias P. Diddy ou encore Puff Daddy, a causé une onde de choc alors qu'il fait face à de multiples accusations de viol, d'extorsion et de trafic sexuel, et que ces accusations ne cessent de se multiplier. Le voyant extrêmement connecté à toutes les plus grandes stars d'Hollywood, la Toile s'enflamme en réaction à tous ses sordides crimes, et surtout, spécule sur les autres vedettes qui pourraient y avoir été impliquées, qu'elles le voulaient ou non.

Voici donc tous les détails du cas de P. Diddy qui a pris le Web d'assaut:

Son arrestation

Le rappeur n'est pas sans connaître la violence, associé à plusieurs altercations impliquant armes et discorde. Dans les années 90, notamment, Diddy est associé à un combat entre deux maisons de disques de rap rivales, qui s'est terminé avec la mort de l'un de ses membres, et à une bataille dans un club à New York qui conduit à son arrestation, ainsi qu'à celle de son garde du corps, du rappeur Shyne et de Jennifer Lopez.

Les choses se sont envenimées en novembre 2023, lorsque l'ex-copine de Combs, la chanteuse et danseuse Cassie, a porté plainte en justice. Elle alléguait que durant près de dix ans, elle avait été victime de plusieurs actes violents de la part de son ex. Au début de ces événements, Cassie n'avait que 19 ans, et Diddy, 35. Dans une vidéo glaçante qui est ressortie dans le flot de ces accusations, on peut voir ce dernier en train de frapper sa partenaire de l’époque dans un corridor d’hôtel, avant de la projeter au sol et de la traîner par le chandail.

Malgré le caractère effrayant de ce cas, le tout a été réglé hors cour dans les 24 heures après le dépôt de la plainte. Selon Forbes, Combs avait ensuite publié une vidéo sur Instagram pour s'excuser de ces actes qu'il «regrettait», en prenant l'entière responsabilité. Non seulement cette prise de parole n'a-t-elle pas plu à Cassie, mais elle sonnait assez fausse à l'oreille de plusieurs alors qu'une semaine plus tard, une autre femme poursuivait Diddy en justice pour l'avoir droguée et agressée sexuellement en 1991, et que le tout avait été filmé. Dans les jours suivants, trois autres femmes ont elles aussi accusé le rappeur de viol, deux d'entre elles affirmant avoir été mineures au moment des faits.

On fait le saut en février 2024, moment où le producteur Rodney «Lil Rod» Jones a porté plainte contre son ex-collègue pour avoir reçu plusieurs avances non désirées de sa part tout au long de leur relation professionnelle. Il a ajouté qu'il avait déjà été drogué à son insu et forcé à s'engager dans des actes sexuels avec des travailleurs du sexe embauchés par Diddy.

Jetant tous regrets montrés précédemment par la fenêtre, ce dernier a nié toutes les charges auxquelles il faisait face. Sur les réseaux sociaux, il scandait:

 «Laissez-moi être absolument clair: je n'ai fait aucune des choses horribles qui sont alléguées. Je me battrai pour mon nom, ma famille et la vérité.»

Après que sa maison ait été fouillée de fond en comble en mars par les autorités fédérales, Diddy a été arrêté le 16 septembre 2024.

Ses chefs d'accusation

Le rappeur, présentement derrière les barreaux, sans avoir eu la possibilité d'être libéré sous caution, attend donc sa date de procès qui est présentement fixée au 5 mai 2025. La vedette a plaidé non coupable face aux chefs d'accusation suivants: trafic à des fins d’exploitation sexuelle, extorsion, et transport de personnes aux fins de prostitution. Depuis son inculpation le 17 septembre 2024, les crimes de Combs font controverse partout dans le monde, mais les avocats de Combs tiennent mordicus leur position: ils soutiennent que Diddy n'est pas responsable des actes pour lesquels il est accusé, allant même jusqu'à dire que le gouvernement américain avait comploté et diffusé la vidéo de la star battant Cassie intentionnellement afin de ruiner son image.

Parmi les informations de son acte d'accusation, il serait non seulement derrière une tonne d'instances d'abus sexuels, mais il aurait «abusé, menacé et contraint des femmes et d'autres personnes de son entourage à satisfaire ses désirs sexuels, à protéger sa réputation et à dissimuler son comportement».

Comment mettait-il tout ça en place? L'acte d'accusation l'inculpe pour racketeering conspiracy, ce qui implique une conspiration de groupe. Diddy aurait donc mis en place un énorme réseau d'employés et d'institutions sous la direction de son organisation, Combs entreprise, pour orchestrer des situations d'abus pour son propre plaisir. Il usait ensuite de techniques frauduleuses, de force ou de coercition pour s'assurer que les gens présents ne diraient pas un mot contre lui.

Les infâmes Freak Offs

Bien souvent, la mise en place de ces magouilles incluait d'énormes fêtes à Hollywood ou dans les Hamptons, nommées Freak Offs. Il y recrutait des collègues célèbres et des travailleurs du sexe pour ensuite les bourrer de substances illicites, le tout selon des règles bien précises. Ses employés, eux, étaient forcés de préparer ces soirées et d'organiser les déplacements des victimes en leur réservant chambres d'hôtel et accommodements. On leur demandait aussi de traîner diverses drogues, du lubrifiant et des draps, en vue des terrifiantes machinations de Diddy. Comble du malheur, dans une nouvelle série de poursuites, on émet l'hypothèse que l'huile de bébé fournie par Diddy dans ces événements, et trouvée en énorme quantité chez lui, serait mélangée à une drogue du type GHB afin d'affaiblir les facultés des victimes.

Conscient de la nature inhumaine de ce qui se passait lors de ses fêtes, Combs s'assurait de filmer Combs des vidéos «sensibles, embarrassantes et incriminantes», souvent à l’insu des personnes présentes. Ainsi, il s'assurait d'avoir une «garantie pour s’assurer de l’obéissance et du silence continus des victimes».

La vague qui a déferlé sur Hollywood

À mesure que cette affaire se dévoile, la question sur toutes les lèvres est celle de l'implication du reste du star-système. En effet, des photos montrent la quasi-totalité du gratin hollywoodien capturé aux fameuses fêtes de l'artiste déchu, soulevant des doutes quant à leur conscience et leur participation dans les Freak Offs et leurs abus. L'acte d'accusation semblerait dire que parmi les personnes au fait des sombres complots de Combs se trouveraient des célébrités qui restent pour l'instant anonymes.

Alors que plusieurs ne se sont pas prononcés sur tout ça, certaines vedettes n'hésitent pas à dénoncer le rappeur et ses actes horribles. Le rappeur 50 cent serait d'ailleurs en production d'un documentaire Netflix sur Diddy et son histoire remplie de violence, dans le style de la série Surviving R. Kelly. Le rappeur Eminem aurait aussi tenté d'avertir l'industrie dans une chanson nommée Fuel, qui ferait allusion à Combs comme étant un prédateur sexuel. Les paroles, qui se terminent par un «did he» qui sonne beaucoup comme «Diddy», vont comme suit:

«Cause like where my homies out West stay (yeah)

We can just say (what?)

I'm like a R-A-P-E-R (yeah)

Got so many S-As (S-As), S-As (huh)

Wait, he didn't just spell the word, "Rapper" and leave out a P, did he? (Yep)»

Cependant, une vedette qui est restée très silencieuse, aperçue amaigrie et faible, serait Justin Bieber. Ce dernier avait autrefois été très proche de l'accusé, mentoré par Diddy pour démarrer sa carrière, tout comme Usher l'avait été.

D'ailleurs, dans une vidéo YouTube de 2009, Diddy s'était fait le gardien de Justin pendant deux jours. Le chanteur avait 15 ans à l'époque et était seul avec le rappeur, qui disait ne pas vouloir révéler la nature de leurs activités prévues, mais que ce sera «le rêve de tous les garçons de 15 ans». Justin semble faire allusion au fait qu'ils iront rencontrer des femmes, ce qui n'augure rien de bon lorsqu'on pense aux accusations auxquelles Diddy fait face. Dans les années qui ont suivi, on pouvait souvent voir le jeune chanteur aux côtés de Diddy, pris en photo lors de soirées où Justin semblait dans un état second, même alors qu'il était mineur.

Au sujet de cette vie de fête, Usher a justement mentionné dans une entrevue avec Howard Stern que dans la période où il était parrainé par Diddy, il était souvent amené dans des soirées où il était témoin de choses inappropriées pour son âge. Le chanteur n'arrivait pas vraiment à faire sens de tout ce qu'il voyait, mais en garde un souvenir qu'il qualifie de «temps fous».

Il n'est donc pas difficile de penser qu'Usher et Justin, côtoyant Combs alors qu'il était en position d'autorité, auraient pu être mêlés à des choses assez ahurissantes et en rester profondément marqués. C'est ce que semble indiquer le chanteur canadien dans une entrevue publiée par Apple Music en 2020, disant qu'il a voulu protéger Billie Eilish (âgée de 18 ans à l'époque) de certains aspects sombres de leur domaine. Il s'est aussi confié sur son passage à l'âge adulte sous le regard du public, mentionnant sa grande solitude et son manque de soutien qu'il ne souhaiterait «à personne».

Les théories du complot

Avec l'implication inévitable des stars dans les fêtes illégales horribles de Combs (aussi involontaire soit-elle), des théories se sont mises à circuler chez le public en réaction au dévoilement des crimes du magnat. Plusieurs ont émis l'hypothèse que Diddy serait en lice avec Beyoncé et Jay-Z pour éliminer les célébrités qui représenteraient une menace pour eux. Selon cette théorie, pour éviter de s'attirer la haine de ce trio, les autres stars ne devraient rien dire de négatif sur eux, et lorsqu'elles gagnent un prix que Beyoncé aurait pu remporter, par exemple, elles devraient la remercier pour de les avoir inspirées.

La disparition de Jojo Siwa des réseaux récemment, à la suite d'une blague sur ces histoires de complot qu'elle a faite lors d'un discours public, a attisé les craintes, plusieurs se demandant si Beyoncé et ses acolytes seraient intervenus avec violence auprès de Jojo pour son manque de respect. Certains iraient même à connecter ces mégavedettes au décès de la chanteuse Aaliyah, ou encore de Michael Jackson!

Les spéculations sur la mort de Liam Payne

Une autre inquiétude qui a mis le feu aux poudres sur les réseaux sociaux est la possible implication de Combs dans le décès de Liam Payne. Dans les circonstances étranges et violentes entourant sa chute d'un balcon en Argentine et son décès, un détail de son autopsie a sonné les alarmes.

Dans son rapport toxicologique, on a retrouvé des traces de pink cocaine, un mélange de drogues récréatives. Le hic: c'est justement l'une des drogues de prédilection de Diddy, qu'il demandait à ses employés de transporter sur eux, drogue qui est aussi mentionnée dans la plainte de Lil Rod en février dernier mentionnée plus haut!

Quoique ce lien n'ait pas été noté en justice, le public l'a fait immédiatement, et ce fût assez pour qu'il craigne davantage l'étendue de l'influence du rappeur. Comme si ce n'était pas assez, Liam avait mentionné lors d'une entrevue que Diddy lui avait fait assez peur lors de leur rencontre...

Les accusations sans fin

Encore aujourd'hui, de nouvelles victimes brisent leur silence, accusant Diddy d'agressions sexuelles à travers les méthodes qui lui ont été reprochées. Tony Buzbee, un avocat s'étant confié à NBC News, a affirmé qu'il représentait plus de 120 nouveaux cas de survivants des actes terribles du rappeur, et que parmi ceux-ci, 25 étaient mineurs au moment des événements.

Parmi les cas les plus frappants, on retrouve celui d'une jeune fille de 13 ans qui voulait s'infiltrer MTV Video Music Awards et aurait été influencée par le chauffeur de Diddy à assister à son party qui se déroulait en soirée, où il a abusé d'elle. Que dire du plaignant qui s'est fait agressé par le rappeur alors qu'il avait 10 ans, et que Diddy lui avait promis une audition de rap que s'il était prêt à faire «n'importe quoi».

Diddy et sa famille depuis ce scandale

Et Combs, dans tout ça? 

Évidemment, l'artiste Diddy a perdu plusieurs contrats de production, et les playlists contenant de la musique de Diddy ont été retirées de la plateforme Spotify. Malgré tout, sa famille a manifesté son soutien, ses enfants publiant des messages d'amour à son intention sur les réseaux sociaux.

De plus, le 6 octobre 2024, sa mère de Sean Combs, a déclaré par l'intermédiaire d'un avocat dans un communiqué qu'elle était « dévastée et profondément attristée » par les allégations contre son fils, ajoutant que ceux qui l'accusent de mauvaise conduite sont « à la recherche d'un gain financier » et comparant Combs à « de nombreuses personnes » qui ont été «condamnées à tort en raison de leurs actions ou erreurs passées».

Les réactions de l'industrie et du public

Depuis, plusieurs artistes et producteurs ont commencé à prendre leurs distances avec Diddy, tels Drake, Snoop Dogg et, bien évidemment, Justin Bieber, qui semble renier tout contact de son entourage de ces temps-ci. Des artistes comme J. Cole et Lil' Kim ont annulé des apparitions prévues avec Diddy lors d'événements à venir, ne voulant pas compromettre leurs valeurs. 

Du côté des réseaux sociaux, le public est évidemment enflammé, mais pas tous pour les mêmes raisons: tandis que certains manifestent leur soutien envers les victimes, d'autres réclament la libération de Combs. Un sondage de Poll Everywhere montre que 60 % des fans de Diddy remettent en question leur soutien à l’artiste à la lumière des nouvelles accusations. Il restera à voir la manière dont cette opinion changera à mesure qu'on en apprend plus sur cette sordide réalité.

À suivre!

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